A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
lundi 30 novembre 2009

Maladie d'Alzheimer : pour bien informer les patients


Le métier de médecin n'est pas toujours facile, a fortiori lorsqu'il s'agit d'annoncer le diagnostic d'un des maux les plus redoutés des Français, la maladie d'Alzheimer, ou les affections apparentées. La Haute Autorité de santé (HAS) vient de mettre en ligne des recommandations de bonnes pratiques concernant l'annonce de cette maladie et l'accompagnement de son diagnostic. Selon elle, la personne directement concernée doit toujours être informée en premier, "de façon explicite et lors d'une consultation longue et dédiée". Les termes choisis doivent tenir compte du patient, de son mode de vie et de sa personnalité. C'est pourquoi plusieurs consultations, qui tiennent compte du rythme d'appropriation de chacun, peuvent être nécessaires.

La HAS prône l'utilisation du terme précis de maladie d'Alzheimer lors de l'annonce et demande d'éviter les termes de démence, détérioration ou dégénérescence cérébrale. Les maladies apparentées (démence vasculaire, démence à corps de Lewy, dégénérescence lobaire fronto-temporale, démence sémantique, dégénérescence corticobasale) doivent également être nommées telles quelles et sont à expliciter. Le médecin doit par ailleurs mettre en avant des points constructifs pour le patient, tels que ses capacités préservées, les aides possibles ou encore la recherche.

La HAS recommande d'informer le médecin traitant du diagnostic avant qu'il ne revoie le patient et de lui envoyer le compte rendu de la consultation d'annonce. "Cette coordination avec le médecin traitant est un gage de sécurité et de continuité des soins, dans le respect du libre choix et des souhaits du patient", souligne-t-elle. Le médecin traitant doit présenter le plan de soins et d'aides et en assurer la mise en place, en collaboration avec le médecin ayant établi le diagnostic et les structures de coordination. Enfin, à la demande du patient, l'annonce de son diagnostic est partagée avec une personne de son choix. S'il ne peut exprimer cette demande, le diagnostic est annoncé à la personne de confiance ou, à défaut, à un membre de son entourage en présence du patient.source:www.lepoint.fr

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vendredi 27 novembre 2009

Le grand défi de la maladie d'Alzheimer


L'incidence de la maladie d'Alzheimer augmente avec l'âge. De nombreux traitements sont en développement dans les laboratoires.En France, la maladie d'Alzheimer (MA) est la première cause de dépendance lourde des personnes âgées. Elle touche actuellement environ 850.000 personnes, dont plus de la moitié sont prises en charge par les familles. La prévalence de la maladie s'élève régulièrement avec l'âge pour atteindre pratiquement 30 % des plus de 90 ans.

Les maladies neurodégénératives, dont elle fait partie, sont l'un des plus grands défis lancés à la recherche académique et à l'industrie pharmaceutique. Trois obstacles principaux compliquent la tâche des scientifiques. La MA est une maladie à évolution lente, voire très lente, démarrant probablement à très bas bruit. Les essais cliniques se heurtent à de nombreux obstacles de recrutement et il n'y a pas de bon modèle animal pour vérifier l'efficacité initiale des molécules.L'étude Paquid lancée il y a vingt ans par l'équipe de Jean-François Dartigues à Bordeaux sur une cohorte de près de 3.800 personnes a mis en évidence deux paramètres essentiels. Les premiers troubles cognitifs se déclenchent en moyenne douze ans avant l'apparition des signes de démence observables et le déclin de la mémoire visio-spatiale commence deux ou trois ans avant cette date. Un des enjeux revendiqués par les chercheurs vise à détecter les malades dans les phases très précoces de la maladie, quand les symptômes sont extrêmement faibles et peuvent être facilement confondus avec d'autres troubles mnésiques. Cette détection précoce est destinée à repérer les personnes à risque, dans l'espoir de les traiter rapidement en cas de découverte majeure. Ce scénario a minima semblera très insuffisant aux familles frappées par la maladie. Mais, faute de traitements réellement efficaces disponibles, c'est la démarche préconisée par les spécialistes « en attendant mieux ».
Trouver des volontaires

Cette approche permettrait d'affiner le diagnostic et surtout de déceler les signes avant-coureurs des troubles cognitifs. « La perte de mémoire est un phénomène banal et il souvent difficile de faire la part des choses entre le normal et le pathologique », résume Bruno Dubois, responsable du centre des maladies cognitives à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « Les molécules arrivent. Nous avons 91 essais en cours. Mais nous avons du mal à recruter des patients pour nos essais à des stades présymptomatiques » , ajoute Bruno Vellas, qui dirige le Gérontopôle de Toulouse. Actuellement, 66 nouveaux traitements sont dans les tuyaux des industriels, dont 6 ont atteint la phase 3, ultime étape avant l'obtention du feu vert par les autorités de santé. Signe des temps, 29 molécules (sur 66) sont des médicaments fabriqués par des processus biotechnologiques.

Pour avancer dans leurs travaux, les chercheurs aimeraient convaincre des volontaires aux stades précoces de de la maladie (asymptomatiques) d'accepter de tester des traitements en développement. Une stratégie particulièrement délicate à mettre en place. Peu de patients sont prêts à participer à un essai clinique alors qu'ils ne se sentent pas touchés par la maladie. Parallèlement, une autre chasse aux molécules a commencé : la découverte des traces biologiques (biomarqueurs) qui révèlent l'existence de la maladie dans un organisme. Tous ces travaux devraient déboucher vers 2011 ou 2012.
A. P., Les Echos

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mercredi 25 novembre 2009

Trop de médicaments neuroleptiques prescrits dans la maladie d'Alzheimer

PARIS - Les troubles du comportement (agitation, agressivité, cris, opposition, déambulation) survenant dans la démence d'Alzheimer conduisent à une prescription excessive et inadaptée de médicaments neuroleptiques, selon la Haute autorité de santé (HAS).

"Les neuroleptiques (ou psychotropes) sont la mauvaise réponse à ces troubles du comportement, perturbateurs pour l'entourage et potentiellement dangereux pour les patients", relève le Dr Benoît Lavallart, chargé de mission Alzheimer à l'occasion d'un point mardi de l'HAS.

D'autant que "leur efficacité sur ces troubles du comportement est très restreinte" et qu'ils peuvent être délétères dans cette maladie, poursuit-il en évoquant les effets indésirables de ces médicaments tels "une augmentation des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et du risque de mortalité même à court terme".

Ainsi, schématiquement, en traitant mille patients atteints de troubles du comportement avec un neuroleptique ("antipsychotique atypique") pendant 12 semaines, on observerait une diminution des troubles du comportement chez 91 à 200 patients, dix décès supplémentaires, 18 AVC et des troubles de la marche chez 58 à 94 patients, souligne-t-il.

"Les malades Alzheimer répertoriés dans les 3 caisses d'Assurance maladie sont 400.000 et non 850.000 d'après les statistiques issues d'études et extrapolées à la population", note Florence Lustman, chargée de piloter le plan Alzheimer lancé début 2008. Si l'on tient compte notamment des formes non diagnostiquées, "la vérité se situe probablement entre les deux", ajoute-t-elle.

Le taux de malades d'Alzheimer de plus de 65 ans sous neuroleptiques est bien trop élevé en France, de 16,9% en 2007 et 16,1% en 2008, alors que l'objectif visé est de 5%, selon le Dr Armelle Desplanques (HAS). Mais ce n'est pas particulier à notre pays, dit-elle, citant "les Anglais qui ont un taux de 25%" et viennent de lancer "un plan pour en finir avec les neuroleptiques".

Pour Pr Laurent Degos, président de l'HAS, "la solution ce n'est pas toujours le médicament, mais bien plus l'apaisement de patients par des moyens comportementaux".

Une façon de souligner que, comme pour les antibiotiques, dans l'Alzheimer, les neuroleptiques, c'est pas automatique.

A titre d'exemple, des techniques de soins adaptées permettent de réduire de 50 à 60% l'agressivité lors de la toilette du malade en y consacrant 2,4 minutes de plus, selon le Dr Lavallart. "Avec dix séances d'ergothérapie pendant six semaines, on améliore de 84% les actes de la vie quotidienne", ajoute-t-il.

En fait, "il faut intervenir à domicile - avec des professionels formés - dès le diagnostic pour prévenir les crises et aider les proches à accompagner leur malade", juge-t-il.

(©AFP / 24 novembre 2009 17h53)
source: www.romandie.com

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samedi 21 novembre 2009

L'Humanitude®, pour soigner la maladie d'Alzheimer autrement


Opposition aux soins, mutisme, refus de s'alimenter, voire agressivité envers les soignants, il est parfois bien difficile pour ces derniers de prendre en charge les patients atteints par la maladie d'Alzheimer . Alternative efficace ou complément précieux des traitements médicamenteux , l'Humanitude® leur permet de vivre dans une plus grande dignité. Cette méthode éprouvée laisse une large place à l'échange et à "la mémoire des moments de bonheur".

En trente ans, les fondateurs de la philosophie de l'Humanitude®, Yves Gineste et Rosette Marescotti, ont rencontré 17.000 patients parmi les plus difficiles à gérer dans plus de 400 services gériatriques de France et du Québec notamment. Cette expérience leur a permis d'élaborer 150 techniques de soin pour accompagner et former le personnel soignant. "Toucher, regard, parole : la communication quotidienne s'établit par les sens. Toutefois, une difficulté peut s'instaurer lorsque les soins sont prodigués à ces hommes très vieux." Le recours à cette méthode facilite les rapports : jusqu'à 90 % des comportements d'agitation pathologique disparaissent. Les états douloureux régressent. L'objectif est ambitieux : permettre aux malades de "vivre et mourir debout", et non grabataires.

Cent vingt secondes... en vingt-quatre heures. C'était la durée moyenne pendant laquelle le personnel soignant parlait à ces patients atteints de démence, dans les années 1980. Choquant ? Non, pour ces spécialistes, car "simplement, l'être humain n'est pas conçu pour s'adresser à une personne qui ne parle plus", souligne Yves Gineste. Avec un temps de parole plus important - 8 à 12 minutes par jour, ce qui n'est pas énorme -, les patients retrouvent dynamisme et mobilité.

Les professionnels de santé doivent revoir leurs réflexes : faire la toilette d'un malade, par exemple, cela s'apprend. "Ne commencez jamais par le visage. Il est réservé aux proches, car il relève de l'intime. Souvent, les patients en perte de capacité ne reconnaissent pas le personnel soignant. Ce geste risque de les agresser." L'accompagnement dans la tendresse et le respect de l'autonomie des malades permet d'observer rapidement un mieux-être, voire une disparition totale des troubles du comportement.
source: www.lepoint.fr

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vendredi 20 novembre 2009

Alzheimer : penser à une prise en charge intégrale

Tous les 20 ans, les personnes atteintes de démence dans le monde doublent de nombre. De 35 millions en 2010, elles passeront à 65 millions en 2030 et 115 millions en 2050. Combien sont-elles en Tunisie ?

Pour donner une image à peu près exacte du nombre de nos malades à nous, des spécialistes ont l’habitude de le comparer à la capacité d’accueil du stade d’El Menzah, c’est-à-dire 35.000 personnes. Ce nombre va en augmentant et dans une dizaine d’années, il sera à 60 000 personnes. Ainsi chaque jour à travers le monde, un homme ou une femme, est happé par la maladie d’Alzheimer. Lentement, sans que l’entourage ou même la personne concernée s’en rende compte, la plus terrible des maladies aligne ses victimes dans l’inconscience et, ajouteront certains, dans l’indifférence la plus absolue. Car malgré sa progression, la maladie d’Alzheimer reste un sujet tabou et cela même dans les pays développés. Ainsi en est-il du Royaume- Uni où, selon une étude, 58% des aidants de malades qualifient les symptômes annonciateurs de la maladie de «normaux» s’agissant de personnes âgées. Autrement dit, ces symptômes seraient les signes ordinaires de la vieillesse. Aussi faut-il attendre trois ans avant que le diagnostic ne soit établi. En Tunisie, on n’est pas mieux loti et si dans certains pays on commence à penser sérieusement à des plans nationaux de lutte contre la maladie d’Alzheimer, chez nous, on est encore au stade où très peu de personnes recourent au diagnostic précoce. Pour en avoir été conscientes, les personnes qui en seront atteintes gagneront quelques années de vie décente. Ce ne sont pas les seuls obstacles, car beaucoup de malades n’arrivent pas à être reconnus par la Cnam qui prend en charge le médicament spécifique. Très souvent, cela est dû à un formulaire que le médecin n’a pas su correctement remplir. Quand il arrive que le malade obtienne d’être pris en charge, ce n’est pas suffisant, car d’autres médicaments sont nécessaires. Cette histoire de médicament est d’autant plus importante que ce sont les parents du malade qui doivent s’en charger. Or un malade atteint de la maladie d’Alzheimer dans un foyer, c’est toute une famille en plein drame. Non seulement il faut s’en occuper presque vingt quatre heures sur vingt quatre, non seulement l’entourage est appelé à s’adapter et par conséquent à gérer un être cher devenu subitement étranger, encore faut-il prendre en charge des médicaments très coûteux. Alors, serait-ce trop demander à la Cnam que de prendre en charge intégralement la maladie d’Alzheimer ?



Fadhila Bergaoui

source: www.lapresse.tn

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jeudi 19 novembre 2009

"En 2010, ExonHit Therapeutics comptera deux tests diagnostics sur le marché"

ExonHit Therapeutic veut croître sur le marché du diagnostic moléculaire pour s'imposer comme un acteur de référence. Aux côtés de ses propres produits, la société entend pour cela mener une opération de croissance externe, explique son Président le docteur Loïc Maurel. Dans le domaine thérapeutique, ExonHit privilégie la voie de partenariats et notamment la signature d'une licence pour son composé contre la maladie d'Alzheimer EHT 0202, lequel vient de terminer sa phase IIa.

Capital.fr : Loïc Maurel, vous êtes Président du directoire d’ExonHit Therapeutics depuis juillet 2008. Quel a été votre parcours ?
Loïc Maurel : Médecin de formation, j’ai suivi une carrière chez Rhône-Poulenc puis chez Novartis dont j’ai notamment occupé la direction du marketing pour les domaines cardiovasculaire, maladies métaboliques et affections respiratoires en Suisse, avant de rejoindre la filiale canadienne du groupe. Entre 2001 et 2008, j’ai fondé et dirigé Debiovision, société québécoise qui se concentre sur le développement de produits pharmaceutiques de spécialité au sein du groupe Debio (société parente de Debiopharm, ndlr). Je suis entré chez ExonHit, attiré par les synergies potentielles entre les activités de diagnostic et thérapeutiques (car la technologie Genome Wide Splice Array permettant l’exploitation de l’épissage alternatif s'applique aux deux) et sa position dans le domaine émergent de la médecine personnalisée.

Capital.fr : Concrètement, que recouvre ce terme de médecine personnalisée ?
Loïc Maurel : Par exemple, pour l'oxaliplatine, un des principaux traitements du cancer colorectal, on sait que 70% des patients vont répondre favorablement au traitement… mais on est incapable de qualifier lesquels. Cela a de lourdes conséquences médicales, humaines mais aussi économiques. Pendant un certain temps, on va tenter un traitement sans certitude qu'il aboutisse. Pendant cette période, l'état de santé des 30% de patients pour qui le produit n’est en fait pas adapté va se dégrader, la maladie va continuer à évoluer, on va devoir ensuite recourir à des traitements encore plus lourds… Pouvoir définir en amont les groupes de patients qui réagiront à telle ou telle thérapie présente donc un intérêt évident. On se dirige vers une médecine personnalisée, c'est-à-dire des produits adaptés à des sous-groupes de patients identifiés de façon très précise grâce à des tests de diagnostic avancés, plutôt qu'administrés indifféremment à une majorité de personnes au sein d'une population donnée. L'intérêt pour l'industrie pharmaceutique, ce sera aussi de maintenir des tarifs économiquement intéressants sur des produits plus efficaces, car employés à meilleur escient.

Capital.fr : Quelle stratégie la société applique-t-elle dans le diagnostic et le thérapeutique ? A quel point d’avancement se situent aujourd’hui vos principaux produits dans chacun des deux domaines ?
Loïc Maurel : ExonHit Therapeutics poursuit un développement équilibré dans le diagnostic et le thérapeutique sur deux domaines essentiels, les maladies neurodégénératives et les cancers, avec des programmes menés en propre et d'autres en partenariat (qui sont sources de financement), notamment bioMérieux dans le diagnostic et Allergan dans le thérapeutique. Si le diagnostic et le thérapeutique sont complémentaires, ils nécessitent des stratégies adaptées. Dans le domaine thérapeutique, où les coûts et la durée de développement sont très importants, le maître-mot c'est partenariat. Nous allons développer nos programmes internes en visant à les licencier avant la phase d'enregistrement. En effet, nos ressources nous permettraient de développer un seul produit jusqu'à son homologation et cela consommerait l'essentiel de notre trésorerie. Cela reviendrait à mettre toutes nos billes dans le même sac, à l'opposé de nos objectifs. Nous escomptons donc mener nous-mêmes le développement jusqu'à l'établissement de la preuve de concept chez l'homme et conclure une licence à ce moment là (nous sommes aussi prêts à céder la licence de composés dès le stade préclinique selon les opportunités). En l'occurrence, à la suite de la présentation des derniers résultats de l'étude de phase IIa sur EHT0202, notre candidat médicament dans la maladie d'Alzheimer, nous présentons actuellement le produit à un grand nombre de compagnies pharmaceutiques, en tablant sur la signature d'un accord de licence au deuxième semestre 2010. En outre nous poursuivons notre collaboration de longue date et très fructueuse avec Allergan, qui nous a déjà apporté 5,5 millions d'euros avec une marge bénéficiaire.

Capital.fr : Et dans le diagnostic ?
Loïc Maurel : Notre vision c'est de venir un acteur important du diagnostic en développant à partir de notre engin de recherche SpliceArray nos propres produits. Le premier d’entre eux, Aclarus Dx (anciennement désigné Dx21) un test sanguin qui permet de distinguer avec une sensibilité inégalée les patients atteints de la maladie d'Alzheimer de ceux qui souffrent d'autres formes de démence ainsi que des personnes saines va être commercialisé dans les semaines qui viennent. Nous souhaitons aussi enrichir noter portefeuille par des acquisitions de produits, comme nous venons de le faire avec le Dx14, un diagnostic du cancer du sein licencié auprès de l’Institut Gustave Roussy qui sera commercialisé en 2010, et en démarrant un programme de croissance externe. A cet effet nous nous sommes attachés les services de Leerink Swan (banque d'affaires américaine de référence dans le secteur santé, ndlr) et nous examinons plusieurs dossiers d’acquisition.

Capital.fr : De quel type de société s'agit-il ?
Loïc Maurel : Nous avons défini les critères de notre cible : nous restons dans le diagnostic moléculaire et l'expression du génome appliqués aux neurosciences et au cancer, mais élargissant notre champ de plateforme de support pour notre outil SpliceArray au-delà des biopuces en allant vers le FISH (fluorescent in situ hybridization) ou le quantitative PCR (réaction en chaîne par polymérase). Nous souhaitons aller sur le marché américain et la cible doit déjà disposer d’un produit en vente sur ce marché. Nous visons une valorisation de 20 à 40 millions de dollars, en profitant d'un taux de change particulièrement intéressant. Ceci constitue un univers d'une centaine de structures, souvent monoproduit, et nous en avons short-listé une demi-douzaine.

Capital.fr : Comment entendez-vous financer cette acquisition ?
Loïc Maurel : Comme nous l’avons déjà mentionné, nous pourrions, dans le cadre d'une opération stratégique, procéder à une levée de fonds. Nous envisageons aussi de moduler le paiement à la fois en numéraire et en titres. Enfin, nous favoriserons une structure d'acquisition passant par un paiement initial modéré et des montants additionnels liés au succès du produit. Nous anticipons une concrétisation de l’opération d'ici l'été prochain.

Capital.fr : Hors opération éventuelle, quelles sont les ressources financières de la société ?
Loïc Maurel : Nous avons consommé un peu moins de 9 millions d'euros l'an dernier, et ce niveau devrait être assez voisin cette année, dans la mesure où nous avons mené de front deux développements avancés, Aclarus et EHT0202. En 2010, la consommation devrait logiquement quelque peu diminuer. En chiffres, la trésorerie nette était de 17,6 millions à fin juin, position à laquelle il faut rajouter 1,45 million de bons de souscription d'action, ce qui nous laissera environ 18 mois de cash environ à la fin de l'année hors toute rentrée spécifique.

Capital.fr : Ces ressources sont-elles suffisantes pour passer d'une société de R&D à une société de commercialisation et de revenus ?
Loïc Maurel : C’est notre objectif et c’est ce que le newsflow devrait démontrer d’ici à 2010, où nous disposerons de deux tests sur le marché et où nous anticipons la signature d’un accord pour EHT0202 ainsi que l’expansion de la société sur le marché américain via une opération de croissance externe.

Propos recueillis par Guillaume Bayre
source: www.Capital.fr

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mercredi 18 novembre 2009

ExonHit pourrait devenir un des spécialistes d'Alzheimer

Le titre ExonHit Therapeutics se distingue lundi en bourse de Paris, après la parution d'une imposante étude du courtier Natixis Securities sur le marché des maladies neurologiques, au cours de laquelle est souligné le positionnement de la firme française sur la maladie d'Alzheimer. Cette pathologie, principale cause de démence chez les personnes âgées, est synonyme de dépendance dont la prise en charge est très coûteuse à l'échelle des familles touchées et de la société toute entière. Et, il n'existe aucun traitement permettant d'arrêter le cours de la maladie, tout au plus des médicaments visant à limiter les symptômes (mais qui ne permettent pas de retarder l'apparition de la phase ultime de la maladie).

Aussi, au sein du marché mondial des traitements des maladies du système nerveux central, estimé selon Natixis Securities à 125 milliards de dollars en 2008, la maladie d'Alzheimer représente "l'une des plus grands défis de ces dix prochaines années pour l'industrie pharmaceutique". Peu développé aujourd'hui (quatre produits pesant un peu plus de 4 milliards de dollars), le marché des traitements "suscite la convoitise des plus grands noms du secteur" et fait l'objet d'un pipeline fourni, à savoir une quarantaine de molécules. Cependant parmi celles-ci seulement 26 ne se contentent pas de traiter les symptômes mais visent à agir en profondeur sur les racines de la maladie. Et les véritables innovations des grands groupes ne sont pas légion à court terme, remarque Natixis, ce qui laisse un terrain de prédilection pour les sociétés de technologie "qui développement des approches très innovantes, telles que celle actuellement à l'étude chez ExonHit avec le EHT0202". Le bureau d'études consacre plusieurs pages à la technologie d'ExonHit qualifié de "futur spécialiste d'Alzheimer", qui développe à partir de sa technologie d'analyse de l'épissage alternatif (un mécanisme génétique dont le dérèglement peut entraîner des pathologies) une approche axée à la fois sur le diagnostic et sur le thérapeutique.

Le bureau d'études revient sur la publication de données préliminaires de phase IIa sur le composé 0202 en septembre et de données plus complètes en octobre dernier à l'occasion du congrès du CTAD aux Etats-Unis. Ces données ont été jugées suffisamment prometteuses par la direction pour poursuivre le développement en phase IIb (afin de mesurer plus précisément et plus longuement l'impact sur les fonctions cognitives). Pour ce faire, comme le Président d'ExonHit Loïc Maurel l'a confirmé dans un entretien à Capital.fr, la société souhaite nouer un partenariat d'ici à l'été 2010 avec un des grands groupes auxquels la molécule est actuellement présentée en détail.

source: www.capital.fr

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mardi 17 novembre 2009

Laurent Meijer. «J'espère un médicament avant 2018 »



Laurent Meijer, directeur de recherches au CNRS de Roscoff et fondateur de la société ManRos Therapeutics, est, cette semaine, l'invité de l'entretien Orange-Le Télégramme. Il vient de recevoir le prestigieux prix Émile Jungfleisch de l'Académie des sciences.

En quoi vos découvertes sont-elles prometteuses pour les malades?
Dans les grandes maladies, malheureusement, il y en a certaines qui résistent encore. Il y a le cancer, la moitié des gens n'en guérissent pas. Pour la maladie d'Alzheimer, malheureusement, il n'y a pas de traitement vraiment efficace. Donc, il y a encore des besoins à combler. Parmi les traitements possibles, on recherche les petites molécules qui pourraient agir sur ces pathologies, en particulier des molécules issues du milieu marin.

Alors, quelles maladies pensez-vous pouvoir guérir ou freiner un jour?
L'idée première, c'était les différents types de cancer. Il y a 200types de cancer chez l'homme, des leucémies. Et puis, de plus en plus, on se tourne vers la maladie d'Alzheimer, qu'il serait possible de ralentir ou du moins de bloquer à un stade et donc les progrès vont venir à la fois des nouveaux traitements, mais aussi de la détection précoce qui pourra intervenir et faire que les médicaments sont donnés à un stade plus tôt.

Dans combien d'années retrouvera-t-on une molécule venue de Bretagne dans un médicament contre une maladie grave?
Moi, j'aimerais bien que ce soit avant 2018, ce serait excellent. Retrouvez l'intégralité de l'entretien sur www.letelegramme.com ou sur le portail www.orange.fr rubrique actualités.

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dimanche 15 novembre 2009

La maladie d'Alzheimer

De toutes vos possessions, en est-il une qui soit plus précieuse que vos souvenirs ? La maladie d'Alzheimer (m. d'A.) est sans doute pire que ces affections qui causent de la douleur ou une perte de fonction, car elle dépouille ses victimes de leur passé. Les amis et les membres de la famille qui observent avec impuissance la perte progressive de l'autonomie de la personne qu'ils aiment semblent souffrir à peu près autant qu'elle. Bien que cette maladie devienne d'une banalité alarmante, elle n'en reste pas moins un mystère.

Les démences sont des affections du cerveau qui causent des trous de mémoire, de la confusion mentale et l'affaiblissement des capacités intellectuelles. Elles engendrent la détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social et de la motivation. D'ici l'âge de 65 ans, 1 personne sur 11 parmi nous sera atteinte de démence, et ce nombre augmente inexorablement de près de 1 % par an, si bien que d'ici l'âge de 85 ans, le taux de prévalence des cas de démence sera supérieur à 30 %. Plus de la moitié de ceux-ci auront été causés par la maladie d'Alzheimer.

Les facteurs de risque et la prévention

Si l'un des membres de votre famille proche a été atteint de la maladie d'Alzheimer, votre risque de contracter cette affection est 3 fois plus grand. Seules quelques victimes de la maladie d'Alzheimer savent qu'elles en sont atteintes parce qu'un gène produisant une protéine détectable les a rendues plus vulnérables à ce trouble. Mais nous ne connaissons pas la cause de la plupart des autres cas. Les soupçons se sont portés sur bien des causes, notamment les toxines environnementales, comme les métaux (vous souvenez-vous de ces casseroles en aluminium que vous avez jetées ?), les infections et les réactions auto-immunes au cours desquelles le système immunitaire de l'organisme attaque ses propres tissus.

Une étude qui a été récemment décrite dans le Journal of the American Medical Association a rapporté que les aînés qui consommaient des aliments riches en vitamine E étaient quelque peu protégés contre cette affection. Pendant 5 ans, les enquêteurs ont suivi 800 hommes et femmes âgés de 65 ans qui n'étaient pas atteints de la maladie d'Alzheimer au début de l'étude. Lorsqu'elle a été terminée, ils ont comparé les régimes alimentaire et médicamenteux des personnes qui avaient contracté la maladie d'Alzheimer pendant ce temps avec ceux des personnes qui étaient indemnes. Étonnamment, les personnes qui avaient mangé des aliments riches en vitamine E avaient reçu une protection considérable contre cette affection, alors que celles qui avaient pris des suppléments de vitamine E, mais dont le régime alimentaire ne comportait pas d'aliments riches en vitamine E, n'avaient pas acquis une protection contre la maladie d'Alzheimer.

Le diagnostic et la pathologie

Il n'existe aucune épreuve de laboratoire qui puisse orienter le diagnostic de la maladie d'Alzheimer. Il faut d'abord éliminer toutes les causes auxquelles pourraient être imputés l'affaiblissement des capacités intellectuelles et de la mémoire, la confusion mentale ou les changements du comportement. Il importe aussi d'écarter la démence attribuable à l'alcool, au blocage des vaisseaux sanguins du cerveau ou encore à une hydrocéphalie à pression normale (une augmentation de la quantité de liquide cérébrospinal accompagnée d'une perte de tissu cérébral). Parfois, les symptômes d'un état dépressif, ou d'une réponse indésirable à des médicaments, peuvent simuler une démence. En outre, des infections, une insuffisance cardiaque ou une insuffisance respiratoire peuvent entraîner de la confusion mentale et une désorientation.

Au fur et à mesure que la maladie d'Alzheimer évolue, des tomographies assistées par ordinateur, des tomographies par émission de positions, et des examens par IRM mettront éventuellement en évidence une perte étendue des cellules du cerveau, en particulier de celles détenant une grande quantité d'acétylcholine, une substance chimique faisant partie des neurotransmetteurs. Ces cellules résident surtout dans l'hippocampe, le locus cœruleus, le cortex des lobes frontal, temporal et pariétal ainsi que dans la substance innominée. Ces aires sont responsables des fonctions exécutives et des réactions émotives. Une biopsie du cerveau, ou une autopsie, montre l'accumulation des plaques de protéine et des enchevêtrements neurofibrillaires caractéristiques de l'affection.

L'évolution

L'Alzheimer est une affection qui touche généralement les personnes âgées, mais elle se manifeste parfois parmi les personnes qui approchent de la quarantaine. Les premiers symptômes comportent des trous de mémoire, ou des accès de confusion mentale provisoires, suivis de périodes où la fonction cognitive est apparemment normale. À mesure que les épisodes se prolongent et se rapprochent, des tâches complexes, mais réalisées couramment, comme conduire la voiture, deviennent plus difficiles. Les actions de la personne touchée par l'affection surprendront quelquefois, quand il lui arrivera de mettre des denrées périssables dans une armoire ou de ranger du papier à lettres dans le réfrigérateur. La progression du déclin cognitif la mettra peu à peu dans l'impossibilité de s'occuper d'elle-même. Elle ressentira de l'agitation, de la confusion mentale, et même de la paranoïa. Elle ne se souviendra pas qu'elle a changé un objet de place. Plus tard, quand elle ne le trouvera pas, elle se convaincra que des intrus ont pénétré chez elle et se sont enfuis avec cet objet.

La mort se produit dans un intervalle de 8 à 20 ans après l'apparition des symptômes, elle est souvent due à une pneumonie subséquente à la détérioration des aires du cerveau responsables de la respiration et des réflexes de protection des voies aériennes supérieures.

Le diagnostic précoce est une nécessité. Il permet de commencer le traitement, d'assurer un environnement qui permettra à la personne de fonctionner en toute sécurité et de dresser ses plans d'avenir.

Le traitement

Plusieurs médicaments sont offerts sur le marché, ils agissent en augmentant le taux d'acétylcholine dans le cerveau, et leur action atténue les symptômes d'une intensité légère à modérée. Ces médicaments retardent l'inéluctable tout en améliorant la fonction cérébrale durant les premiers stades de l'affection. Les substances utilisées par le corps pour fabriquer de l'acétylcholine ont été essayées en suppléments sans succès. Des essais cliniques fiables ont été menés pour évaluer le ginkgo biloba, et d'autres remèdes à base de plantes médicinales, mais ils n'ont pas réussi à prouver leur efficacité.

Le traitement doit s'effectuer dans un environnement favorable. Créez un environnement simple, sans danger, et contrôlé. Faites tout votre possible pour procurer à la personne atteinte une nutrition et une activité physique adéquates et veillez à son bien-être physique. Évitez la surmédicalisation, bien que la prise d'une faible dose d'un antidépresseur sédatif ait souvent un effet utile sur l'humeur et le sommeil.

Les soins pour les aidants

S'occuper d'une personne atteinte d'Alzheimer exige une patience et une résignation hors de l'ordinaire. Établissez des objectifs réalistes tant pour l'aidant que le patient. Tirez parti des ressources communautaires, obtenez le soutien d'une personne au foyer ou des soins infirmiers à domicile. Un ergothérapeute pourrait vous rendre visite et vous aider à effectuer de légères, mais importantes modifications dans votre domicile. Quand le moment sera venu, vous devriez avoir la force de vous tourner vers un établissement de soins de longue durée dont le personnel possède les compétences nécessaires à la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Ils savent ce qu'il faut faire pour assurer le confort des êtres qui vous sont chers. Ces mesures vous permettront de mieux dormir et de vous délasser, si bien que lorsque vous irez les voir, vous aurez un état d'esprit plus positif. Les membres de l'équipe soignante doivent surtout ne pas se négliger. La santé s'abîme facilement.

Les 10 signes précurseurs de la maladie d'Alzheimer

(Inspirés de la liste de symptômes préparée par la Société Alzheimer : www.alzheimer.ca/french/disease/warningsigns.htm).

1. Des trous de mémoire qui nuisent aux activités quotidiennes, comme l'oubli de noms, de numéros de téléphone et d'activités récentes.
2. La perte de la capacité d'accomplir certaines tâches quotidiennes.
3. L'oubli de mots simples qui entraîne parfois la substitution de mots qui conviennent moins bien.
4. La désorientation dans le temps et dans l'espace, la personne atteinte de la maladie perd son chemin et ne sait plus comment rentrer chez elle.
5. Un jugement amoindri qui se manifesterait par le port de vêtements inappropriés pour la température ambiante ou le manque de jugement face à un gros problème.
6. De la difficulté à effectuer des opérations abstraites, à comprendre un principe ou la portée de certains événements.
7. Des objets égarés, ou même placés dans des endroits insolites, et dont la disparition suscite de la paranoïa ou des soupçons exagérés.
8. De brusques sautes d'humeur sans raison apparente.
9. Un changement de personnalité caractérisé par de l'apathie, de la confusion, de la méfiance ou de la crainte.
10. Le manque d'initiative qui prévient la personne atteinte d'oser entreprendre spontanément une activité quelconque.


Le Dr Ray Baker
en collaboration avec l'équipe clinique de MediResource [traduction].

source: www.sante.canoe.com

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samedi 14 novembre 2009

Vaincre la maladie d'Alzheimer : bientôt ?

La recherche sur la maladie d'Alzheimer (m. d'A.) progresse à pas de géant. D'ici peu, on pourrait assister à l'émergence de nouveaux traitements ou même d'un remède permettant de guérir la maladie.

À l'heure actuelle, 1 personne sur 11 âgée de plus de 65 ans est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ce trouble cause des lésions cérébrales et une démence. Les spécialistes de la recherche ont soupçonné depuis longtemps que des plaques amyloïdes subséquentes à la présence de substance amyloïde qui s'accumule autour des cellules cérébrales était à l'origine de ces lésions.

La protéine amyloïde joue un rôle capital dans la formation de ces dépôts. Bien que la protéine soit nécessaire pour nos systèmes immunitaires, - et produise des plaques amyloïdes dispersées chez les personnes en santé - les scientistes savent maintenant que le cerveau des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer est encombré par les plaques amyloïdes. Par conséquent, l'un des principaux champs de recherche dans le cadre de la maladie d'Alzheimer porte sur la prévention de ces plaques en ciblant la protéine amyloïde. Les inhibiteurs enzymatiques et les vaccins anti-amyloïdes sont 2 des traitements préventifs les plus prometteurs actuellement à l'étude.

Les inhibiteurs enzymatiques ressemblent à des missiles à tête chercheuse, sauf qu'ils ne détruisent pas les molécules : ils entravent leur action. L'inhibiteur enzymatique formulé pour la m. d'A. serait en mesure de cibler et de neutraliser efficacement l'enzyme qui joue un rôle important dans la production de plaque. Les scientifiques travaillent actuellement à la mise au point de ce traitement.

Le vaccin anti-amyloïde constitue un autre champ d'activité de la recherche. Il s'agit d'une préparation contenant le gène amyloïde. Il est employé pour inoculer et protéger la personne atteinte contre toute nouvelle formation de protéine amyloïde dans le cerveau. Les premiers vaccins anti-amyloïdes contenaient une protéine amyloïde. Bien qu'ils aient obtenu des résultats encourageants auprès des souris, ils ont causé des effets secondaires graves aux personnes que l'on a essayé d'immuniser. Dans certains cas, les vaccins de protéine ont provoqué une hyperactivité des systèmes immunitaires, et des symptômes tels des œdèmes cérébraux sont apparus. À présent, les scientifiques cherchent une méthode d'immunisation qui ne causera pas ces effets secondaires. Et, le vaccin génique anti-amyloïde serait une solution possible à ce problème. Les études révèlent que le vaccin génique aide les souris à produire des anticorps contre la protéine amyloïde. Ces anticorps aident à freiner la production de la protéine amyloïde. La prochaine étape consistera à faire l'essai du vaccin génique anti-amyloïde sur des êtres humains.

La recherche a révélé qu'une substance désignée microglie se trouvait en quantités plus importantes dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. C'est peut-être la découverte la plus passionnante jusqu'à présent. Les données d'une étude récemment terminée et menée par le Dr Juan Troncoso du Johns Hopkins, indiquent également une augmentation de la microglie chez les personnes présentant des signes précoces de la maladie d'Alzheimer, mais qui fonctionnaient encore bien.

« L'une des conséquences les plus importantes de cette recherche est la possibilité de surveiller en continu l'accumulation de la microglie, ce qui nous permettra de savoir quelles personnes courent le plus grand risque de contracter la maladie d'Alzheimer », a déclaré le Dr Troncoso. En outre, cette recherche pourrait aider les scientifiques à déterminer le mode de traitement et le moment d'intervention. Les chercheurs tentent également d'utiliser les vaccins géniques anti-amyloïdes en association avec des médicaments pour réduire la prolifération de la microglie.

À mesure que le nombre de projets de recherche sur la maladie d'Alzheimer s'accroît, nous verrons apparaître diverses options de traitement. Selon le Dr Troncoso : « Dans un proche avenir, il y aura plusieurs façons de traiter la maladie d'Alzheimer. Nous pourrons utiliser, tout comme dans le traitement d'une pression artérielle élevée, soit un médicament soit un mode thérapeutique, ou encore une approche combinée pour traiter la maladie d'Alzheimer. »

Rédigé et révisé par l'équipe clinique de MediResource [traduction].
source: www.sante.canoe.com

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vendredi 13 novembre 2009

L’huile d’olive: un gras anti-Alzheimer


L'huile d'olive est sans contredit le corps gras qui possède le plus d'effets positifs sur la santé. En plus de son effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires, plusieurs études récentes indiquent que l'huile d'olive pourrait également jouer un rôle de premier plan dans la prévention de la maladie d'Alzheimer.

MODE DE VIE ET ALZHEIMER

Contrairement à la croyance populaire, les facteurs héréditaires ne sont responsables que d'une minorité des cas d'Alzheimer (25 %), la grande majorité (75 %) étant plutôt de nature sporadique, c'est-à-dire causée par une interaction complexe entre notre bagage génétique et une panoplie de facteurs environnementaux, en particulier une mauvaise alimentation, l'inactivité physique et intellectuelle ainsi que le tabagisme. L'énorme influence exercée par nos habitudes de vie sur le risque d'Alzheimer est une bonne nouvelle, car elle per-met d'envisager l'adoption de stratégies préventives qui peuvent réduire considérablement le risque de souffrir de cette maladie.

EMPÊCHER LES PLAQUES SÉNILES

La maladie d'Alzheimer est caractérisée par deux principales anomalies au niveau des cellules nerveuses, soit les dégénérescences neurofibrillaires et les plaques amyloïdes (ou plaques séniles). Ces plaques séniles sont causées par la sécrétion excessive et l'agrégation d'une protéine appelée «peptide bêtaamyloïde», ce qui provoque la formation de dépôts insolubles qui s'accumulent petit à petit autour des cellules sous forme de plaques. Ces plaques sont extrêmement toxiques, car elles provoquent la mort des neurones, menant à une détérioration graduelle des fonctions cognitives. La découverte de molécules possédant la capacité de bloquer la formation de ces plaques séniles pourrait donc ralentir considérablement le développement de la maladie d'Alzheimer et ainsi avoir des répercussions extraordinaires sur la santé.

Au cours des dernières années, plusieurs études ont identifié des molécules d'origine nutritionnelle possédant une activité anti-Alzheimer par leur capacité à interférer avec la formation des plaques séniles. Par exemple, le resvératrol du vin rouge, la curcumine de l'épice indienne curcuma ainsi que l'EGCG, le principal polyphénol du thé vert, possèdent toutes la propriété de bloquer la formation de ces plaques, ce qui suggère que la consommation de ces aliments pourrait contribuer à diminuer les risques de neurodégénérescence.

UNE HUILE ANTI-ALZHEIMER

L'huile d'olive est un autre aliment qui pourrait contribuer à la prévention de la maladie d'Alzheimer. D'une part, le contenu élevé en gras mono-insaturés de cette huile augmente les taux de bon cholestérol (HDL), un effet bénéfique pour le cerveau, car de faibles quantités de HDL ont été à maintes reprises associées à un déclin cognitif et à la démence.

D'autre part, l'huile d'olive extraite à froid par des moyens purement mécaniques (huiles appelées «vierge» ou «extra-vierge») possède également la caractéristique de contenir des polyphénols qui pourraient contribuer à ralentir la formation de plaques séniles. Par exemple, une étude récente a montré qu'une de ces molécules, l'oléocanthal, réduisait l'agrégation du peptide bêta amyloïde et sa liaison à la surface des neurones, protégeant du même coup ces cellules des effets toxiques de ce peptide (1). Cet effet est d'autant plus intéressant que des études antérieures ont révélé que l'oléocanthal possédait également une forte activité anti-inflammatoire, semblable à celle de l'ibuprofène (2) et que cette propriété pourrait également jouer un rôle important dans la prévention de la maladie d'Alzheimer.

L'impact positif des constituants de l'huile d'olive sur la formation de plaques séniles illustre encore une fois à quel point nos habitudes alimentaires peuvent influencer le développement de plusieurs maladies chroniques, incluant des neurodégénérescences graves comme la maladie d'Alzheimer. Choisissez de préférence une huile vierge ou extra-vierge, autant pour leur contenu plus élevé en polyphénols que pour leur saveur supérieure. D'ailleurs, ces deux aspects sont intimement reliés: l'oléocanthal qui possède l'activité anti-Alzheimer mentionnée plus tôt est la même molécule qui est responsable du picotement dans la gorge caractéristique de l'huile d'olive de bonne qualité (3).

(1) Pitt et al. Alzheimer’s-associated Abeta oligomers show altered structure, immunoreactivity and synaptotoxicity with low doses of oleocanthal. Toxicol Appl Pharmacol. 2009; 240:189-97.

(2) Beauchamp et al. Ibuprofen-like activity in extra-virgin olive oil. Nature 2005; 437 : 45-46.

(3) Cicerale et al. Sensory characterization of the irritant properties of oleocanthal, a natural anti-inflammatory agent in extra virgin olive oils. Chem Senses. 2009 ;34: 333-9.
Journal de Montréal
Richard Béliveau - Docteur en biochimie

source: www.sante.canoe.com

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Un alicament pour traiter la migraine et combattre l'Alzheimer


• Un chercheur tunisien découvre une composition naturelle pour prévenir et traiter plusieurs pathologies.
• L'élite scientifique tunisienne participera au congrès mondial sur le vitiligo qui se tiendra en septembre 2010 à Milan.


Existe-t-il une solution savante pour résoudre un bon nombre de problèmes de santé, dont certains sont définis aujourd’hui comme étant des plus fréquents et des plus tenaces ?
Cette question a préoccupé le Dr Rached Smida, un chercheur tunisien spécialisé dans les domaines de nutrition et de marketing social. Elle l’a même hanté pendant des années, l’incitant à trouver une composition tout aussi naturelle qu’intelligente, susceptible de préserver le bien-être et repousser les problèmes sanitaires qui pourraient porter atteinte au capital santé. Il faut dire que la question même de la nutrition équilibrée, tant escomptée de nos jours et contrecarrée par le changement négatif du comportement alimentaire à l’échelle aussi bien nationale que méditerranéenne, constitue le principal sujet à débat de l’élite nutritionniste. Le Dr Rached Smida, œuvrant en collaboration avec une équipe de chercheurs tunisiens chevronnés, est parvenu à trouver un alicament pour baisser le taux du mauvais cholestérol, faire hisser celui du bon, faire face au problème de l’hypertension artérielle, éviter l’infarctus du myocarde, notamment chez les diabétiques de type 2. Il permet également de lutter contre l’obésité, notamment celle abdominale, contre l’Alzheimer et les terribles crises de la migraine.
A énumérer les différents problèmes de santé et pathologies que l’on pourrait éviter rien qu’en consommant cet alicament, l’on s’étonnerait jusqu’à douter de sa crédibilité. Pourtant, les effets positifs de cet alicament s’enchaînent et s’adaptent parfaitement à notre organisme, l’alimentent et l’aident à se défendre contre ces pathologies. Le produit inventé par le Dr Smida et baptisé «Bon Cholestérol» se définit comme un traitement à base de fruits secs, essentiellement à base d’amandes et de lin. «Ces deux composantes sont à forte dominante en oméga 3 qui est très bénéfique pour la santé, sans parler de son effet anti-inflammatoire», note le Dr Smida. Il est également très riche en fibres solubles. Ces dernières que l’on trouve dans tous les fruits sans exception, ainsi que dans les carottes, participent à la synthèse d’une substance dite «testostérone». La testostérone ou la testostérone libre, joue plusieurs rôles qui convergent tous pour le bien-être de notre organisme. Le chercheur tunisien a misé sur l’oméga 3 car il connaît si bien son impact sur la santé. En effet, l’oméga 3 permet d’éviter les risques d’infarctus du myocarde, puisqu’il rend les artères beaucoup plus souples. Présent en grande quantité dans le lin, il est indispensable pour la sécrétion du bon cholestérol. «Ce dernier produit de l’acide glutamique intervient dans la mémoire récente et évite les risques de l’Alzheimer», explique le Dr Smida.
Autre pathologie fort récalcitrante et dont le traitement s’avère parfois compliqué sinon inefficace. La migraine semble, parfois, incurable tellement les crises sont fréquentes et insupportables. Contrairement à ce qu’en pensent certains, elle n’est pas due au stress, mais aux mauvaises habitudes alimentaires, «surtout la surconsommation d’aliments riches en acides gras», précise notre interlocuteur. Pour lutter pertinemment contre la migraine, le Dr Smida recommande l’alicament «Bon Cholestérol» qui favorise la sécrétion de la cystéïne, un acide aminé et un important antioxydant. Cette substance annule l’effet des acides gras, saturés en grande quantité.

Par ailleurs, et en ce qui concerne ses actions contre l’obésité abdominale et l’hypertension, ce traitement agit sur ces problèmes en se basant sur les effets des fibres solubles. En effet, les fibres solubles contribuent à la synthèse de la testostérone qui joue le rôle d’un antihypertenseur, absorbe la graisse localisée surtout au niveau de l’abdomen et des cuisses et renforce la musculature à ces deux niveaux.
L’alicament «Bon Cholestérol» se présente sous forme d’une poudre à consommer le soir, à raison d’une cuillère à soupe diluée dans un verre de lait. Il a permis à son inventeur d’obtenir, récemment, le brevet de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle et est signalé et enregistré à l’Inorpi en février 2008. «Aujourd’hui, une équipe multidisciplinaire, comptant des médecins nutritionnistes, des internistes et des neurologues est en train de se former en collaboration avec la Dssb pour étudier les vertus de cet alicament et réfléchir sur les moyens de sa diffusion», renchérit le Dr Smida.

Un régime nutritionnel riche en fibres solubles et oméga 3

Pour optimaliser l’effet de cet alicament, le Dr. Smida recommande aux personnes intéressées le changement de leur comportement alimentaire et l’adoption de nouvelles habitudes nutritionnelles. «L’idée étant d’opter pour un régime alimentaire riche en légumes frais, comme les tomates, les oignons, le chou vert et le persil. Il est préférable, également, de consommer des fruits afin d’avoir un apport important en fibres solubles. Il est à préciser que la consommation idéale des fruits doit précéder les repas et non le contraire. Car consommés avant les repas, les fruits favorisent la perte de poids, alors que dans le cas contraire, ils contribuent au stockage de la masse graisseuse», explique le chercheur-inventeur. Notre chercheur recommande, en outre, la consommation d’aliments riches en oméga 3, une habitude alimentaire qui ne peut que renforcer l’effet de l’alicament et contribuer au bien-être de notre organisme. «Il est indispensable, en revanche, de ne pas tomber dans l’exagération. Notre organisme n’a besoin que de 2 grammes d’oméga 3 par jour. Ainsi, on peut opter pour des plats à base de poissons gras, par exemple, le thon, les sardines et les maquereaux, que l’on cuisinerait à la vapeur», précise-t-il. Autre aliment fortement recommandé par notre chercheur : le pain complet, dont la composition riche en acide glutamique est très bénéfique pour la santé.

La solution
au vitiligo

Notre chercheur ne se contente pas de cette invention. Il est actuellement en train de mettre en place un nouveau projet de recherche qui concerne une maladie tenace de l’épiderme, à savoir le vitiligo. Pour en finir avec cette maladie qui cause une dépigmentation de l’épiderme et le couvre de taches blanches, le Dr Smida a concocté un produit naturel à base d’huile d’olive et d’huile de lin. «Notre équipe a été la première au monde, en fait, à découvrir chez les personnes atteintes de vitiligo, un taux de vitamine D très bas. Le mélange huileux est donc censé résoudre le problème à partir de cette donnée capitale. D’ailleurs, je l’ai déjà testé et j’ai été agréablement surpris par les résultats prouvés. D’ailleurs, j’ai déposé le brevet auprès de l’Inorpi en attendant le brevet international», ajoute notre interlocuteur.
L’équipe du Dr Smida représentera l’élite scientifique tunisienne au Congrès mondial sur le vitiligo qui se tiendra en septembre 2010 à Milan.
D. BEN SALEM

source: www.lapresse.tn

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jeudi 12 novembre 2009

ALZHEIMER : 115 millions de personnes atteintes en 2050

Rapport mondial sur la maladie d'Alzheimer

35 millions de personnes dans le monde atteintes de démence en 2010, 65 millions en 2030, et 115 millions en 2050. Un doublement tous les 20 ans, dont une grande partie attribuable à la croissance du nombre de personnes atteintes de démence dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Et pourtant, que ce soit dans les pays riches ou à revenus faibles ou intermédiaires, la maladie d’Alzheimer reste un « combat » encore délaissé, que ce soit en termes de prise en charge, de reconnaissance mais également de recherche médicale.

2 tiers des personnes atteintes de démence vivent dans les pays à faible ou moyen revenus. Dans les pays en développement en particulier, un manque général de conscience de la maladie d'Alzheimer et des autres démences -qui sont perçues comme le cours normal du vieillissement et non comme de véritables pathologies - freine la demande spontanée d’accès aux soins médicaux, limite le développement de formations structurées sur la reconnaissance de la maladie et sur sa prise en charge dans l’ensemble du système de santé ; les décideurs en santé publique et les autorités sanitaires sont peu enclins à investir sur la prise en charge et les familles, principales dispensatrices de soins, doivent le faire avec peu de soutien ou de compréhension de la part des institutions. Le comportement des personnes atteintes de démence, est mal compris, conduisant à la stigmatisation, la culpabilité et la détresse pour les aidants naturels.

Cette situation est dénoncée également dans certains pays d’Europe, comme le Royaume Uni où la maladie d’Alzheimer est toujours considérée comme un tabou, ce qui exclut une véritable politique de prévention ou bien faisant partie du cours normal de la vie. Au Royaume-Uni, il se passe habituellement 3 années avant de signaler des symptômes de démence au médecin, 58% des aidants déclarent ne pas être au courant des symptômes de démence avant le diagnostic et 58% estiment les symptômes « normaux » dans le cadre du vieillissement. Enfin, 31% des médecins estiment qu’ils ont reçu une formation suffisante pour diagnostiquer et "gérer" la démence.

Certains pays comme la Chine, l'Inde et l'Amérique latine sont en train de prendre conscience de la nécessité de prendre en charge la maladie du fait du vieillissement important de leur population.



Les projections concernant la croissance du nombre de personnes atteintes de démence ont conclu à 3 grands scenarii pour trois grands groupes de pays :

- Les régions développées ont commencé à partir d'une base élevée, et connaîtront une augmentation modérée du nombre de personnes atteintes

-L’Amérique latine et l’Afrique ont commencé sur des bases faibles et connaîtront une augmentation rapide du nombre de personnes atteintes.

-L'Inde, en Chine et l’Asie du Sud et leurs voisins du Pacifique occidental sont partis d'une base élevée mais feraient néanmoins l'expérience d'une croissance relativement rapide.



Un lien très fort entre démence et institutionnalisation : Une méta-analyse complète de 77 études américaine révèle que le trouble cognitif apparaît, de loin, le meilleur prédicteur de l'institutionnalisation, augmentant sa probabilité de 2,5 fois. Alors que le « multiplicateur » de risque d’institutionnalisation associé au cancer est de 1,15, à l'hypertension 1,04, au diabète 1,35 et aucune association n'est observée entre institutionnalisation et maladies cardiovasculaires, arthrite ou les maladies pulmonaires.



La recherche, au niveau international reste limitée, sur les maladies d’Alzheimer et de démence.
2 indicateurs :

Les investissements : Aux Etats-Unis par exemple, les National Institutes of Health ont investi en recherche médicale 5,6 milliards $ sur le cancer, 2,3 milliards $ sur les maladies cardiovasculaires et les AVC et seulement 0.4 milliards $ sur la démence.
Les publications scientifiques : Selon l'Index Medicus et une recherche sur PubMed / Medline sur les 10 dernières années, 701.876 publications ont été recensées sur le thème du cancer, 476487 liées aux maladies cardiaques, 233872 liées aux troubles mentaux, 87973 liées aux AVC, et seulement 44168 liées à la démence.

Les conclusions du rapport mondial sont donc multiples, à l’échelle de l’OMS qui devrait déclarer la démence une priorité mondiale de santé publique ou des gouvernements nationaux qui devraient élaborer des stratégies nationales de prise en charge de la maladie (cf Plan Alzheimer français). Parmi ces recommandations, la nécessité de développer des services de prévention et de suivi qui reflètent la nature progressive de la maladie.

source: www.santelog.com

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mardi 10 novembre 2009

La conduite automobile : quelques pistes de réflexions…

Conseiller oui ou non la poursuite (ou l’arrêt) de la conduite automobile dans la MA est une question difficile. Il faut avouer que cliniquement la réponse n’est pas toujours aisée. Le Pr Bernard Laurent et Mme Sylviane Lafont (INRETS) ont ainsi présenté quelques pistes de réflexion au Congrès du FARAP (Forum Alzheimer Rhône-Alpes des Professionnels) qui a réuni 650 participants à Belley début septembre.
Le premier sujet donné à réflexion est « la dangerosité » supposée des sujets âgés au volant. Les données INSEE (BAAC) 1996-2006 montrent que les conducteurs âgés sont en fait moins impliqués en termes d’incidence d’accidents rapportés au nombre d’habitants ! Un pic majeur d’accidentologie est observé entre 19 et 25 ans (30/10000 habitants) contre par exemple seulement 4/10000 ha entre 70 et 75 ans. Le risque augmente bel et bien à partir de 70 ans, mais seulement si on le rapporte au nombre de kilomètres parcourus (les sujets âgés ont tendance d’eux-mêmes à limiter leurs déplacements). De plus, les sujets âgés blessés survivent moins à leurs blessures (3 fois plus de décès pour les 70-75 ans, 5 fois plus au delà de 85 ans, versus les 19-25 ans). Une autre caractéristique de ces accidents est que les sujets âgés perdent plus d’années de vie mais en font moins perdre à leurs victimes.

Quels sont les conducteurs âgés à risque d’accident ? Il existe peu d’association significative entre taux d’accident et vieillissement locomoteur et sensoriel, ce qui est cohérent avec un taux dans ces cas d’arrêt élevé de la conduite. Les données concernant le vieillissement cognitif sont parfois complexes à analyser. Pour comprendre l’intérêt des tests cognitifs, il est important de préciser quels sont les processus cognitifs impliqués dans la conduite. On peut distinguer 2 grands types de processus : la détection de l’information (sous-tendue par différents processus attentionnels notamment l’attention soutenue, sélective, la capacité à traiter une double tâche et à inhiber une activité routinière), la sélection des réponses (sous-tendue par les fonctions exécutives (FE) et en priorité : la planification, la flexibilité, la gestion des conflits, l’inhibition) et un paramètre général : la vitesse de traitement.
Tous ces facteurs sont modifiés dans la MA et ce dès les stades précoces.
Une des difficultés supplémentaires (pour ne pas stigmatiser) demeure le peu de connaissance du risque d’accidentologie en population générale (et dans celle-ci l’absence probable de repérage de beaucoup de patients, qui sont ceux qui conduisent quantitativement le plus !).

La plupart des études montrent qu’en moyenne les sujets déments ont de moins bonnes performances de conduite : en situation réelle de conduite ou sur simulateur. Toutefois, beaucoup soulignent l’hétérogénéité des performances de conduite chez les déments : il n’est donc pas pertinent de se contenter d’un diagnostic positif pour interrompre la conduite. Le sur-risque d’accident en présence d’une démence est majoritairement souligné dans la littérature sauf dans 2 études (Trobe 96, Carr 00).
Les mesures de fonctionnement global (MMS, Blessed, Cogstat) sont significativement associées à la performance de conduite.
Les mesures visuo-perceptives (tests de discrimination visuelle ou de perception de mouvements) sont parfois associées à la performance de conduite. Les résultats sont controversés concernant les mesures visuo-spatiales. La vitesse de traitement n’est pas systématiquement associée à la performance de conduite.
Les mesures visuo-constructives (figure de Rey, arrangement de blocs) sont très explorées et très souvent associées à la performance de conduite. Il faut souligner que les processus mis en jeu dans ces tests (en particulier la planification) relèvent en partie des FE.
Les mesures attentionnelles et exécutives sont également très pertinentes. L’attention visuelle (et la mémoire de travail) évaluée notamment avec le code est une fonction dont l’intégrité semble primordiale. L’attention sélective et l’attention divisée (tests de barrage) sont également de bons indicateurs. Parmi 11 mesures de fonctions exécutives (et plusieurs études), les capacités dans le TMT-B semblent être l’un des meilleurs candidats comme l’a montré récemment encore l’étude 3C.
Une importante donnée est la prise de conscience fréquente des difficultés attentionnelles et exécutives, et de leurs répercussions sur la conduite. Il n’est pas rare qu’un patient souhaite diminuer ou arrêter la conduite et qu’il soit « encouragé » par un tiers à poursuivre…

Les patients MA ne seraient pas à risque particulier d’accident, parce qu’il semble y avoir un taux d’arrêt spontané important. Ceux qui conduisent encore conduisent moins qu’avant. Le processus de réduction et d’arrêt de la conduite est souvent difficile, voire douloureux pour le patient ou les familles. Il convient – autant que possible - de ne pas surestimer, ni de sous-estimer les capacités d’une personne et d’essayer d’aborder le problème tranquillement, en dehors des situations de crise, en analysant les activités de conduite, leur fréquence, leur finalité, et en essayant de trouver au cas par cas des solutions alternatives (ami, familles, taxi, aide familiales, services de proximité, etc.). L’arrêt sera plus facile s’il est précédé d’une réduction de l’activité en limitant les déplacements en temps et en fréquence, en choisissant des heures calmes et des trajets bien connus.
L’avis de la commission du permis de conduire de la Préfecture peut être sollicité par le sujet ou ses proches mais pas par le médecin soumis au secret médical qui lui, peut en parler, informer et proposer quelques tests simples si le sujet l’accepte.

source: www.neuroscoop.net

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lundi 9 novembre 2009

La perte d’aptitude à gérer ses finances est un signe précurseur de maladie d’Alzheimer.


Gérer son argent fait partie de notre quotidien. Cette activité demande des compétences diverses telles que payer, compter la monnaie, régler ses factures, remplir un chèque ou lire ses relevés de compte. La gestion des finances est essentielle à notre autonomie. Sa déficience est une des premières altérations fonctionnelles des patients atteints de démence comme le montre un suivi pendant un an de 76 personnes de plus de 65 ans dont les fonctions cognitives étaient normales et 87 qui présentaient un déclin cognitif léger de type amnésique.

Au cours de cette période, 25 personnes atteintes d’un déclin cognitif léger ont développé une maladie d’Alzheimer, alors que les autres sont restées stables. Pour mesurer les capacités cognitives liées à la gestion des finances, le questionnaire FCI ou Financial Capacity Instrument a été soumis à tous les sujets en début et en fin d’étude.

L’analyse a porté sur l’aptitude à effectuer des transactions en espèces ou en chèque ainsi que sur la faculté à traiter des documents tels que relevés bancaires ou factures. Elle a également porté sur la possibilité des sujets à comprendre les concepts financiers globaux.

A l’inclusion, les sujets cognitivement intacts ont mieux réussi le FCI que les sujets avec un déclin cognitif léger et ont eu des résultats stables d’une année sur l’autre. En revanche, ce score a considérablement diminué chez les personnes qui ont évolué vers une maladie d’Alzheimer, en particulier en ce qui concerne le calcul du bilan entre crédits et débits sur leurs relevés de compte. Le déclin de l’aptitude à s’occuper des affaires financières serait bien un signe précurseur de cette démence.

Les auteurs insistent sur l’intérêt de rechercher périodiquement ce type de difficulté chez les personnes à risque et conseillent d’informer les familles sur les mesures à prendre. Ces dernières pourront ainsi aider le patient en demandant à leur banquier d’être cosignataire pour certaines transactions. Les banques en ligne peuvent aussi être très utiles aux aidants pour vérifier les comptes du patient.

Références : (Triebel KL et al. Neurology. 2009 ;73:928-934)

source: www.agevillage.com

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dimanche 8 novembre 2009

Flash Info

Allemagne : Rôle des cellules microgliales dans la maladie d’Alzheimer

Une collaboration de scientifiques de la Charité et de l’Institut Hertie de recherche clinique sur le cerveau de Tübingen a permis de montrer que les cellules microgliales ou microglies n’influencent pas le déroulement de la maladie d’Alzheimer. Les résultats de l’équipe du Prof. Frank Heppner de l’Institut de neuropathologie de la Charité ont fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Neuroscience d’octobre 2009. Principale cause de démence chez les personnes âgées, la maladie d’Alzheimer touche en Allemagne environ 1,1 million de personnes. On estime qu’avec l’évolution démographique actuelle, le nombre de malades doublera dans les 20 prochaines années. Dans le cerveau des patients, le processus de dégénérescence se caractérise par l’apparition de plaques amyloïdes qui proviennent de l’accumulation anormale du peptide bêta-amyloïde. Les microglies s’accumulent à proximité de ces plaques. Les chercheurs espéraient jusque-là que les microglies, appartenant au groupe des macrophages et donc capables de phagocytose, étaient capables d’éliminer au moins une partie de ces plaques pathologiques. Les scientifiques de la Charité et de l’Institut Hertie ont pu démentir cette thèse par des expériences sur la souris. Grâce à une manipulation génétique, ils ont désactivé les microglies avant et après l’apparition de ces plaques amyloïdes dans des souris porteuses de la maladie d’Alzheimer. Le nombre de plaques était dans les deux cas de figures identique. Le Prof. Heppner explique : « En théorie, les microglies ont la capacité d’éliminer l’amyloïde. D’autres expériences l’ont prouvé. Nous devons maintenant expliquer dans notre prochain projet de recherche pourquoi ce n’est pas le cas dans la maladie d’Alzheimer. L’objectif serait de transformer les microglies de manière à ce qu’elles puissent éliminer l’amyloïde. Un tel procédé pourrait être à la base d’une nouvelle thérapie cellulaire — dans un premier temps expérimentale — et d’un moyen de prévention contre la maladie d’Alzheimer ».


Irlande : Des images du cerveau et la mesure des protéines du liquide cérébrospinal comme outils de diagnostic de la maladie d’Alzheimer

La détection de modifications dans le cerveau par des techniques d’imagerie par résonance magnétique ou de tomographie par émission de positons combinée à des tests de mémoires et des analyses des protéines dans les fluides corporels pourrait permettre un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs du Trinity College Dublin a conduit une étude auprès de 345 personnes, 81 atteintes de la maladie d’Alzheimer, 163 atteintes d’un déficit cognitif léger et 101 personnes âgées en bonne santé. Les chercheurs disposaient des données sur la concentration, dans le liquide cérébrospinal, des protéines liées à la maladie d’Alzheimer (total tau, p-tau181, ABeta-42), du volume de certaines parties de leur cerveau (l’hippocampe droit et gauche, le cortex entorhinal, le lobe temporal médian) et de leurs résultats à certains tests de mémoires. A partir d’une étude statistique, ils ont identifié les meilleurs paramètres permettant de discriminer (a) les personnes saines des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, (b) les personnes atteintes d’un déficit cognitif léger qui évoluaient vers un Alzheimer (50 personnes dans l’échantillon étudié). Les résultats obtenus ont permis d’établir un modèle de prédiction permettant de diagnostiquer de façon fiable et précoce la maladie d’Alzheimer. Ces recherches s’intègrent dans le cadre plus large de l’initiative internationale sur la maladie d’Alzheimer, ADNI (’Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative’), destinée à identifier des marqueurs biologiques permettant de diagnostiquer la maladie.

source: www.actinbiotech.com

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lundi 2 novembre 2009

Alzheimer: Exonhit va lancer un test de détection sanguine de la maladie

PARIS — Exonhit Therapeutics va lancer d'ici fin 2009 un test sanguin de détection de la maladie d'Alzheimer à destination des sociétés pharmaceutiques et des centres de recherche, a annoncé vendredi la société française de biotechnologie, dont ce sera le premier produit commercialisé.

"L'utilisation d'un tel test, simple à réaliser, sera un formidable pas en avant par rapport aux outils actuels de diagnostic qualitatif", a jugé le Dr Loïc Maurel, président du directoire d'Exonhit Therapeutics, cité dans un communiqué.

Lors d'une étude clinique, dont les résultats ont été dévoilés jeudi lors d'un congrès à Las Vegas, le test "AclarusDx a montré une précision globale de 71%", précise la société.

Dans un premier temps, AclarusDx sera proposé comme outil de recherche pour les sociétés pharmaceutiques et les centres académiques menant des essais cliniques dans la maladie d'Alzheimer, précise Exonhit. AclarusDx sera le premier produit commercialisé par Exonhit depuis sa création en 1997.

"La mise sur le marché d'un diagnostic clinique, qui pourra être prescrit par un gériatre, se fera dans un deuxième temps", a précisé à l'AFP une porte-parole de la société.

Elle se fera "avec des partenaires commerciaux, une fois obtenus le marquage CE en Europe et l'enregistrement +diagnostic in vitro+ aux Etats-Unis", ajoute le communiqué.

Concernant EHT 0202, son candidat médicament phare dans la maladie d'Alzheimer, Exonhit souligne que les résultats d'une étude clinique de phase IIa confirment qu'il "présente une bonne sécurité d'emploi et qu'il est généralement bien toléré par les patients".

"Exonhit est en discussions avec des partenaires potentiels afin de poursuivre le développement d'EHT 0202 puis sa commercialisation", conclut la société.

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