A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
lundi 29 juin 2009

Travailler longtemps retarderait la maladie d'Alzheimer


Le Pr Françoise Forette:Directrice de la Fondation nationale de gérontologie, commente la récente étude qui a démontré une atteinte plus tardive chez les personnes ayant prolongé leur activité professionnelle que chez les retraités précoces.

Paris Match. En France, combien de personnes sont actuellement atteintes d’Alzheimer ?
Pr Françoise Forette. Selon des recherches épidémiologiques, telle l’étude “Paquid”, il y aurait environ 850 000 personnes touchées d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Mais seulement la moitié d’entre elles ont pu bénéficier d’un diagnostic précoce et, parmi ces malades, 17 % à peine reçoivent un traitement approprié.

Avoir un parent atteint prédispose-t-il davantage à cette maladie ?
Il existe deux sortes d’Alzheimer.
1. Les familiales (moins de 5 %), pour lesquelles il y a une origine génétique.
2. Les sporadiques. Le fait d’avoir dans sa famille un parent atteint augmente le risque, mais, après 85 ans, ce risque redevient identique à celui de la population générale.

Peut-on aujourd’hui bénéficier d’un diagnostic fiable ?
Il y a eu ces dernières années des progrès considérables. Ainsi, dans les consultations “mémoire”, les tests neuropsychologiques (pratiqués par des neuropsychologues) ont été fortement améliorés. En neuroradiologie, les examens d’imagerie par IRM ou scanner (associés à un logiciel qui calcule les volumes) permettent de visualiser les structures caractéristiques de l’Alzheimer ; on peut ainsi très bien suivre l’évolution d’une atrophie progressive du lobe temporal ou de l’amygdale du cerveau.

Des scientifiques du King’s College de Londres viennent de réaliser une étude démontrant un lien certain entre un départ tardif à la retraite et un recul de l’apparition des symptômes. Comment expliquez-vous cette corrélation ?
De très nombreuses études avaient déjà démontré un lien entre les stimulations intellectuelles tout au long de la vie qui augmentent les réserves cognitives et la date d’apparition d’une maladie cérébrale dégénérative. Les capacités intellectuelles accumulées permettent au cerveau de fonctionner malgré les lésions. Très intéressante, cette dernière étude britannique a recherché s’il existait chez les personnes atteintes d’Alzheimer ou autres maladies apparentées une corrélation entre l’âge de la retraite et la survenue des premiers symptômes. Les résultats (obtenus sur une population masculine de 382 malades) ont démontré que travailler plus longtemps – bien au-delà de 60 ans – conduit à un recul de l’apparition des signes de la maladie ; que l’activité intellectuelle, en stimulant le fonctionnement des connexions neuronales, permet d’augmenter ses chances contre les déficiences de l’âge. Or on sait que, après la retraite, les fonctions cognitives sont souvent moins bien exploitées.

Toutes les professions n’étant pas gratifiantes, quand faut-il encourager le travail prolongé ?
Continuer une activité professionnelle ne peut être conseillé que si elle est exercée dans de bonnes conditions, car le stress au bureau est mauvais pour les neurones ! C’est pourquoi il nous faut réfléchir à l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises. Pour ceux et celles qui ont dû s’arrêter trop tôt, il est impératif de conserver une activité intellectuelle intense soit au sein de certaines occupations de loisirs – bricolage, jardinage… excellents pour le cerveau –, soit par un engagement social au sein de sa famille ou d’associations bénévoles. L’activité physique est aussi indispensable ; elle va de pair avec la conservation des fonctions cognitives grâce, entre autres, à une diminution des risques cardio-vasculaires, très néfastes pour les neurones.

Que peut-on espérer avec une population qui conserverait bien après 60 ans ses activités intellectuelle et physique ?
On sait aujourd’hui que si on parvenait à reculer de cinq ans l’apparition des premiers symptômes d’Alzheimer on diviserait sa fréquence par deux, ce qui est considérable !

source: http://www.parismatch.com/Actu-Match/Sante/Actu/Travailler-longtemps-retarderait-la-maladie-d-Alzheimer-106641/

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire