A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
samedi 23 novembre 2013

La poésie, une béquille rassurante pour les patients atteints d'Alzheimer


STRATFORD UPON AVON (Royaume-Uni), 21 nov 2013 (AFP) - 21.11.2013 05:15 - Par Béatrice DEBUT Une adolescente commence un poème de Rudyard Kipling, rompant le silence d'un salon où somnolent de frêles têtes grises: "Si tu peux conserver ton courage et ta tête/Quand tous les autres les perdront"... Et une retraitée atteinte d'Alzheimer de murmurer "Tu seras un homme, mon fils". Pour lutter contre la perte de mémoire dont souffrent 800.000 personnes au Royaume-Uni, des institutions spécialisées et hôpitaux recourent à la poésie. La mélodie et le rythme de vers très connus, faisant appel à la mémoire acquise dès l'enfance, peuvent servir de "déclic pour activer" la parole et des souvenirs, explique Jill Fraser. L'association "Kissing it Better" qu'elle dirige organise des séances de lecture dans des maisons de retraite. Si des patients "entendent seulement un mot d'un poème dont ils se rappellent, cela illumine leur journée", témoigne Elaine Gibbs, directrice de la maison Hylands à Stratford upon Avon (centre de l'Angleterre), qui accueille 19 pensionnaires atteints d'Alzheimer. Miriam Cowley, cheveux gris remontés en chignon et corps fluet dans une robe fleurie, écoute attentivement une adolescente lui lire "Jonquilles", un poème de William Wordsworth, incontournable des bancs d'école au Royaume-Uni. "Je ne me rappelle pas des mots mais cela me remémore de bons souvenirs. Je l'ai appris à l'école", se souvient l'enseignante à la retraite, qui souffre de pertes de mémoire à court terme. "Je vais faire de beaux rêves, des rêves apaisants maintenant, des rêves de jonquilles et d'arbres", se réjouit-elle. Quand vous arrivez dans ce centre, "tout le monde est assis dans son coin, et puis soudain vous commencez à lire un poème à haute voix et vous voyez des yeux s'illuminer. Ca donne la pêche", témoigne une jeune lectrice bénévole, Hannah, long cheveux blonds et regard pétillant. "C'est formidable quand ils se joignent à vous pour finir un vers", enchaîne Anita Wright, ancienne comédienne à la prestigieuse Royal Shakespeare Company (RSC), tandis que sous la véranda baignée par le soleil, une pensionnaire frappe sans cesse une coupelle sur une table et injurie du personnel prévenant. Les lecteurs de "Kissing it Better" ont de six à 81 ans. Des écoles sont partenaires du projet, tout comme la RSC, basée à Stratford upon Avon, la ville natale de Shakespeare, qui dépêche d'anciens élèves lire auprès de patients souffrant d'Alzheimer. Le rythme de la poésie "coule au plus profond de nous", estime Lyn Darnley, à la tête du département voix et texte à la RSC. Et "la poésie peut déclencher des souvenirs, pas seulement rappeler des émotions mais aussi le sens aigu des mots". Preuve à l'appui, l'expérience bouleversante d'Anita, 81 ans au compteur mais dotée d'un enthousiasme débordant. Elle lisait un poème sur un homme disant au revoir à sa bien-aimée, quand une vieille dame a éclaté en sanglots, avant d'évoquer, avec ses mots, son fiancé tué. "Elle n'avait pas dit un mot depuis qu'elle était entrée dans l'institution. Le poème a juste ouvert les vannes car il faisait écho à un épisode de sa vie", raconte émue Anita. "La poésie n'a pas le pouvoir de soigner la sénilité", insiste Dave Bell, infirmier rattaché à l'organisation Dementia UK qui lutte contre Alzheimer. "Mais elle a le pouvoir, comme la chanson, de redonner confiance aux patients: ils découvrent qu'ils se rappellent de quelque chose alors qu'ils échouent même à se souvenir de votre prénom". "La poésie permet aussi de recréer un lien entre les gens" et les générations. "Quand je serai vieille, confie Hannah du haut de ses 15 ans, je voudrais que des gens viennent me rendre visite, pour me lire des poèmes et me chanter des chansons." © 2013 AFP

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Maladie d'Alzheimer : dépistage... à vue d'oeil


Par Anne Jeanblanc Les chercheurs peuvent désormais identifier les premiers signes dans les yeux ou le liquide céphalo-rachidien : première étape avant un traitement précoce ? Et si un simple examen des yeux permettait de dépister, bien avant ses premières manifestations, la redoutable maladie d'Alzheimer ? C'est l'espoir qui vient d'être soulevé lors d'un congrès consacré à cette affection, à San Diego (États-Unis). Des chercheurs de la société américaine Cognoptix y ont dévoilé les résultats d'une petite étude qui représente, selon le communiqué de cette firme, "un pas de géant dans le développement d'un test de diagnostic non invasif au stade précoce de la maladie d'Alzheimer". Le système SAPPHIRE est destiné à identifier précocement une éventuelle "signature bêta-amyloïde" dans les yeux des patients. Pour mémoire, la maladie d'Alzheimer se caractérise à la fois par la formation de plaques dites amyloïdes entre les neurones et par l'agrégation de protéines tau dans les cellules nerveuses. Et des études ont déjà montré la présence de dépôts amyloïdes dans une région précise du cristallin chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, ce qui a été confirmé lors d'autopsies. Le système SAPPHIRE a été évalué dans quatre centres américains, auprès de 40 participants, la moitié ayant un diagnostic clinique de la maladie d'Alzheimer, les autres étant du même âge, mais en bonne santé. La veille de l'examen, une pommade ophtalmique contenant un produit fluorescent qui vient se lier spécifiquement avec les peptides formant les plaques amyloïdes a été appliquée sur leurs yeux. Avec l'aide d'un laser, il a ensuite été possible de visualiser les dépôts recherchés. Et un examen très sophistiqué du cerveau (destiné à mesurer les plaques présentes) réalisé ultérieurement a permis de conclure que le système mis au point avait une sensibilité de 85 % (15 % seulement des cas n'étaient par conséquent pas dépistés) et une spécificité de 95 %, ce qui est très bien. Résultats à confirmer Dans la revue Neurology du 16 octobre, des chercheurs américains de l'université Johns Hopkins, à Baltimore, font part de leurs résultats concernant, cette fois, la présence de protéines tau et du peptide bêta-amyloïde dans le liquide céphalo-rachidien (LCR). Après avoir rappelé qu'il se passe cinq années environ entre les premières modifications de ces marqueurs et les premiers symptômes de la maladie, ils ont voulu savoir si l'examen du LCR pouvait apporter des informations chez les personnes ayant - encore - une fonction cognitive normale. Pour cela, ils ont utilisé les LCR collectés (par ponction lombaire) entre 1995 et 2005 chez 265 sujets sains âgés de 50 à 60 ans, dont près des trois quarts avaient un proche atteint de la maladie d'Alzheimer (ce qui augmentait leurs risques). Ils ont constaté que plus il y avait de protéines tau, et moins il y avait de bêta-amyloïdes dans le LCR, plus la probabilité de développer la maladie était augmentée. Et que le rapport entre ces deux substances commençait à se modifier cinq ans avant l'apparition de cette affection. Certes, tous ces résultats méritent d'être confirmés. Mais ces travaux confirment qu'il sera bientôt possible de dépister précocement cette maladie neurodégénérative, justement avant qu'elle ait entraîné la disparition d'un grand nombre de cellules nerveuses. Mais ces avancées ne prendront toute leur valeur que lorsque les médecins disposeront de traitements capables de bloquer l'évolution de la maladie dès ses débuts. Malheureusement, on n'y est pas encore. www.lepoint.fr

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vendredi 8 novembre 2013

Être bilingue retarderait certaines formes de démence


Parler une deuxième langue pourrait retarder l'apparition de certaines formes de démence chez les personnes âgées, même illettrées, montre une étude, la plus étendue sur ce sujet effectuée à ce jour. Cette recherche, publiée mercredi dans la revue américaine Neurology, montre que le bilinguisme retarde de quatre ans et demi trois formes de démence, comparativement à des individus ne parlant qu'une langue. «Notre étude est la première à montrer que les personnes parlant deux langues et incapables de lire sont aussi bénéficiaires, suggérant que le niveau de formation n'est pas suffisant pour expliquer cette différence», souligne Suvarna Alladi, de l'Institut Nizam des Sciences Médicales à Hyderabad en Inde, principal auteur de ces travaux. «Parler plus d'une langue paraît induire un meilleur développement de la zone du cerveau responsable du raisonnement et de l'attention, qui pourraient contribuer à protéger de la démence», ajoute-t-elle. Pour cette étude, ces chercheurs ont suivi 648 personnes, dont 14 % étaient analphabètes, toutes indiennes, de 66 ans de moyenne d'âge et diagnostiquées de différentes formes de démence. Parmi elles, 391 parlaient au moins deux langues. Dans le groupe, 240 personnes souffraient de la maladie d'Alzheimer, 189 de démence vasculaire et 116 de démence fronto-temporale, une affection rare. Les autres étaient atteints de différentes autres formes de démence et de la démence dite «à corps de Lewy», qui partagent des caractéristiques avec les maladies d'Alzeimer et de Parkinson. Les personnes bilingues ont développé la maladie d'Alzheimer et des démences fronto-temporales ou vasculaires quatre ans et demi plus tard que celles qui ne parlaient qu'une seule langue. La même différence a été constatée chez celles qui étaient analphabètes, ont constaté les auteurs, soulignant qu'il n'y avait pas un avantage supplémentaire à cet égard à parler plus de deux langues. L'effet bénéfique du bilinguisme sur l'âge d'apparition de la démence a été observé indépendamment d'autres facteurs comme le niveau de formation, le sexe, la profession ou si les participants vivaient dans une ville ou en zone rurale, précise Suvarna Alladi. www.lapresse.ca

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