A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
lundi 29 juin 2009

Travailler longtemps retarderait la maladie d'Alzheimer


Le Pr Françoise Forette:Directrice de la Fondation nationale de gérontologie, commente la récente étude qui a démontré une atteinte plus tardive chez les personnes ayant prolongé leur activité professionnelle que chez les retraités précoces.

Paris Match. En France, combien de personnes sont actuellement atteintes d’Alzheimer ?
Pr Françoise Forette. Selon des recherches épidémiologiques, telle l’étude “Paquid”, il y aurait environ 850 000 personnes touchées d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Mais seulement la moitié d’entre elles ont pu bénéficier d’un diagnostic précoce et, parmi ces malades, 17 % à peine reçoivent un traitement approprié.

Avoir un parent atteint prédispose-t-il davantage à cette maladie ?
Il existe deux sortes d’Alzheimer.
1. Les familiales (moins de 5 %), pour lesquelles il y a une origine génétique.
2. Les sporadiques. Le fait d’avoir dans sa famille un parent atteint augmente le risque, mais, après 85 ans, ce risque redevient identique à celui de la population générale.

Peut-on aujourd’hui bénéficier d’un diagnostic fiable ?
Il y a eu ces dernières années des progrès considérables. Ainsi, dans les consultations “mémoire”, les tests neuropsychologiques (pratiqués par des neuropsychologues) ont été fortement améliorés. En neuroradiologie, les examens d’imagerie par IRM ou scanner (associés à un logiciel qui calcule les volumes) permettent de visualiser les structures caractéristiques de l’Alzheimer ; on peut ainsi très bien suivre l’évolution d’une atrophie progressive du lobe temporal ou de l’amygdale du cerveau.

Des scientifiques du King’s College de Londres viennent de réaliser une étude démontrant un lien certain entre un départ tardif à la retraite et un recul de l’apparition des symptômes. Comment expliquez-vous cette corrélation ?
De très nombreuses études avaient déjà démontré un lien entre les stimulations intellectuelles tout au long de la vie qui augmentent les réserves cognitives et la date d’apparition d’une maladie cérébrale dégénérative. Les capacités intellectuelles accumulées permettent au cerveau de fonctionner malgré les lésions. Très intéressante, cette dernière étude britannique a recherché s’il existait chez les personnes atteintes d’Alzheimer ou autres maladies apparentées une corrélation entre l’âge de la retraite et la survenue des premiers symptômes. Les résultats (obtenus sur une population masculine de 382 malades) ont démontré que travailler plus longtemps – bien au-delà de 60 ans – conduit à un recul de l’apparition des signes de la maladie ; que l’activité intellectuelle, en stimulant le fonctionnement des connexions neuronales, permet d’augmenter ses chances contre les déficiences de l’âge. Or on sait que, après la retraite, les fonctions cognitives sont souvent moins bien exploitées.

Toutes les professions n’étant pas gratifiantes, quand faut-il encourager le travail prolongé ?
Continuer une activité professionnelle ne peut être conseillé que si elle est exercée dans de bonnes conditions, car le stress au bureau est mauvais pour les neurones ! C’est pourquoi il nous faut réfléchir à l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises. Pour ceux et celles qui ont dû s’arrêter trop tôt, il est impératif de conserver une activité intellectuelle intense soit au sein de certaines occupations de loisirs – bricolage, jardinage… excellents pour le cerveau –, soit par un engagement social au sein de sa famille ou d’associations bénévoles. L’activité physique est aussi indispensable ; elle va de pair avec la conservation des fonctions cognitives grâce, entre autres, à une diminution des risques cardio-vasculaires, très néfastes pour les neurones.

Que peut-on espérer avec une population qui conserverait bien après 60 ans ses activités intellectuelle et physique ?
On sait aujourd’hui que si on parvenait à reculer de cinq ans l’apparition des premiers symptômes d’Alzheimer on diviserait sa fréquence par deux, ce qui est considérable !

source: http://www.parismatch.com/Actu-Match/Sante/Actu/Travailler-longtemps-retarderait-la-maladie-d-Alzheimer-106641/

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samedi 27 juin 2009

Assemblée générale de l’association Alzheimer Tunisie


le nouveau bureau de droite a gauche:Mongia Bouchoucha, Souad Jouini, Rakia Belkahia, Leila Alouane, Lamia Belhassine, Oum Kalthoum Dammak, Mahmoud Mili


Ce vendredi 26 Juin 2009 s’est tenue la première assemblée générale de l’association Alzheimer Tunisie à l’amphithéâtre Sleim Ammar de l’hôpital Razi de la Manouba dans le but d’élire son nouveau bureau de direction dont le mandat durera le long des trois années à venir. Après un rappel des objectifs de l’association et la présentation des comptes rendus moral et financier permettant ainsi aux adhérents présents d’apprécier l’évolution de l’association de même que ses actions au cours de cette dernière année, le vote pour le nouveau bureau a eu lieu sous la supervision de Mme Leïla Alouane, actuelle secrétaire générale et présidente par intérim de l’association. Ce sont présentés 8 candidats (nous ne prenons pas en compte ici les désistements de dernière minute) dont 4 appartenant à l’ancien bureau (Mme Alouane Leïla, Mme Belkahia Rakia, Mme Gargouri Sethom Samira et Melle Benhassine Lamia). Le nouveau bureau élu comprendra 8 membres. Sa composition est la suivante :

Présidente :Mme Leïla Alouane
Vice - Présidente :Mme Rakia Belkahia

Secrétaire Générale
:Melle Lamia Benhassine

Trésorière
:Mme Mongia Bouchoucha

tresorière adjointe :Mme Oum Kalthoum Dammak

Chargée de la Communication avec les médias
:Mme Souad Jouini

Chargé des affaires juridiques
:Mr Mahmoud Mili

Chargée de la communication et des actions auprès des familles
:Mme Gargouri Sethom Samira

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mardi 23 juin 2009

Association Alzheimer Tunisie

Assemblée Générale Elective

L’Association Alzheimer Tunisie a l’honneur d’inviter ses adhérents à assister à l’assemblée générale élective et ce le vendredi 26 juin 2009 à 17 heures à son siège social, sis à l’hôpital Razi, la Manouba, (Amphithéâtre Sleim Ammar).

L’ordre du jour comprendra :

- Lecture et approbation des rapports moral et financier

- Election du nouveau bureau

Les adhérents peuvent présenter leur candidature au bureau et ce au plus tard le mercredi 24 juin 2009.

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lundi 22 juin 2009

Alzheimer : l'urgence de la recherche thérapeutique

À l'occasion du 5e gala de l'Ifrad, International Foundation for Research on Alzheimer Disease, lundi soir à Paris, son président Olivier de Ladoucette, gériatre et psychiatre, explique les grandes pistes de la recherche.

LE FIGARO. - Pourquoi une fondation pour soutenir la recherche ?
Olivier de LADOUCETTE. - Nous avons fait le constat, il y a cinq ans, que la recherche en France contre cette dégénérescence cérébrale était sous-dimentionnée, et notamment qu'il y avait quatre à cinq fois moins de chercheurs et de publications concernant cette pathologie que pour les affections cardio-vasculaires ou le cancer. Alors qu'il y a dans notre pays plus de 800 000 personnes atteintes, dont 15 000 ont moins de 65 ans. Notre objectif est de recueillir des fonds, mais aussi de fédérer les énergies et les centres de recherche contre la maladie d'Alzheimer.

Ainsi nous avons mis en place un réseau de six centres français (Centre ressource mémoire et recherche), qui se sont lancés dans le suivi d'une cohorte très particulière de malades. Il s'agit de recruter 500 personnes consultant pour des troubles de la mémoire et qui ont accepté, non seulement de se plier à une batterie d'examens réguliers (cliniques, radiologiques, psychologiques), mais aussi à une autopsie cérébrale après leur décès. Cela permettra de faire des corrélations très précises entre des symptômes cliniques, des troubles de la mémoire et des lésions cérébrales. Il s'agit de comprendre les différents types de maladies organiques classées sous la terminologie de maladie d'Alzheimer et de surveiller leur évolution.

Nous allons aussi contribuer à la création d'un Institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui représentera un centre de référence de recherche clinique et de prise en charge des malades.

Est-ce que l'on comprend mieux les causes de la maladie ?
Nous avons compris assez récemment que c'est une maladie qui se développe très lentement. Entre la première lésion cérébrale et les premiers symptômes, il peut se passer environ entre vingt-cinq et trente ans. Bien sûr, l'âge est un facteur de risque connu depuis longtemps. Il y a aussi des formes génétiques, mais qui ne concernent que 1 % des malades.

La grande majorité des cas sont des formes dites « sporadiques » où les gènes ne jouent pas un rôle prépondérant. Mais on sait aujourd'hui que tout ce qui altère le système vasculaire, comme l'hypertension, le diabète, le tabagisme, représente un facteur de risque majeur. Tout comme la sédentarité physique ou le manque d'activité intellectuelle.

En l'absence de médicament curatif, peut-on faire quelque chose ?
La prise en charge de la maladie d'Alzheimer est loin de se résumer aux médicaments spécifiques. Ils peuvent amender un peu les symptômes, mais surtout ils permettent de médier une relation thérapeutique et de mettre en place un processus complet avec le patient et sa famille pour tenter de freiner le processus.

Par exemple, nous demandons aux malades, à la phase précoce de la maladie, de faire régulièrement de l'exercice physique. Une étude a montré que l'activité physique permet de retarder l'évolution de la maladie et réduit significativement le risque d'en être atteint. Nous leur prescrivons de surveiller leur alimentation, de manger des fruits, des légumes, du poisson. De réduire la consommation de graisses. Nous mettons en place un traitement de l'hypertension artérielle et du diabète. Nous proposons des stratégies pour qu'ils ne soient pas en échec avec leur mémoire (ranger ses clés, son portefeuille, ses lunettes… toujours au même endroit). Nous mettons en place des techniques de stimulation cognitive et intellectuelle et aidons à la prévention du stress et de la dépression.

Les familles espèrent avant tout des médicaments efficaces…
Pour l'instant, on intervient sur les symptômes, mais on ne sait pas agir sur les causes de la maladie. Il y a des laboratoires de plus en plus nombreux qui tentent de mettre au point des nouvelles stratégies thérapeutiques. Il y a en cours des essais avec un vaccin contre la maladie d'Alzheimer dont certains résultats devraient être disponibles bientôt.

Par ailleurs plusieurs pistes se sont intéressées aux protéines altérées dans cette maladie. Ainsi des essais thérapeutiques testent une molécule qui empêche l'accumulation d'une protéine dite TAU dans les neurones, accumulation caractéristique de la maladie. D'autres expérimentations visent aussi à inhiber le développement de la protéine bêta-amyloïde qui se dépose de manière massive entre les neurones chez les malades.

Si ces essais sont fructueux, on disposera de nouveaux médicaments dans cinq ans environ. Nous allons probablement vers une plurithérapie qui devrait permettre de freiner plus nettement le processus évolutif de cette maladie.

Propos recueillis par Martine Perez
source: http://www.lefigaro.fr/sante/2009/06/19/01004-20090619ARTFIG00583-alzheimer-l-urgence-de-la-recherche-therapeutique-.php

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jeudi 18 juin 2009

Alzheimer: vers un dépistage sanguin


Des chercheurs canadiens ont découvert une nouvelle technique de diagnostic qui pourrait considérablement simplifier la détection de la maladie d'Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est une affection neurodégénérative qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions cérébrales. Elle affecte généralement les personnes de plus de 65 ans et s'accompagne d'une panoplie de symptômes très pénibles. En Europe plus de cinq millions d’individus en souffrent et ce nombre devrait doubler dans les 20 ans. A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitements susceptibles de la soigner mais certains médicaments peuvent freiner son évolution.

Malheureusement, il n’existe pas non plus d’examens permettant d’affirmer la réalité de la maladie, seule l’étude anatomo-pathologique du cerveau après le décès conduit à un diagnostic définitif. Les médecins s’appuient donc sur un faisceau d’indices pour la dépister. Cette situation conduit souvent à des retards dans la prise en charge puisque le diagnostic dépend de l’efficience du médecin. Des chercheurs de l'Université McGill et de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale associé à l'Hôpital général juif (HGJ) de Montréal ont découvert une nouvelle technique de diagnostic qui pourrait considérablement simplifier la détection de la maladie d'Alzheimer.

Leurs résultats ont été publiés le 8 juin dans le Journal of Alzheimer's Disease. Pour diagnostiquer la maladie, ils ont utilisé une nouvelle technique très peu invasive appelée biospectroscopie proche infrarouge pour identifier les modifications dans le plasma sanguin des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Ces modifications sont détectables très tôt après qu'elles se soient produites, peut-être même pendant les phases précliniques de la maladie.

La biospectroscopie est l'équivalent médical de la spectroscopie, la science de la détection de la composition des substances qui utilise la lumière ou d'autres formes d'énergie. Lors d'une spectroscopie proche infrarouge, différentes substances émettent ou réfléchissent de la lumière selon des longueurs d'ondes spécifiques détectables.

Lors de cette étude, les chercheurs ont appliqué une lumière proche infrarouge à des échantillons de plasma sanguin prélevés sur des patients souffrant de démence précoce et de déclin cognitif léger, un état intermédiaire entre la cognition normale et la démence, et sur des sujets de contrôle âgés, en bonne santé. En utilisant cette technique, ils ont pu différencier les cas d'Alzheimer des sujets de contrôle en santé avec une sensibilité de 80 pour cent (identification juste des patients atteints de la maladie) et une spécificité de 77 pour cent (identification juste des personnes non atteintes).

Un nombre significatif de sujets atteints de déclin cognitif léger ont été testés positivement au sein du groupe de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ce qui indique que le test pourrait être capable de détecter la maladie d'Alzheimer avant même que les symptômes des patients n'atteignent les critères cliniques de la démence.

Depuis des décennies, des chercheurs tentent de découvrir un marqueur biologique minimalement invasif qui pourrait différencier la maladie d'Alzheimer de l'état de vieillissement normal et d'autres conditions neurodégénératives. Ces premiers résultats, qui demandent à être confirmés, ouvrent la voie vers un test sanguin de dépistage.


J.I.
Sciences-et-Avenir.com
17/06/2009

source: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/20090617.OBS0918/alzheimer_vers_un_depistage_sanguin.html

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mercredi 17 juin 2009

Association Alzheimer Tunisie



Assemblée Générale Elective

L’Association Alzheimer Tunisie a l’honneur d’inviter ses adhérents à assister à l’assemblée générale élective et ce le vendredi 26 juin 2009 à 17 heures à son siège social, sis à l’hôpital Razi, la Manouba, (Amphithéâtre Sleim Ammar).

L’ordre du jour comprendra :

- Lecture et approbation des rapports moral et financier

- Election du nouveau bureau

Les adhérents peuvent présenter leur candidature au bureau et ce au plus tard le mercredi 24 juin 2009.

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lundi 15 juin 2009

Alzheimer avant 40 ans



En France, 30 000 "jeunes" seraient atteints de la maladie. Fabienne Piel en fait partie. Elle raconte son combat dans un livre poignant.


Fabienne Piel est une femme vive, intelligente, énergique. Conviviale aussi: sans qu'il soit besoin de se connaître au préalable, on déjeune avec elle de façon fort agréable. La discussion rebondit, passe d'un sujet à l'autre, et voilà que, soudain, elle s'interrompt et glisse à sa voisine: "Mais le rendez-vous dont on parle, ça s'est passé hier ou avant-hier?" Quelques instants plus tôt, il y avait eu une première alerte. Au beau milieu d'une phrase, après un quart d'heure d'interview, la jolie brune pétillante s'était figée: "Au fait, pourquoi je vous raconte tout ça?"

Fabienne Piel a 45 ans et elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Comme elle, rien qu'en France, 30 000 "jeunes" (c'est-à-dire des moins de 65 ans) seraient concernés par cette lente destruction du cerveau. C'est en partie pour eux qu'elle a écrit le livre J'ai peur d'oublier (Michel Lafon, 232 p., 17,95 euros) dans lequel elle relate son histoire. Un récit poignant, tant par sa lucidité que par la façon très personnelle dont elle raconte, de l'intérieur, la maladie.

"J'ai d'abord pensé que je devenais folle", glisse Fabienne. Car, au tout début, la jeune femme ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle qui, à 37 ans, gère sans faillir l'ensemble de sa vie (mari, enfants, gîte pour animaux, élevage de chiens...) se met subitement à avoir des absences. A oublier un rendez-vous, une facture, un vaccin pour un chiot. Plus grave, elle quitte la cuisine sans éteindre le gaz, laisse passer l'heure de la sortie de classe de sa fille. Alors, elle consulte. Un généraliste lui prescrit du Prozac, un spécialiste lui propose un scanner... puis égare son dossier.

"Prisonnière à perpétuité"

Trois années s'étirent ainsi avant que le diagnostic soit, enfin, correctement posé. Désormais, Fabienne doit affronter un "ennemi autrement plus dangereux et redoutable qu'un cancer" - dont elle a été atteinte à 29 ans. Un mal qui la rend "prisonnière à perpétuité". D'autant que les signes s'aggravent. Elle prend une douche et en sort encore pleine de savon. Elle veut acheter des chaussures et les conserve aux pieds, faisant sonner l'alarme au moment de quitter le magasin. Jusqu'aux remarques cinglantes qu'elle subit et qui, parfois, la "couvrent de honte". Comme cet après-midi où elle erre dans un parking à la recherche de sa voiture. Demandant de l'aide à un vigile après avoir expliqué sa maladie, elle s'attire, pour toute réponse, un ricanement: "Tiens, on me l'avait encore jamais faite, celle-là!"

Mais Fabienne est une battante, qui ne se résout pas à voir le mal progresser. Alors elle ruse avec Alzheimer, multiplie les Post-it sur le réfrigérateur et les murs de la maison, fait travailler sa mémoire, crée une association pour les malades de son âge, la Vie sans oubli. Jour après jour, dix mois durant, elle se lance dans la rédaction de son livre. Où elle raconte, avec une acuité encore jamais atteinte, "les morceaux perdus dans la tête, qu'il faut retrouver", la réponse qui arrive le lendemain à une question posée la veille, parce que le déclic s'est fait d'un coup.

Aujourd'hui, Fabienne Piel dit sa "joie de sentir des souvenirs remonter à la surface". Elle ajoute: "Quand même, j'ai du mal à être attentive plus d'une heure, même en face d'une seule personne, comme avec vous." Au moment de partir, elle lance: "Si vous avez une question supplémentaire, n'hésitez pas. Je vous laisse mon numéro de portable." Puis rectifie: "Non, pas le portable, utilisez plutôt mon mail. Sinon, je vais oublier." Et elle sourit.

Par Vincent Olivier
source: www.lexpress.fr

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samedi 13 juin 2009

Alzheimer, maladie infectieuse ?

La maladie d'Alzheimer pourrait-elle se transmettre comme une pathologie infectieuse ? C'est la nouvelle hypothèse que soulèvent des travaux expérimentaux chez la souris menés par une équipe européenne et publiés, dimanche 7 juin, sur le site de la revue Nature Cell Biology. L'injection de tissu cérébral contenant la forme anormale d'une protéine humaine, typique de la maladie d'Alzheimer, dans le cerveau de souris saines entraîne la prolifération de lésions caractéristiques. Un phénomène qui rappelle le cas du prion pathologique, responsable de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Principale cause de démence chez les sujets âgés, la maladie d'Alzheimer résulte d'une dégénérescence des neurones cérébraux, qui provoque la perte progressive et définitive des fonctions mentales, à commencer par la mémoire. Le cerveau atteint est caractérisé par la présence de deux types de lésions. L'une est le développement, entre les neurones, de plaques constituées de peptides bêta-amyloïdes ; l'autre est la formation, à l'intérieur des neurones, d'un écheveau de filaments entremêlés résultant de l'agrégation de protéines dites "tau".

"Dans la maladie d'Alzheimer, il y a la composante "poison", la substance amyloïde, et la mort neuronale, liée aux protéines tau anormales, explique Luc Buée, directeur de recherches au CNRS et directeur de l'unité Inserm U837 au CHRU de Lille. En s'accumulant dans les neurones, la protéine tau anormale entraîne la mort de ces cellules nerveuses, mais pas immédiatement. Pendant des années, elles fonctionnent plus ou moins bien."

Dans la maladie d'Alzheimer, "l'accumulation de protéines tau pathologiques commence autour d'une zone essentielle à la mémoire à court terme (moins d'une semaine), l'hippocampe. Puis, contrairement au simple vieillissement où le phénomène reste localisé, les protéines pathologiques se propagent, envahissent le lobe temporal du cerveau où s'intègrent les diverses informations qui aboutissent à un message compréhensible, puis les autres lobes et le reste du cortex cérébral. C'est toujours le même cheminement", décrit Luc Buée.

L'équipe européenne dirigée par Markus Tolnay (université de Bâle, Suisse) est partie du constat que lorsqu'un neurone atteint meurt, la protéine tau pathologique passe dans l'espace extracellulaire et les neurones voisins captent la protéine pathologique. "Cette protéine porte une signature particulière qui transmet la conformation anormale aux protéines tau normales. Cette réaction en chaîne propagerait ainsi la pathologie", indique Luc Buée.

Afin de tester cette hypothèse, Markus Tolnay et ses collègues ont utilisé deux types de souris transgéniques, ayant la capacité d'exprimer la protéine tau humaine. Mais, pour l'une, il s'agit d'une forme anormale, plus courte, alors qu'elle est normale dans le cas de la seconde. Les souris exprimant la forme anormale développent une neurodégénérescence et des filaments de protéine tau hyperphosphorylée, tandis que celles chez lesquelles la protéine tau est normale ne présentent pas ces anomalies.

L'injection de tissu cérébral contenant la protéine anormale dans le cerveau des souris exprimant la protéine normale entraîne la formation locale de filaments, typiques de la maladie d'Alzheimer, et la dissémination de cette anomalie dans les régions avoisinantes du cerveau. C'est ainsi qu'avait pu être démontrée la responsabilité d'une forme pathologique du prion dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob, chez l'homme, ou dans la maladie de la vache folle, l'encéphalopathie bovine spongiforme. La révélation qu'une particule protéique, dépourvue de matériel génétique, pouvait constituer un agent infectieux avait bousculé le dogme qui limitait aux bactéries, aux virus et aux parasites la possibilité de remplir ce rôle.

Pour Luc Buée, cette "hypothèse séduisante" pourrait aussi signifier que "la composante liée à la protéine tau occupe une part plus importante qu'on le croyait dans la maladie d'Alzheimer et que la protéine tau anormale a des effets plus graves lorsqu'elle sort du neurone. Cela implique aussi que le suivi de la protéine tau dans le liquide céphalo-rachidien (dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière) pourrait aider au diagnostic de la maladie. Les espèces toxiques de la protéine pourraient également constituer des cibles thérapeutiques pour une immunothérapie", estime le spécialiste lillois.

L'équipe dirigée par M. Tolnay ouvre une piste nouvelle pour élucider l'origine de la maladie d'Alzheimer. Différentes hypothèses ont été formulées. Elles impliquent des facteurs environnementaux, incluant une exposition à des métaux lourds comme le mercure, et des facteurs génétiques de prédisposition : plusieurs gènes ont été identifiés mais il s'agit de formes familiales rares de la maladie.
Paul Benkimoun

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/06/12/alzheimer-maladie-infectieuse_1206190_3244.html

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vendredi 12 juin 2009

Alzheimer, un clip qui trouble

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jeudi 11 juin 2009

USA: Alzheimer et d'autres démences réduisent la durée de vie des patients

WASHINGTON - La maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence moins sévères sont liées à un net accroissement du risque de mortalité chez les Américains âgés, noirs ou blancs, selon une étude publiée lundi.

Ces travaux, publiés dans les Archives of Neurology datées de juin, paraissent contredire les données de deux enquêtes nationales récentes selon lesquelles la maladie d'Alzheimer entraînerait une mortalité supérieure chez les Noirs aux Etats-Unis.

Dans ces études nationales, les statistiques étaient basées sur les dossiers médicaux et non sur une classification établie à partir d'une évaluation clinique uniforme, explique le principal auteur de cette recherche, le Dr Robert Wilson du Centre médical de l'université Rush à Chicago (Illinois, nord).

Son étude a porté sur 1.715 adultes de 80,1 ans en moyenne dont 52,5% de Noirs résidant dans quatre quartiers proches du centre hospitalier Rush.

Chacun des participants a été soumis à une évaluation clinique complète, dont un examen neurologique, ainsi qu'à des tests d'évaluation de ses capacités cognitives.

Les neurologues ont diagnostiqué la maladie d'Alzheimer chez 296 participants (17,3%), une légère démence chez 597 (34,8%) et d'autres formes de démence chez 20 (1,2%) d'entre eux. 802 (46,8%) ne présentaient pas de troubles neurologiques.

Durant une période de suivi de dix ans maximum --la période moyenne d'observation a été de 4,7 ans--, 634 participants (37%) sont décédés, dont 25,8% de ceux sans problème cognitif, 40,4% de ceux souffrant d'une forme légère de démence, 59,1% de ceux ayant la maladie d'Alzheimer et 60% de ceux atteints d'autres démences.

"Comparativement aux participants sains neurologiquement, le risque de décès était accru de quelque 50% chez ceux souffrant de démence légère et de près de trois fois pour ceux atteints d'Alzheimer", conclut le Dr Wilson. "Ces risques ont été similaires chez les Noirs et les Blancs américains", ajoute-t-il.

(©AFP / 08 juin 2009 23h20)
source: www.romandie.com

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mardi 9 juin 2009

L’Alzheimer émerge en Algérie : Quelque 100 000 personnes en sont atteintes


L’Alzheimer est assurément la maladie du troisième âge. Sa fréquence augmente proportionnellement au vieillissement de la population.

Les neurologues insistent sur la nécessité de préparer le pays à faire face à une plus grande incidence de la maladie, dans l’avenir, en raison de l’allongement de l’espérance de vie et la baisse du taux de natalité.

Selon une statistique fournie par la Société algérienne de neurologie et de neurophysiologie clinique (SANNC), 100 000 personnes sont atteintes par le syndrome d’Alzheimer dans le pays. “C’est une estimation nationale réelle, même si nous ne recevons que 10 000 malades en consultation”, a attesté le professeur Areski Mohamed, président de la SANNC, samedi dernier, au Forum d’El-Moudjahid.
Alors qu’ils n’entendaient pas parler de cette maladie neurologique dégénérative qui induit une perte graduelle mais définitive des facultés mentales (mémoire, sens de l’organisation et de décision…), les Algériens en sont désormais confrontés directement. Le mal foudroie de plus en plus fréquemment un des leurs. “J’ai fais ma formation de spécialiste à l’hôpital Aït-Idir entre 1975 et 1978. Je n’ai pas vu un seul malade d’Alzheimer. À partir de l’an 2000, nous rencontrons un nouveau cas chaque semaine”, a soutenu le professeur Masmoudi, chef de service neurologie au CHU de Bab-El-Oued. Le témoignage du professeur en neurologie accuse une certaine ambivalence quant à la manière d’appréhender ce qui apparaît comme une hausse de la fréquence de la maladie dans une société qu’on croyait préservée jusque-là contre ce mal.
Est-ce une tendance effective à une plus grande incidence de l’Alzheimer en Algérie ou juste un lever du voile sur une maladie qui a toujours existé dans des proportions voisines mais qu’on assimilait – par ignorance— aux manifestations normales de la sénescence? Chez les neurologues, le doute n’a pas de place. Ils établissent une étroite corrélation entre la prévalence, de plus en plus grande, de la maladie et le vieillissement de la population.
Pour l’indication, l’espérance de vie est allongée à 76 ans, en Algérie, selon le dernier rapport présenté par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. “La fréquence de la maladie est mondiale. L’OMS s’attend à un plus grand nombre de personnes souffrant d’Alzheimer à cause de la longévité”, a indiqué le professeur Masmoudi. L’Alzheimer touche déjà 26 millions de personnes dans le monde. Le chef de service neurologie du CHU Bab-El-Oued a précisé, néanmoins, que l’âge n’est pas le seul facteur déclenchant la pathologie. La prédisposition génétique, la pollution atmosphérique, la consommation abusive de l’alcool et du tabac ainsi que le régime alimentaire inapproprié sont aussi à l’origine du mal de la vieillesse.
Bien que le professeur Areski a rectifié que les signes de l’Alzheimer sont également diagnostiqués chez des patients plus jeunes. C’est rares, mais pas impossible. “Dans quelques années, la proportion des personnes âgées sera plus importante dans le pays. Il faut que l’Algérie s’équipe à la prise en charge de la maladie d’Alzheimer”, a préconisé le professeur Masmoudi.
Il a cité l’exemple de la France qui compte plus de 800 000 malades et qui mène une campagne agressive pour informer sur la maladie. “Nous avons besoin d’informer aussi le grand public, pour parvenir au diagnostic précoce. Ainsi, il est possible de freiner son évolution par le traitement existant”, a recommandé le professeur Areski.
Il a révélé, alors, que l’ENTV devrait diffuser, bientôt un spot publicitaire sur l’Alzheimer. Son confrère, Pr Ahmed Nacer Masmoudi, a corroboré la nécessité de commencer la thérapie à l’apparition des premiers symptômes de la maladie, car si le patient atteint le stade terminal, aucun traitement ne lui sera efficace. “Les médicaments agissent sur les manifestations de la maladie sans l’éradiquer. Mais au dernier stade, ils n’ont plus d’effet. Ceci est l’état actuel des connaissances. Peut-être que les chercheurs trouveront à l’avenir un remède pour guérir de l’Alzheimer”, a-t-il tempéré. Là aussi de grands espoirs sont fondés sur les cellules souches.
Mais en attendant que les expériences de laboratoires aboutissent en des molécules vendues en pharmacie ou en nouvelles techniques médicales, l’on continue à compter sur la famille pour prendre en charge la personne âgée touchée par l’Alzheimer. “Il faut absolument maintenir la solidarité familiale. Les gestes d’affection ont une valeur particulière chez les malades qui ne peuvent plus communiquer par la parole”, a insisté le professeur Ahmed Nacer Masmoudi, qui a ajouté qu’il ne faut surtout pas bousculer ou faire des remontrances à ces gens-là qui ont souvent des gestes incohérents. “Le fardeau est certes lourd pour la famille. C’est pour cette raison, qu’il est utile de créer des hôpitaux de jour”, a-t-il conseillé. Pari difficile à gagner, considérant qu’il n’existe, pour l’heure, que deux centres de consultation.
L’un est situé à Alger, l’autre localisé à Constantine. Il est surtout difficile, eu égard au témoignage d’un homme présent au Forum d’El-Moudjahid, d’admettre qu’un aïeul, auquel on vouait respect et déférence, sombre dans la démence au crépuscule de sa vie.
Son père avait l’Alzheimer. “La durée de vie d’une personne atteinte par cette maladie est de cinq ans, en moyenne. On ne meurt évidemment pas de l’Alzheimer, mais de l’âge et des complications de santé”, a expliqué Pr Masmoudi. En général, c’est vers 75 ans, que la maladie montre ses premiers signes.
Au-delà, les spécialistes en neurologie, invités du Forum d’El-Moudjahid, ont focalisé sur l’importance de la formation des médecins aux maladies émergentes. “Les autorités doivent prendre conscience de l’apparition de nouvelles disciplines médicales en même temps que de nouvelles maladies. La formation doit être actualisée et suivre les échelons internationaux”, a-t-on affirmé.

source: www.liberte-algerie.com

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Quand la mémoire s’envole, heureusement qu’il y a encore le cœur pour la raviver !

lundi 8 juin 2009

Je prenais le bus numéro 51 en provenance du TGM et qui s’en allait vers la région d’Ennaser pour y retrouver quelques amis après avoir salué d’autres amis avec qui j’ai passé un très agréable après-midi dans un des cafés de l’avenue Habib Bourguiba.

Il était 21 heures, c’était le dernier bus ce jour là. Le chauffeur roulait à une vitesse effrénée sans doute pour gagner 5 ou 10 minutes pour rentrer au dépôt un peu plus tôt et peu importe si nous devions tous y passer comme ce fut le cas avec le tristement célèbre accident de l’autobus de Mornag. Nous discutâmes d’ailleurs, de ce sujet là pendant longtemps, avec ce vieux monsieur que je ne connaissais pas auparavant et qui venait tout juste de s’asseoir à côté de moi.

On était presque arrivés au terminus, quand tout juste avant le rond-point de cette nouvelle ville, (connue comme la capitale des salons de thé de tout le Grand Tunis voire même de toute la Tunisie.), un vieil homme, mal-rasé, avançant à petit pas, aux gestes d’une lenteur maladive s’avança doucement vers l’employé de la TRANSTU, pour lui demander où est-ce qu’il pourrait trouver le Monoprix d’Ennaser où devaient l’attendre ses enfants et sa femme.
Il lui indiqua le chemin à prendre et le pria de vite descendre sous l’insoutenable pression des klaxons des voitures qui nous précédaient.

Mais, l’homme demeura cloué sur place comme paralysé par la peur de ne pas arriver à destination. Il redemanda la même question à la même personne qui se trouva fortement embarrassée sous les menaces de plus en plus vives du chauffeur de quitter l’arrêt immédiatement.

Je regardais derrière moi comme pour m’assurer que j’étais le dernier passager du bus et que je n’avais pas le choix pour intervenir quitte à perdre quelques minutes d’une montre que j’avais omis de porter ce jour là.

Je me levai donc, me portant volontaire de la prise en charge de ce vieil homme jusqu’à Monoprix.

Il arriva à peine à descendre les marches du bus même avec mon aide. Nous primes un taxi vu que je l’imaginais vraiment mal pouvoir escalader cette parcelle de l’avenue Hédi Nouira qui menait tout droit vers son paradis : Le monoprix.

Arrivé à bon port, je m’apprêtais à partir… Quand il m’est venu à l’esprit, l’ingénieuse idée de lui demander où était sa femme… C’est là qu’il balbutia sans répondre vraiment… Pour enfin me révéler qu’il se devait d’aller devant l’agence de l’ATB un peu plus loin.

Je l’y emmenai en le tenant par le bras l’épargnant ainsi de plusieurs chutes qu’il a tout de même évité de justesse… Je commençais au fil des minutes à penser sérieusement que la mémoire de cet homme commençait à flancher.
C’est là qu’il m’annonça non sans peines, que maintenant on devait aller juste en face.
La chasse au trésor n’était pas terminée pour autant.
Parce qu’en lui posant la question existentielle du jour… « Et maintenant ? Où sont-ils ? »
Il me répondait avec un « Je ne sais plus… Tu sais, je ne me souviens plus très bien ces derniers temps… »

On se retrouva coincés… devant un salon de thé sous les yeux curieux des bourgeois qui sirotaient des jus pourris à six dinars le verre.

C’est là qu’il eut une illumination inespérée : « c’est tout juste à côté d’un glacier… je me rappelle seulement de cela ! »
En suivant son dernier indice, ce fut l’ultime délivrance. Je fus accueilli en trompettes par un gardien à l’accent pour le moins marocain… (Peut-être parce qu’il venait du Maroc… Qui sait ? )
Le vieil homme en avait les larmes aux yeux. Il me demanda de venir lui rendre visite de temps en temps et me répéta : « Qu’il laissait à dieu le soin de me récompenser… »… Je n’en demandais pas plus à vrai dire !

Tout juste après, je suis rentré bouleversé de tout ce qui venait de se passer. J’ai même choisi de rentrer directement pour dormir et récupérer de cette périlleuse aventure qui s’est heureusement bien achevée.

Cet homme pouvait très bien se perdre, mourir de faim, être agressé… Mais heureusement que quand la mémoire s’envole il demeure toujours des cœurs pour la raviver !
source: http://h-lifois.blogspot.com/2009/06/quand-la-memoire-senvole-heureusement.html

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samedi 6 juin 2009

Utiliser la mémantine plus tôt

Alzheimer Une étude démontre l’efficacité de la combiner avec des inhibiteurs

Comprendre et traiter la maladie d’Alzheimer reste un défi. Parce que ses symptômes sont pluriels et pas nécessairement aisés à interpréter. Troubles cognitifs et du comportement peuvent en effet apparaître de façon larvée et peuvent être liés à d’autres démences que l’Alzheimer (60 % des démences dans notre pays). Ils sont parfois liés aux effets secondaires d’autres traitements. « On sait peu, par exemple, que cette maladie commence par des troubles de l’humeur et de la dépression, avant même que commence la perte de fonction cognitive. Quant à la perte d’autonomie fonctionnelle (toilette, habillage, alimentation, continence), elle n’arrive qu’ensuite », explique le docteur Manfredi Ventura, neurologue de la consultation de la mémoire à Erasme (ULB).

Même si la prise en charge non médicamenteuse est essentielle à assurer, une aide pharmacologique est possible. Non pas pour guérir, ce qui reste impossible. Ni même pour figer la situation existante, puisqu’aucun médicament n’y arrive. Mais bien pour ralentir l’effet du temps et la vitesse de la dégénérescence neuronale. On est loin d’avoir compris le mécanisme de la maladie d’Alzheimer, mais on sait que deux phénomènes au moins sont en cause. Le premier est le fonctionnement anormal de la protéine tau, qui perturbe le fonctionnement des neurones et entraîne leur destruction. Deuxième facteur : une accumulation anormale de fragments de protéines hors des cellules, avec pour conséquence la formation de plaques séniles.

Après une évaluation de la gravité de la maladie, le spécialiste proposera une prise en charge médicamenteuse adaptée. Pour des formes légères à modérées, on prescrit généralement des inhibiteurs de la cholinestérase, apparus il y a une quinzaine d’années. Ils ont pour but de compenser les carences en acétylcholine cérébrale. Ce neurotransmetteur, moteur de la mémoire, voit son taux fortement réduit chez les malades atteints. Ces médicaments ralentissent donc la destruction de l’acétylcholine par la cholinestérase.

Cibler un autre neurotransmetteur

Pour des formes modérément sévères à sévères (“test Alzheimer” sous 14/30), la mémantine est également prescrite. Car elle utilise un mode d’action différent : c’est un antagoniste des récepteurs NMDA. Elle agit sur un autre neurotransmetteur indispensable au système nerveux central, le glutamate, présent en quantité trop importante chez les malades. « Plusieurs études indépendantes ont montré que l’utilisation des inhibiteurs de la cholinestérase combinés avec de la mémantine permet de retarder l’institutionnalisation des patients, mêmes si cela ne prolonge hélas pas leur durée de vie », explique Jean-Pierre Baeyens, professeur de gérontologie à l’Université de Luxembourg.

Très récemment, une étude d’Oscar Lopez publiée dans le Journal of Neurology de février montre qu’à plus de 7 sept ans après le début du traitement, seuls 20 % des patients ont dû être placés en institution quand ils ont été traités avec cette combinaison, pour 40 % avec les inhibiteurs de la cholinestérase seuls et 80 % s’ils n’ont reçu aucun médicament. « L’Inserm français a par ailleurs montré que l’utilisation de la mémantine faisait baisser l’usage de psychotropes qui sont suremployés pour ces patients, ce qui les assomme et a de nombreux effets secondaires, dont la confusion », explique le professeur Adrian Ivanoiu, président du Belgian dementia council et professeur à l’UCL. Problème : en Belgique, contrairement aux pays limitrophes, la mémantine n’est remboursée que pour les stades sévères. Elle n’est donc administrée qu’aux patients qui peuvent payer le prix plein. « Un mauvais calcul, puisque le recours plus élévé aux institutions de soins est bien plus coûteux que le maintien à la maison. Et pour la santé morale du patient, il est incomparable de pouvoir rester en famille ».

source: www.lesoir.be
SOUMOIS,FREDERIC

Vendredi 22 mai 2009

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jeudi 4 juin 2009

A 39 ans, elle souffre d'Alzheimer


Malade depuis 6ans, la Bollénoise Fabienne Piel témoigne dans son livre"J'ai peur d'oublier"

"Personne n'est jamais revenu de cet ailleurs". Ainsi commence le livre de Fabienne Piel. Cet ailleurs c'est la maladie d'Alzheimer dont elle souffre depuis l'âge de 39 ans. Un mal qui l'éloigne un peu plus chaque jour du monde et des autres et contre lequel la Bollénoise se bat. "Avec acharnement" comme elle se bat contre la méconnaissance autour de cette maladie neurologique dégénérative qui épouvante et véhicule pas mal de fantasmes.

"Mon livre s'adresse aux personnes qui ne sont pas malades. Je l'ai écrit pour témoigner que ce n'est pas une maladie qui touche seulement les vieux et dire mon ressenti pendant toutes ces années, expliquer que si on donne l'impression d'être absent, les émotions sont là, intactes. Dès que j'ai commencé à me sentir mal, j'ai pris des notes. Ça m'aidait. Je ne voulais pas aller chez un psy" confie-t-elle. Rencontrant de plus en plus de difficultés pour rassembler ses idées, trouver les mots, Fabienne Piel a, en fait, écrit son livre à quatre mains, au bout de dix mois d'entretiens pour remonter le fil embrouillé de sa vie.

Elle raconte sans détour les signes avant-coureurs, l'impression furtive que les choses lui échappent, le malaise, la panique. "À l'époque j'étais éleveur. J'ai commencé à négliger mes animaux. J'égarais les cartes de tatouage, je manquais mes rendez-vous. Au quotidien, ça n'allait plus non plus". Le gaz ouvert, les clés dans le réfrigérateur et plus grave, ce jour où sa chienne Petra a disparu. "Nous avons remué ciel et terre pendant deux jours avant de la retrouver dans le coffre de ma voiture."

Bouleversante chez Thierry Ardisson

La Bollénoise y décrit les premières consultations, les fausses pistes et le temps perdu. "Mon médecin m'a d'abord soignée pour surmeage et dépression. Il a toujours écarté la maladie d'Alzheimer considérant que j'étais trop jeune. À force d'insister, il m'a envoyé consulter un neurologue à Montpellier. Je n'ai eu de nouvelles que trois ans après!" Fabienne Piel qui sortait d'un cancer craignait le pire: une tumeur au cerveau.

"Alors lorsque l'on m'a annoncé le diagnostic, j'étais soulagée. C'est après que j'ai réalisé." Ce livre est aussi une façon de "laisser une trace" de qui elle était avant. Elle fait le récit d'une vie mouvementée. "J'ai toujours vécu dans l'angoisse de ne pas y arriver." Un "stress permanent" qu'elle considère comme un élément déclencheur. Bouleversant, son livre l'a déjà conduite sur de nombreux plateaux télé, jusque chez Thierry Ardisson sur Canal+ qu'elle a fait craquer.

"L'avenir je n'ai pas envie de l'affronter." Elle évoque l'issue inéluctable, le placement révoltant dans ces "crèches pour adultes". "Je veux profiter du temps présent. Je me fixe des objectifs car avec cette maladie, le danger c'est de perdre sa motivation". Fabienne Piel la retrouve dans sa maison au milieu des oliviers, auprès de ses proches, de ses ânes, de ses chiens qui la stimulent, dit-elle, dans sa course contre l'oubli.À lire "J'ai peur d'oublier". Éditions Michel Lafon.

source:www.laprovence.com

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mercredi 3 juin 2009

Un baby-boomer sur cinq en sera atteint

Un baby-boomer sur cinq sera atteint de la maladie d'Alzheimer au cours des prochaines années, selon un nouveau rapport dévoilé dimanche.

Au même moment, des milliers de Québécois ont marché dans une trentaine de villes pour amasser des fonds pour venir en aide aux personnes atteintes de cette maladie. Les organisateurs espèrent ainsi recueillir 2 millions de dollars, qui iront aux 21 sociétés Alzheimer du Québec.

Le docteur Howard Bergman, qui a présidé le rapport du comité d'experts de la maladie d'Alzheimer soumis au gouvernement du Québec, estime qu'il y a urgence d'agir.

On commence à réaliser qu'il faut faire quelque chose rapidement, il faut se préparer parce que le nombre de personnes atteintes va augmenter avec le vieillissement de la population.

— Le docteur Howard Bergman

Le Dr Bergman recommande entre autres:

* d'augmenter l'accès au diagnostic et au traitement de l'Alzheimer
* de créer un centre d'aide pour les aidants naturels
* et de mieux financer la recherche sur la maladie.

Rapport Bergman à l'appui, le gouvernement du Québec devrait développer un plan d'action pour s'attaquer au problème de l'Alzheimer qui sera rendu public en 2010. « On considère que si on veut avoir améliorations, il va falloir des ajustements au niveau du financement. On n'aura pas le choix, c'est un enjeux majeur de notre société », affirme le ministre de la Santé, Yves Bolduc.

De son côté, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a rappelé avoir déposé un projet de loi visant la création d'un Fonds de soutien aux proches aidants. Ce Fonds serait assorti d'un budget de 200 millions de dollars sur 10 ans, et au moins 75 % de cette somme serait consacré aux personnes qui oeuvrent auprès des malades atteints de l'Alzheimer.

« L'objectif ultime en est un de soutien, d'accompagnement, de répit et de formation à ces personnes qui prennent soin de leurs proches dans des circonstances souvent très difficiles », a mentionné la ministre Blais.

Au Québec, 120 000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. D'ici 25 ans, ce chiffre dépassera le cap des 260 000.

source:www.radio-canada.ca

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lundi 1 juin 2009

J'ai honte...

On m'a toujours appris que reconnaître ses torts est une vertu.
Aujourd'hui, je me rends compte que c'est une douleur atroce.
Ma grand-mère paternelle est atteinte de la maladie d'alzheimer.
Une maladie qui la suivait depuis un bon bout de temps.
Voir ma grand-mère oublier mon prénom, s'y prendre à plusieurs fois avant de me reconnaître était pénible mais pas supportable.
Elle y arrivait toujours à la fin et me racontait, à la file, les anecdotes du temps où j'étais qu'un gamin qui la faisait courir derrière moi dans le jardin de la maison de mes grand-parents.
Je ne voyais pas souvent ma grand-mère. J'y allais quand je pouvais, pour les occasions seulement.
Je savais qu'elle était malade mais bon...
Le travail, les études, les "trucs à faire", toutes les excuses étaient bonnes. Ce n'était pas de la mauvaise volonté mais voilà... je ne lui rendais pas souvent visite.
La dernière fois que je l'ai vue, il y a de cela 9 mois, ma grand-mère allait relativement bien. Elle ne me reconnaissait pas tout de suite mais elle y arrivait à force de lui rappeler qui j'étais.
Aujourd'hui mon père m'a demandé d'aller la voir. "Ta grand-mère ne va pas très bien..." J'ai failli ne pas y aller, par fainéantise comme d'habitude mais en fin de compte j'y suis allé.
Je tiens à préciser qu'elle habite à 10 km de chez moi, autant dire 25 minutes en voiture. Une précision de taille...
J'arrive à la maison, j'entre et je demande où est-elle... comme si elle pouvait être ailleurs que sur son lit.
Sur un lit, semblable à celui d'un hôpital, j'ai vu ma grand-mère allongée, maigre, tremblotante, les yeux regardant vers le vide, ne bougeant pas sauf la bouche pour respirer.
On m'a appris que son état avait empiré il y a de cela deux semaines.
Elle ne bougeait plus, ne parlait plus, ne sentait plus rien... J'ai vite compris que le "ne va pas très bien" de mon père voulait dire "elle n'en a plus pour très longtemps"
J'ai éclaté en larmes.
J'ai pleuré comme je n'ai jamais pleuré de ma vie.
Toutes les personnes présentes pensaient que j pleurais par pitié pour l'état de ma grand-mère.
Au fait, je pleuré tellement j'avais honte de moi-même.
J'ai pleuré car je regrettais de ne pas être venu la voir.
Qu'est-ce que je n'aurai pas fait pour qu'elle me dise encore un seul mot... mais il était hélas trop tard.
Dire que si j'étais passé il y a un mois, deux semaines, elle m'aurait encore parlé et elle m'aurait encore raconté les mêmes anecdotes et je l'aurai encore embrassé en rigolant...
Mais aujourd'hui, il est trop tard.
Je me sens comme un moins que rien car je n'ai pas su accorder une heure à ma grand-mère.
Je n'ai jamais rien regretté de ma vie autant les instants que je n'ai pas passé avec une personne aussi chère à mon coeur.
Est-ce par égoïsme? Même si ce n'est pas fait exprès, ça l'est forcément.
Aucun rythme de vie, aucun engagement professionnel, aucun travail, aucune fatigue, aucun stress ne justifie que l'on ne puisse pas accorder une heure de son temps, une fois par semaine à une personne proche atteinte d'une maladie aussi atroce que la maladie d'Alzheimer.
Aujourd'hui j'ai honte de moi. Honte de ne pas avoir été là. Honte d'avoir à avouer tout cela...
Il n'est jamais évident d'avouer ses torts, encore plus quand la vie d'une personne chère y est, quelque part, liée.
Alors si vous avez un proche souffrant, Alzheimer ou pas, prenez le temps d'aller le voir le plus souvent car sinon vous vous retrouverez dans la situation qui a été la mienne.
J'ai voulu titrer ce texte "Je regrette..." mais je me suis rendu compte que plus que le le regret, c'est de la honte que je ressentirai pour toujours...

Mehdi Lamloum

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Finlande : Découverte du chainon manquant entre l’Alzheimer et l’épilepsie

Les chercheurs ont découvert un lien impliquant une protéine entre la maladie d’Alzheimer et l’épilepsie. Publiée dans la revue Journal of Neuroscience, l’étude constitue le premier résultat important du projet MEMOLOAD (« Neurobiological mechanisms of memory loss in Alzheimer’s disease ») et apportera de nouvelles informations sur la manière d’améliorer les traitements pour ces deux maladies. MEMOLOAD est financé à hauteur de 3 millions d’euros au titre du thème «Santé» du septième programme-cadre (7e PC). «Nous sommes parvenus à démontrer pour la première fois le processus cellulaire qui unit l’épilepsie et la maladie d’Alzheimer», souligne le Dr Tibor Harkany de l’université d’Aberdeen au Royaume-Uni. « Nos résultats pourraient mener à repenser le type de médicaments administrés aux patients ». Selon le Dr Harkany, un nombre de médicaments utilisés pour le traitement de la perte de mémoire peuvent provoquer une baisse du seuil épileptogène, tandis que certains médicaments anti-épileptiques contribuent à l’affaiblissement des fonctions cognitives chez les personnes souffrant d’Alzheimer. «Il nous faudrait sans doute rechercher de nouveaux médicaments pour traiter ces deux maladies», expliquent les chercheurs. Ces derniers connaissent déjà les effets de la protéine bêta-amyloïde sur les capacités cognitives des patients atteints d’Alzheimer qui souffrent de crises épileptiques (…).
Les chercheurs ont réalisé des enregistrements d’électro-encéphalogrammes (EEG) sur des souris porteuses de gènes humains mutants APPswe (protéine précurseur de l’amyloïde mutante) et PS1dE9 (préséniline-1 mutante) et leurs équivalents de type sauvage (à savoir non-transgéniques) afin de déterminer la prévalence des crises d’épilepsie. «Des décharges rythmiques de grande amplitude d’une durée de cinq secondes et plus qui représentaient de nouveaux tracés (une répétition de pointes, des décharges de pointes et d’ondes, des ondes plus lentes)», expliquent les chercheurs dans l’étude. « Dans deux épisodes d’enregistrement, au moment de la pathogenèse de la protéine bêta amyloïde, au moins une crise sans provocation a été détectée dans 65% des souris porteuses des gènes APPswe et PS1dE9, dont 46% ont subit de multiples crises et 38% des crises généralisées ». Les souris non-transgéniques n’ont souffert d’aucune crise. Ces résultats «expliquent une part du lien entre la maladie d’Alzheimer et l’épilepsie, permettant ainsi de comprendre un peu ce qui se passe dans le cerveau atteint de démence», explique Rebecca Wood; responsable du Alzheimer’s Research Trust au Royaume-Uni, un des organismes de financement. « En comprenant cela, les chercheurs pourront tenter de trouver des traitements efficaces qui bénéficieraient à près de 700 000 personnes atteintes de démence au Royaume-Uni ». Lancé en 2008, MEMOLOAD analyse et recherche les mécanismes moléculaires responsables de la perte de mémoire caractéristique de la maladie d’Alzheimer. Les partenaires espèrent que les résultats du projet permettront d’élargir les connaissances sur les mécanismes cérébraux de la mémoire au niveau comportemental, ainsi que les niveaux moléculaires et synaptiques des dysfonctions de la maladie.

http://www.jneurosci.org/cgi/content/abstract/29/11/3453
Source : Cordis News

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