A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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mercredi 21 avril 2010

Neurimmune développe une nouvelle approche pour le traitement d’Alzheimer


La jeune pousse zurichoise vient de gagner le Pionierpreis Technopark de la Banque cantonale de Zurich
Neurimmune vient de remporter le Pionierpreis Technopark de la Banque cantonale de Zurich. D’une valeur de près de 100 000 francs, ce prix récompense l’innovation réalisée par l’entreprise zurichoise de biotechnologie. Depuis sa création en 2006, le spin-off de l’Université de Zurich est actif dans le traitement des maladies neuro-dégénératrices, plus particulièrement Alzheimer. Au lieu d’étudier les facteurs qui favorisent l’apparition de la maladie d’Alzheimer, Neurimmune analyse le code génétique de personnes très âgées et en très bonne santé. Elle réalise des prélèvements sanguins auprès de milliers de personnes, avec leur consentement. «Notre but est ainsi de comprendre le bagage génétique dont elles disposent dans leur système immunitaire qui leur permet de ne pas tomber malade. Notre travail consiste à rechercher les anticorps capables de combattre des maladies spécifiques, tels Alzheimer et Parkinson, ce qui est très difficile, car tout le monde n’en possède pas. Une fois trouvé, nous copions exactement le matériel génétique de l’anticorps et testons son efficacité. Le meilleur anticorps est celui qui parvient à attaquer efficacement les plaques qui se forment entre les neurones et qui caractérisent Alzheimer. Notre nouvelle technologie de production des anticorps permet de raccourcir le développement d’un médicament de trois à cinq ans, sur un total de vingt ans habituellement», relève Michael Salzmann, directeur opérationnel de Neurimmune.
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Ainsi, la biotech qui emploie près de 30 collaborateurs réalise des tests in vivo et in vitro. Dès que le concept est vérifié, comme c’est le cas avec des anticorps contre Alzheimer et Parkinson, Neurimmune recherche des partenariats avec des entreprises. «Notre modèle d’affaires est particulier, car nous n’avons pas de capital-risqueur. Ces derniers ont un horizon de temps différent du nôtre, dans le domaine des sciences de la vie. Du coup, les actionnaires de Neurimmune sont ses fondateurs, son management et ses collaborateurs», souligne Michael Salzmann.


Pour le financement de son développement, Neurimmune a signé un partenariat avec la société américaine Biogen en 2007. Les droits sur le médicament contre Alzheimer ont été cédés. «En contrepartie, Biogen finance les tests pré-cliniques et les phases I à III de développement de notre médicament. A chaque étape, en cas de succès, nous percevrons des royalties», explique le directeur opérationnel. Des discussions ont lieu actuellement avec la FDA, l’organe d’homologation des médicaments aux Etats-Unis, en vue de la préparation des tests de phase I en 2011. «Si toutes les phases de test réussissent, notre médicament contre Alzheimer arrivera sur le marché en 2017», espère le directeur opérationnel du groupe fondé par les médecins Roger Nitsch, Christoph Hock et le biologiste Jan Grimm.

La maladie d’Alzheimer constitue un marché de 6 milliards de dollars, il pèsera 15 milliards en 2025. Aujourd’hui, entre 15 et 20 millions de personnes en souffrent, dont plus de 100 000 en Suisse. Dans un marché très concurrentiel où la société romande AC Immune, en partenariat avec Genentech, tout comme Elan avec Pfizer, essayent de trouver des traitements contre Alzheimer, Neurimmune estime avoir un avantage concurrentiel. «Notre médicament se base sur une molécule humaine, ce qui rend notre traitement plus sûr. De plus, nous comptons douze brevets sur des technologies et des molécules à un stade de développement très avancé. Du coup, la durée de vie de nos brevets est plus longue», relève Michael Salzmann..
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En dehors d’Alzheimer, Neurimmune est active dans le traitement d’autres maladies neuro-dégénératrices. Dans le cas de Parkinson, un marché qui pèse 3,6 milliards de dollars, la jeune pousse est en discussion avancée avec les plus grands groupes pharmaceutiques, afin de nouer un partenariat. «Notre objectif est de signer un contrat cette année», dit Michael Salzmann. Le pipeline de Neurimmune comprend aussi des anticorps contre la sclérose latérale amyotrophique, une maladie rare dont souffre par exemple le savant anglais Stephen Hawking. De plus, la société zurichoise développe des anticorps contre la démence à corps de Lewy, une maladie neuro-dégnératrice qui associe un syndrome parkinsonien, des hallucinations visuelles et des pertes de mémoire. Après Alzheimer, il s’agit de la forme de démence la plus courante chez les personnes âgées.


Dans cinq ans, Neurimmune devrait compter 60 à 80 collaborateurs. Parmi ses priorités figure le développement de son propre programme, sans recherche de partenariats. En attendant, la société utilisera les 100 000 francs de récompense pour le développement d’un traitement contre l’apparition des protéines tau. «C’est un nouveau champ dans la maladie d’Alzheimer qui comporte certaines difficultés. Nous avons besoin de plus de temps pour explorer ce domaine. D’après de récentes recherches, les protéines tau interviennent plus tôt dans le développement d’Alzheimer. Elles pourraient constituer un support pour la formation de plaques entre les neurones. Du coup, en intervenant plus rapidement sur celles-ci, on pourrait éviter l’apparition de plaques, et peut-être de la maladie», conclut Michael Salzmann.

source:www.letemps.ch

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