A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
samedi 30 mai 2009

la therapie de la VALIDATION

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vendredi 29 mai 2009

Alzheimer: éviter les traitements anti-psychotiques





LONDRES — Des médicaments anti-psychotiques habituellement utilisés dans le traitement de la maladie d'Alzheimer pour corriger les symptômes psychiatriques pourraient multiplier par deux le risque pour les patients de mourir en quelques années, selon les résultats d'une étude publiée vendredi dans le journal scientifique médical "Lancet Neurology". Des conclusions qui renforcent les inquiétudes concernant ces produits.

"Pour la majorité des patients atteints de maladie d'Alzheimer, ça ne vaut peut-être pas la peine de prendre un tel risque", a déclaré le principal auteur de l'article, Clive Ballard, du Centre Wolfson pour les maladies liées à l'âge, au King's College de Londres. "Suis-je prêt à prendre un médicament qui réduit légèrement ma maladie, mais multiplie par deux mon risque de mourir? Je n'en suis pas sûr", a-t-il résumé.

La maladie d'Alzheimer est la démence la plus fréquente. Elle entraîne des symptômes tels que agressivité, illusions et hallucinations. Des études antérieures avaient déjà mis en garde en montrant que des médicaments qui aident au contrôle de l'agressivité et des hallucinations pendant quelques mois pouvaient par ailleurs augmenter le risque de mort chez les patients les plus âgés atteints de démence. Sans compter des effets secondaires de ces médicaments tels que des problèmes respiratoires et des accidents vasculaires cérébraux.

De 2001 à 2004, Clive Ballard et ses collègues ont suivi 165 patients âgés de 67 à 100 ans, vivant en Grande-Bretagne et souffrant d'une maladie d'Alzheimer d'intensité modérée à sévère. La moitié d'entre eux prenaient un traitement anti-psychotique, l'autre moitié recevant un placebo.

Sur les 83 personnes sous traitement pharmacologique, 39 sont mortes au bout d'un an. Sur les 82 restants, seules 27 étaient mortes. Une pneumonie était à l'origine de la plus grande majorité des décès des deux groupes. Au bout de deux ans, 46% des patients Alzheimer qui prenaient des anti-psychotiques étaient vivants, contre 71% de ceux qui n'en prenaient pas. Et au bout de trois, seuls 30% des patients sous traitement étaient encore en vie, contre 59% des autres.

Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les médecins sont invités à utiliser des anti-psychotiques avec précaution et de façon temporaire. Mais dans de nombreuses maisons de retraite d'Europe et d'Amérique du Nord, jusqu'à 60% des patients atteints de démence reçoivent régulièrement ces médicaments pendant un an ou deux.

"Le traitement de toute personne souffrant d'une maladie d'Alzheimer devrait être personnalisé", a estimé William Thies, de l'Association Alzheimer aux Etats-Unis, et étranger à l'étude. "A certains moments, des gens seraient mieux sans traitement."

Simon Lovestone de l'Institut de psychiatrie du King's College, à Londres, a déclaré que les psychiatres devraient essayer les thérapies environnementales ou comportementales au lieu des médicaments anti-psychotiques.

Les experts n'expliquent pas comment les anti-psychotiques augmentent le risque de mourir chez les patients. Mais ils pensent que ces médicaments pourraient être mauvais pour le cerveau par leurs effets sédatifs, rendant les patients moins aptes à faire de l'exercice et plus sujets à des infections mortelles.

Les travaux de Ballard ont été en partie financés par des laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent des médicaments utilisés dans la maladie d'Alzheimer.


source: La Presse Canadienne

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mercredi 27 mai 2009

Alzheimer : mise au point d'une technique de détection précoce


PARIS - Des chercheurs de l'Inserm viennent de mettre au point une technique "rapide et simple" de détection de la maladie d'Alzheimer à partir de l'Imagerie à résonance magnétique (IRM), en mesurant l'épaisseur des zones du cortex.

Ces travaux, menés par une équipe conduite par Pierre Celsis et publiés en ligne dans la revue britannique Brain, devraient aider à un diagnostic précoce de la maladie, voire au diagnostic d'autres maladies du cerveau, note l'Institut national de recherche médicale dans un communiqué.

Selon les chercheurs, la variabilité entre individus est en général "trop importante pour dégager des règles simples de détection" de la maladie. Ainsi les mesures du volume de l'hippocampe, zone privilégiée de la mémoire et principale zone lésée par la maladie, restent imprécises, puisqu'il "peut être paradoxalement plus petit chez un individu sain que chez un patient".

Donc la différence peut "ne pas être très parlante", souligne le Dr Celsis à l'AFP. Sans compter, dit-il, que la mesure du volume de l'hippocampe est "difficile".

L'équipe s'est intéressée à l'épaisseur du cortex ou substance grise, qui contient les neurones sous-tendant les fonctions cognitives, sensorielles et motrices, et varie peu entre les individus.

L'équipe a déterminé les zones les plus sensibles à la maladie, dont la mesure de l'épaisseur moyenne pourrait "prédire si le patient examiné évoluera dans un futur proche vers une maladie d'Alzheimer".

Les chercheurs ont rassemblé les IRM de 200 sujets témoins et de 200 atteints d'Alzheimer pour les comparer avec ceux de 122 sujets atteints de troubles légers de la mémoire. Ces derniers ont été suivis pendant deux ans.

Dans 76% des cas, la mesure de l'épaisseur pratiquée au début de la recherche a prédit correctement l'évolution du patient dans les deux ans.

"Comme il est probable qu'au cours d'une période de suivi plus longue davantage de patients +suspects+ évoluent vers la maladie, le test offre vraisemblablement un pouvoir de prédiction encore meilleur à plus long terme", estiment les chercheurs.

Le logiciel -qui a l'avantage selon Pierre Celsis de permettre une détection "rapide et entièrement automatique"- doit être validé en population générale avec une étude de 2 ans sur des retraités de la Mutualité agricole de la Gironde, qu'ils se plaignent ou non de troubles de la mémoire.

Il n'y a pas encore de traitement pour la maladie d'Alzheimer, mais "quand on aura trouvé des thérapies efficaces, ce sera d'autant plus important de pouvoir les utiliser précocement", a précisé le chercheur.

Un tel logiciel pourrait aider particulièrement à détecter l'Alzheimer chez les patients de haut niveau d'éducation, chez qui les capacités intellectuelles masquent plus longtemps la maladie.

"Ca ne va pas révolutionner les choses, mais c'est un élément utile de plus pour le diagnostic", note le Dr Celsis.

En modifiant les zones corticales prises en compte dans le calcul de l'épaisseur de la substance grise, l'équipe Inserm espère pouvoir adapter cette technique à un diagnostic précoce d'autres pathologies touchant le cortex. Le Dr Celsis cite comme exemple la démence fronto-temporale "qui peut être confondue avec la maladie d'Alzheimer", voire d'autres pathologies comme la sclérose en plaques, pour laquelle "on parle de plus en plus d'anomalies précoces de la substance grise".

(©AFP / 27 mai 2009 08h38)

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mardi 26 mai 2009

Alzheimer Quand la mémoire flanche

Son regard vide est perdu dans la dérision. En regardant en face d’elle, elle batifole dans ses pensées, que Dieu seul sait, dans le monde qu’elle s’est créé. Lalla Zoubida, la belle femme de 72 ans que la tradition devrait en faire son égérie, tient le bout de sa takchita bleue et la considère minutieusement en se dandinant avant de lancer à sa fille : «je viens de finir la «sfifa» de cette tenue. Elle m’a pris deux mois de travail acharné». La dame arbore un sourire de satisfaction, se lève fièrement, arrange sa ceinture fassie et interpelle son conjoint « Sidi El Ghali, réveille-toi ! Je veux le mouton de l’Aid aujourd’hui ! Les voisins ont en tous pris sauf nous. Cherches-tu ma honte ?». En vérité, la réalité est toute autre : la takchita de lalla Zoubida date de plus de dix ans, sidi El Ghali est décédé depuis des décennies et la fête du sacrifice vient de passer il n’y a même pas un mois. Cette bonne femme à l’allure affinée souffre d’Alzheimer, la maladie qui touche le tissu cérébral et entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales. « Au Maroc, où il n’y a jamais eu de chiffres épidémiologiques, cette maladie génétique qui attaque les sujets âgés évolue dans l’ombre mais gagne du terrain avec une ampleur surprenante. Toujours méconnue et sous-médicalisée, elle est souvent prise pour de simples symptômes de vieillesse alors que le trouble dévaste la personne et lui ronge la mémoire jusque-là intacte» remarque Maria Benabdeljalil, professeur au service de neurologie à l’hôpital des spécialités de Rabat. Au fil du temps, les résidus ne suffisent plus à assurer un bon suivi mental et mènent ainsi au fond du gouffre. «Tu oublies souvent ? C’est le cas de tout le monde ne t’inquiète pas, tu n’as rien à craindre !» se plaisent à répéter des personnes que la bêtise humaine a mis sous sa houlette. Un diagnostic précoce de la maladie l’empêcherait justement de détruire rapidement le tissu cérébral : Alzheimer a désormais des médicaments qui freinent son évolution et qui agissent également sur le psycho comportement, contrairement à la situation d’il y a vingt ans. Le hic est le manque de neurologues au Maroc ce qui rend la tâche encore plus pénible. La maladie se propage, ravage et transforme les existences en mirage. Selon des estimations basées sur la situation démographique et l’espérance de vie, près de 75 000 personnes seront atteintes de la maladie d’Alzheimer au Maroc d’ici 2020 même si aucun chiffre officiel n’a jamais été révélé. Le Maroc est dans le rouge et ce ne sont pas les cas déjà nombreux qui diront le contraire. Les pouvoirs publics font du silence leur allié et mettent la négligence au service de la maladie toujours incurable. Si le taux de consultation reste encore très faible, une bonne partie des Marocains en ont le secret : pour eux, c’est la maladie de l’hallucination («Al Khorf»). Mr Alzheimer n’a qu’à aller se rhabiller, les Marocains ont tiré leur diagnostic et n’ont guère besoin de ses analyses et de ses études. La maladie d’Alzheimer n’est pas diagnostiquée grâce aux analyses du sang. C’est un ensemble d’arguments et de bilans dont les résultats devraient être négatifs. Sa première phase est l’oubli de choses ou d’événements récents mais en gardant malgré tout d’anciens souvenirs ancrés depuis des lustres. Il est bien préférable de consulter le médecin à ce stade-là afin de limiter la décadence dont les symptômes apparaissent comme des champignons. L’anxiété et la dépression accompagnent cette première étape où le patient se rend encore compte de son état de santé qui commence à se détériorer. Quand les troubles du comportement deviennent plus fréquents, couplés d’une perte de mémoire qui commence à remonter le temps avec une amnésie plus sérieuse, le patient perd son autonomie : il ne sait plus s’habiller, manger, pratiquer normalement son quotidien… mais dès qu’il atteint le stade final de la maladie, la vigilance est de mise. Il perd son savoir-faire, ne reconnait plus personne, ne sait plus comment fermer un bouton, ne sait plus marcher et ne sait plus parler. La phase grabataire est celle où le malade reste alité. Et c’est là que les œdèmes et les escarres pullulent dans le corps faisant obligatoirement appel aux services des kinésithérapeutes

L’entourage ou l’épreuve de l’enfer

On est au service de neurologie A à l’hôpital des Spécialités de Rabat. Un brouhaha de hammam domine les lieux où des centaines de têtes inquiètes sont noyées. La salle d’attente – où l’attente se fait sérieusement sentir – accueille des va-et-vient d’ici et là et la mélancolie est bien maître de ses moindres coins. Souad, jeune femme d’une trentaine d’années, arrive d’un pas nonchalant, fatigue oblige. Les traits de son visage reflètent le martyre qu’elle subit au quotidien. Son mal être est apparent mais sa volonté est de fer. Cette femme élancée est venue voir l’association Maroc Alzheimer. Créée en 2005, elle apporte une aide aux familles des malades. Elle défend bec et ongles sa cause et n’est pas prête à laisser tomber l’affaire. Composée de trois médecins neurologues et quatre membres de familles de malades, elle cherche à mettre Alzheimer sous les feux des projecteurs, avertir la société du danger de cette maladie en faisant de l’information sa devise. L’association organise des espaces de rencontre où l’échange d’expériences reste le mot d’ordre accompagné d’explications des différents stades de la maladie. Elle a également organisé des sessions de formation pour des aides-soignantes afin d’en élaborer une liste et la proposer aux familles de malades. Souad décrit l’état de son père de 76 ans, rongé par la maladie et arrivé à un stade très avancé. «Cela fait quatre années que l’état de mon père se détériore. Actuellement, je commence à me sentir incapable de le prendre en charge avec toutes les difficultés que cela représente. J’ai dû mettre un trait sur ma vie, laissé tomber mon travail et je suis restée à la maison à plein temps. Je prends mon mal en patience mais je n’en peux plus. Ce n’est pas évident de voir mon père, le militaire d’antan, se comporter comme un enfant, nous accuser de lui avoir volé son argent, accuser ma pauvre mère de tromperie et halluciner à longueur de journée». C’est déjà très difficile. «L’autre soir, il n’a pas arrêté de gesticuler après avoir vu dans notre salon, selon lui, celui qui allait demander la main de ma mère. Et vu sa condition physique toujours bonne, il se leva hâtivement, prit un couteau et commença à donner des coups dans l’air». Le danger de la maladie est donc évident. Les larmes l’arrêtèrent mais elle continua «Alzheimer a détruit tout la famille. Aucune prise en charge, aucune aide, aucune reconnaissance de la maladie. On en souffre et nos vieux encore plus. Le comportement de mon père change d’une minute à l’autre. Au début, il souffrait de légers oublis qu’il ne prenait jamais en considération. Et dire qu’Alzheimer ravageait déjà son cerveau…». Souad ne s’est pas mariée, a du enterrer toutes ses ambitions et mettre de côté sa vie afin de s’occuper de son père. Ses frères, quant à eux, n’ont rien changé au cours de leur existence. «Notre société a malheureusement toujours l’idée de la fille qui doit se sacrifier pour se charger du proche touché par la maladie. C’est toujours ainsi : c’est soit la fille, la nièce ou encore la belle-fille qui prend tout le boulot à sa charge comme si c’était une évidence » ajoute le professeur Benbdeljalil. Le diagnostic précoce est de mise et l’amnésie n’est pas à négliger. C’est très sérieux…

source:http://www.lobservateur.ma/interne.php?reference=1821

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lundi 25 mai 2009

Une découverte sur la maladie d'Alzheimer pourrait nous rapprocher d'un diagnostic et d'un traitement précoces

Les decouvertes de l'Universite McGill et de l'Institut Lady Davis contribuent a cibler la molecule causant la maladie



Une découverte réalisée par des chercheurs de l'Université McGill et de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale, affilié à l'Hôpital général juif de Montréal, offre un nouvel espoir de rendre possibles un diagnostic et un traitement précoces de la maladie d'Alzheimer.

Dans une étude publiée le 15 mai dans le Journal of Biological Chemistry, le Dr Hemant Paudel, son étudiant au doctorat Dong Han et les boursiers au postdoctorat Hamid Qureshi et Yifan Lu, indiquent que l'ajout d'un phosphate spécifique à un acide aminé à une protéine clé du cerveau est la cause principale de la maladie d'Alzheimer. L'identification de ce phosphate, un parmi une possibilité de deux douzaines de telles molécules, est susceptible de permettre un diagnostic plus précoce de la maladie d'Alzheimer et, à long terme, le développement de médicaments pour l'empêcher de se déclarer.

La protéine critique, appelée protéine tau, est une partie normale du cerveau et du système nerveux central. Mais chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, les protéines tau deviennent incontrôlables et forment des nouds qui, avec des plaques séniles, constituent la cause principale de la maladie dégénérative.

Il y a plusieurs années, on a découvert que les protéines tau contenues dans les cerveaux normaux contiennent uniquement trois à quatre phosphates liés, alors que les protéines tau anormales des malades souffrant d'Alzheimer comptent entre 21 et 25 phosphates de plus.

Le Dr Paudel et son équipe ont découvert que l'ajout d'un phosphate spécifique à l'acide aminé Ser202, qui se trouve dans la protéine tau du cerveau, est le principal coupable responsable de la maladie d'Alzheimer.

« Cette étude a un double impact », a déclaré le Dr Paudel, professeur adjoint au Département de neurologie et de neurochirurgie de l'Université McGill et directeur de projet au Centre de recherche sur le vieillissement Bloomfield de l'Institut Lady Davis. « Nous pouvons maintenant effectuer une imagerie du cerveau pendant les toutes premières étapes de la maladie. Nous n'avons pas à chercher divers phosphates tau, seulement ce phosphate spécifique. La possibilité d'un diagnostic précoce est maintenant envisageable. »

« Ensuite, on peut cibler, à l'aide de médicaments, l'enzyme qui place ce phosphate sur la protéine tau, de manière à développer des thérapies. Cette découverte nous indique, pour la première fois, une direction claire vers un diagnostic et un traitement précoces de la maladie d'Alzheimer. »

Le Dr Paudel et ses étudiants ont travaillé pendant des années pour isoler les phosphates qui ne sont pas directement responsables des symptômes de la maladie d'Alzheimer. Ils ont finalement réussi en étudiant la FTDP-17, une maladie génétique dont les symptômes s'apparentent à ceux de l'Alzheimer, mais qui sont transmis par mutations. En manipulant génétiquement ces mutations, ils ont été en mesure de prouver que le phosphate du Ser202 est presque le seul responsable des anomalies des protéines tau qui causent à la fois la FTDP-17 et la maladie d'Alzheimer.

La maladie entraîne une dégénérescence mentale grave et presque inévitablement la mort, et il n'existe aucune cure, pas même une technique fiable de diagnostic précoce. Aux États-Unis, une personne est diagnostiquée comme atteinte de la maladie d'Alzheimer à un stade avancé toutes les 70 secondes, et les décès causés par la maladie ont connu une impressionnante hausse de 47 pour cent depuis 2000. En raison du vieillissement de la génération des bébé-boumeurs, on prévoit que ces données exploseront encore davantage au cours des prochaines décennies.

On compte plus de 5,3 millions de personnes qui souffrent de la maladie d'Alzheimer aux États-Unis, et plus de 300 000 au Canada. Chacune de ces personnes est confrontée à des années d'incapacité mentale croissante, suivies presque certainement par la mort, sans espoir de traitement. L'Association américaine de la maladie d'Alzheimer considère la présente situation comme une « crise ».

source: http://www.eurekalert.org/pub_releases_ml/2009-05/aaft-v_1052209.php

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dimanche 24 mai 2009

emission sur TUNISIE 21 ce soir DIMANCHE 24/05/09 a 18h05




A suivre sur TUNISIE 21 a partir de 18H05 L'émission "NOTRE SANTÉ" invité Docteur Hatem Briki (Gériatre)

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mercredi 20 mai 2009

Alzheimer : retarder le départ à la retraite réduit le risque

L'étude montre que l'activité intellectuelle, physique et sociale contribue notamment à réduire le risque de démence. Crédits photo : Le Figaro
Des chercheurs britanniques viennent de montrer que les personnes qui travaillent longtemps sont atteintes de la maladie à un âge plus avancé que les retraités «précoces».


En France, l'âge moyen du départ à la retraite se situe à un peu moins de 60 ans. Pour les gouvernements successifs, l'allongement de la durée du travail est une nécessité. Une étude menée par des chercheurs britanniques va très certainement apporter de l'eau à leur moulin. Certains libéraux s'en sont d'ailleurs déjà emparés sur le Web. Mardi, des scientifiques de l'Institut de psychiatrie du Kings College de Londres ont publié le fruit de leurs travaux dans The International Journal of Geriatric Psychiatry : travailler longtemps, autrement dit partir à la retraite le plus tard possible, a des effets bénéfiques sur les stimulations du cerveau, au point même de retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer.

Les chercheurs John Powell, spécialiste en génétique, et Simon Lovestone, professeur de psychiatrie, ont étudié 382 Britanniques, exclusivement des hommes, atteints de démence sénile. Ils ont relevé que ceux qui avaient continué à travailler longtemps après l'âge moyen du départ à la retraite avaient souffert de la maladie d'Alzheimer bien plus tard que ceux qui ont arrêté tôt de travailler. Chaque année de travail en plus serait même associée à un retard de six semaines pour l'apparition des premiers symptômes de la maladie.

Le Dr John Powell estime que la «réserve cognitive» - c'est-à-dire l'accumulation de savoir et de savoir-faire tout au long de la vie - représente une sorte de capital contre les atteintes de l'âge. C'est le célèbre concept «usez-le ou perdez-le» . En résumé, garder une activité intellectuelle, physique et sociale à tout âge apporte d'importants bénéfices pour la santé, en contribuant notamment à réduire le risque de démence. Pour les auteurs, en cas de départ précoce à la retraite, une activité soutenue est vivement conseillée.

«Donnée nouvelle»

Françoise Forette, professeur de gériatrie à l'université Paris-V et directrice de la Fondation nationale de gérontologie, juge ces travaux «très intéressants». Car si de nombreuses études se sont penchées sur les liens entre activité, professionnelle ou physique et début d'apparition des premiers symptômes de la maladie, aucune n'a cherché de corrélation entre l'âge du départ à la retraite et cette affection. «Il est donc très probable que continuer à travailler constitue un facteur bénéfique, estime-t-elle. Sans oublier que ceux qui partent tôt à la retraite ont souvent été contraints de quitter leur emploi en raison de pathologies diverses comme les maladies cardiovasculaires, l'hypertension ou le diabète. Or on sait très bien que ces maladiespeuvent accélérer l'apparition d'Alzheimer. Cette étude constitue donc une donnée nouvelle.»

Il est clair qu'à la retraite les fonctions cognitives sont généralement moins exploitées que lors d'une activité professionnelle, «sans compter qu'on se lève moins tôt le matin», relève encore Françoise Forette.

Jusqu'à présent, on savait que le faible niveau d'éducation jouait un rôle dans l'apparition et la progression de la maladie d'Alzheimer. Des études suédoises et américaines avaient effectivement montré qu'un haut niveau d'éducation pouvait retarder l'apparition de troubles cognitifs. Les chercheurs avaient ainsi observé que les symptômes de la maladie sont plus facilement contrebalancés par la mise en place de stratégies compensatoires : plus les individus disposent d'un niveau d'éducation élevé, plus ils ont une grande réserve cognitive. La conséquence étant de retarder l'apparition des premiers troubles liés à la maladie.

De son côté, l'association France Alzheimer tient à mesurer la portée de cette étude. «Il aurait été intéressant de connaître la cause du départ à la retraite du panel étudié», estime Cyril Coulet.

La taille réduite des effectifs étudiés ne permet cependant pas de tirer de conclusions définitives. Et les auteurs insistent sur le fait que les conditions de la retraite ont une importance évidemment non négligeable, certains individus étant plus actifs intellectuellement à la retraite que lorsqu'ils travaillaient.

source: www.lefigaro.fr

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dimanche 17 mai 2009

Communiquer avec le malade Alzheimer : par le Dr Hatem Briki (Gériatre).

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ALLOCUTION DE BIENVENUE DE MADAME LEILA TRABELSI ALOUANE PRESIDENTE DE L’ASSOCIATION ALZHEIMER TUNISIE





Mesdames, Messieurs, chers collègues et amis,
Je vous souhaite la bienvenue au premier événement de notre Association Alzheimer Tunisie.
Cela me fait chaud au cœur de vous voir ici avec nous pour nous soutenir dans notre cause qui a principalement pour objectif d’aider le malade Alzheimer et sa famille.
La maladie d’Alzheimer atteint le malade mais affecte et même anéantie toute se famille. Voir l’être cher perdre peu à peu ses souvenirs jusqu’à effacer votre image de sa mémoire, votre existence même, est très douloureux, je dirai même insupportable !
Cet être sur lequel vous vous êtes appuyé tout le long de votre vie grâce à son discernement, sa vivacité d’esprit et son bon jugement, comment pouvoir accepter qu’il ne puisse même plus distinguer entre le jour et la nuit, ce qui explique ses déambulations nocturnes qui vous font passer des nuits blanches, ni entre le chaud et le froid, ce qui le mène à rester en petite tenue malgré un froid de canard ou insister pour mettre son manteau pendant la canicule, ni entre le bien et le mal ce qui le conduit aux pires des actions ou à vous blesser inconsciemment par son ingratitude et son agressivité.
Le plus dure c’est d’admettre la maladie, aucun de nous ne veut y croire, nous avons tous trouvé des prétextes pour justifier les comportements inhabituels de nos êtres chers et de minimiser ses oublis, jusqu’au jour où un événement exceptionnel, pire que tous les autres, nous frappe en plein visage et nous oblige à admettre la dure vérité. Ce qui est grave c’est qu’entre les premiers signes et notre résignation il se passe parfois un temps trop long où nous nous épuisons à vouloir corriger les troubles comportementaux et réapprendre les normes à un être qui a perdu tous ses repères. Résultat notre épuisement et l’accentuation de l’altération générale et cognitive de notre parent. La charge aurait été beaucoup moindre si dés le début nous avons su les bons gestes. Que de peines aurions nous pu nous épargner et de paix aurions nous pu trouver. C’est pour échanger nos expériences, pour soulager ceux qui n’arrivent plus à assumer le fardeau de cette terrible maladie que l’Association Alzheimer Tunisie a été crée en mars 2006. Nous avons été très discrets car nous n’étions pas prêts pour vous servir. Maintenant et grâce à tous ceux qui croient en nous, à tous les volontaires, nous avons un local, nous avons un site, nous avons une permanence téléphonique et surtout nous avons pu établir un plan d’action qui je l’espère sera efficace.
Les principaux points de ce plan c’est l’information et la formation des familles et des professionnels de la santé, et notre manifestation d’aujourd’hui s’y inscrit.
Le deuxième point est de former des auxiliaires de vie spécialisées, sur lesquelles la famille pourrait compter dans la prise en charge du malade. Cette formation a débuté à l’école Avicenne et nous espérons la généraliser auprès de toutes les institutions qui proposent ce genre de prestations. D’ailleurs je salue au passage toutes les personnes qui m’ont contactée pour me dire combien elles sont désolées de ne pas être parmi nous aujourd’hui car elles n’ont pas trouvé quelqu’un pour garder leur parent Alzheimer.
Le troisième point est de sensibiliser la CNAM pour que La maladie d’Alzheimer soit prise en charge intégralement et que les dossiers soient traités rapidement.
Le quatrième point obtenir la reconnaissance par les ministères concernés du fardeau de l’aidant et trouver une solution adéquate au problème tel un congé payé pour l’aidant ou une prise en charge financière totale des auxiliaires de vie…
Le cinquième point est de créer des « havres de répit » où l’aidant puisse se reposer pendant que le malade est entouré par une équipe pluridisciplinaire qui a pour but l’assurance de son bien être.
Tous ces objectifs ne pourront aboutir que si nous sommes nombreux, d’où l’intérêt de l’adhésion à l’Association Alzheimer Tunisie, même si vous n’êtes que sympathisant. Il s’agit donc de réunir tous les efforts et les compétences pour améliorer la vie des personnes malades, de leurs familles, et de répondre aux enjeux multiples qui se profilent avec le vieillissement de la population Tunisienne.
Aujourd’hui, nous n’allons pas tout résoudre mais nous souhaitons qu’à travers les diverses interventions de nos invités, mieux comprendre le comment, le pourquoi, de cette apparente perte de sens de nos malades et essayer de décoder et d’imaginer de nouveaux outils qui nous permettent de redonner du sens à leur vie, à la vie de leur famille et au travail des professionnels qui les accompagnent dans leur quotidien.
Encore merci à tous ceux qui ont cru en nous et nous ont aidé chacun à sa manière, merci à vous tous ici présents et n’oubliez jamais notre slogan « Aimons-les même s’ils nous ont oubliés » car si un Alzhemérien perd tout il lui reste toujours ce besoin d’amour et de tendresse.
Merci

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la Conférence en image






Comprendre et communiquer avec le malade Alzheimer; par le Dr Hatem Briki (Gérontologue).



Pr. Leïla Trabelsi Alouane, Présidente de l'association.





La maladie d'Alzheimer: Comprendre les signes pour y faire face; par le Dr Mouna Ben Djebara (Neurologue).



Projection du documentaire: "Aimons-les même s'ils nous ont oubliés" réalisé par l'ONFP




Allocution de bienvenue et présentation de l'Association Alzheimer Tunisie par le Pr. Leïla Trabelsi Alouane, Présidente de l'association.



la salle de conference



Madame Leila alouane presidente de l'association accordant une interview



L'ONFP au rendez-vous



Les inscriptions



Madame Belkahia et Docteur Briki

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« Aimons-les même s’ils nous ont oubliés »

Alzheïmer
« Aimons-les même s’ils nous ont oubliés »
L’Association Alzheïmer Tunisie a créé l’événement, vendredi après-midi, à l’amphithéâtre de l’institut Pasteur de Tunis, en rassemblant tous ses adhérents et membres fondateurs pour soutenir le malade Alzheïmer et sa famille.

Déjà, deux ans d’existence, mais l’Association Alzheïmer Tunisie apporte un soutien sans faille aux familles des malades. Un parcours jalonné de bonnes actions et d’expériences partagées entre ceux qui peinent à prendre en charge un parent alzheïmer, car la maladie d’Alzheïmer atteint le malade, mais affecte et même anéantit toute sa famille. Voir l’être cher perdre peu à peu ses souvenirs jusqu’à effacer votre image de sa mémoire est très douloureux, voire insupportable.
Lors de son allocution d’ouverture, Mme Leïla Alouane, présidente de l’association, a indiqué que cet être sur lequel vous vous êtes appuyé tout au long de votre vie grâce à son discernement, sa vivacité d’esprit et son bon jugement, comment pouvoir accepter qu’il ne puisse même plus distinguer entre le jour et la nuit, ce qui explique ses déambulations nocturnes qui vous font passer des nuits blanches, ni entre le chaud et le froid, ce qui le mène à rester en petite tenue malgré un froid de canard ou insister pour mettre son manteau pendant la canicule, ni entre le bien et le mal, ce qui le conduit aux pires actions ou à vous blesser inconsciemment par son ingratitude et son agressivité.
«Le plus dur, c’est d’admettre la maladie, aucun de nous ne veut y croire, nous avons tous trouvé des prétextes pour justifier les comportements inhabituels de nos êtres chers et de minimiser leurs oublis, jusqu’au jour où un événement exceptionnel nous frappe en plein visage et nous oblige à admettre la dure vérité. Ce qui est grave, c’est qu’entre les premiers signes et notre résignation, il se passe parfois un temps trop long où nous nous épuisons à vouloir corriger les troubles comportemaux et réapprendre les normes à un être qui a perdu tous ses repères, la charge aurait été beaucoup moindre si, dès le début, nous avons eu les bons gestes», a expliqué le Pr Alouane.
Ce plan d’action de l’Association Alzheïmer Tunisie se divise en cinq points, à savoir les principaux points de ce plan, c’est l’information et la formation des familles et des professionnels de la santé, former des auxiliaires de vie spécialisés sur lesquels la famille pourrait compter dans la prise en charge du malade. Cette formation a débuté à l’école Avicenne. Le 3e point est de sensibiliser la Cnam pour que la maladie d’Alzheïmer soit prise en charge intégralement et que les dossiers soient traités rapidement. Obtenir une reconnaissance par les ministères concernés du fardeau de l’aidant et trouver une solution adéquate au problème, tel un congé payé pour l’aidant ou une prise en charge financière totale des auxiliaires de vie, enfin le 5e point consiste à créer des «havres de répit» où l’aidant puisse se reposer pendant que le malade est entouré par une équipe pluridisciplinaire qui a pour but d’assurer son bien-être. «Comprendre les signes pour y faire face», tel est l’intitulé de la communication du Dr Mouna Ben Djebarra, neurologue à l’hôpital Razi qui a indiqué que la maladie d’Alzheïmer est une maladie dégénérative qui provoque des lésions au niveau du cerveau. Ce n’est pas un processus normal de vieillissement, «on ignore actuellement la cause de la maladie d’Alzheïmer pour laquelle il n’existe actuellement aucun traitement curatif. Il existe cependant des médicaments qui agissent sur certains symptômes et des stratégies qui peuvent aider à la fois la personne atteinte de la maladie et sa famille. Elle survient habituellement chez les personnes de plus de 65 ans», a-t-elle souligné.
Au fur et à mesure que la maladie d’Alzheïmer affecte chaque région du cerveau, elle peut entraîner la perte de certaines fonctions ou habilités. Cela résulte en des changements spécifiques dans le comportement de la personne, explique la spécialiste, qui passe en revue les signes précurseurs de la maladie d’Alzheïmer, à savoir la perte de la mémoire, la difficulté à accomplir les tâches de la vie quotidienne et à s’orienter dans l’espace et le temps, de même que des changements d’humeur et de comportement. «Il est donc important de consulter un médecin dès l’apparition d’un ou de plusieurs de ces symptômes», ajoute la spécialiste.
La maladie d’Alzheïmer est une maladie très ancienne. Le mot démence a été étroitement lié à la maladie. C’est Alois Alzheïmer, neuropsychiatre allemand en 1907 qui a découvert la maladie. Les troubles de la mémoire sont les caractéristiques de la maladie. C’est une maladie évolutive entraînant la mort des neurones.

Fatma RASSAA

18 millions de malades en 2025
La maladie d’Alzheïmer existe dans tous les pays du monde. On estime que 12 millions de personnes environ sont touchées et ce nombre ne cesse d’augmenter.
En 2025, on comptera environ 18 millions de malades Alzheïmer (71% dans les pays industrialisés). En moyenne, 3% des sujets de plus de 65 ans en sont atteints.
Dans le monde arabe, on compte actuellement 1,5 million de malades atteints par Alzheïmer. A ce titre, plusieurs associations ont été créées pour aider les malades et leurs familles, notamment en Egypte, au Liban, en Tunisie.
F.R.

source:http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=3&news=94003

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jeudi 14 mai 2009

Invitation

l'Association Alzheimer Tunisie organise une conférence :"La Maladie d'Alzheimer: Comprendre pour mieux agir"

La conférence aura lieu le vendredi 15 Mai 2009 a partir de 15h30 a l'Amphithéâtre de L'Institut Pasteur de Tunis, Bâtiment Ibn Al-Jazzar

Programme:
15h30 : Accueil des participants.
16H-->18h:
- Allocution de bienvenue et présentation de l'Association Alzheimer Tunisie par le Pr. Leïla Trabelsi Alouane, Présidente de l'association.
- Projection d'un documentaire: "Aimons-les même s'ils nous ont oubliés" réalisé par l'ONFP
- La maladie d'Alzheimer: Comprendre les signes pour y faire face; par le Dr Mouna Ben Djebara (Neurologue).
- Comprendre et communiquer avec le malade Alzheimer; par le Dr Hatem Briki (Gérontologue).
- Débat: vos question, nos réponses.
- Clôture

Partenaires par ordre alphabétique:
Accu-Chek - Gourmandise - Institut Pasteur - Kiwanis Elyssa - Médis - Novartis - ONFP - Pfizer - Solvay Pharma - T.H.com.

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Retrouver la mémoire, bientôt possible?

Des scientifiques américains sont parvenus à renverser les effets de l'Alzheimer à l'aide d'un traitement expérimental.

Le médicament cible et renforce le fonctionnement d'un gène dont le rôle dans la formation de la mémoire a récemment été identifié.

Chez la souris, ce médicament (appelés inhibiteurs HDAC) a permis de restaurer la mémoire à long terme et a facilité l'apprentissage.

Il est actuellement testé pour soigner la maladie de Huntington et est utilisé contre certains cancers.

En mots simples, les inhibiteurs remodèlent l'ADN qui soutient et contrôle l'expression du gène HDAC2 dans le cerveau. Ce gène régule un grand nombre de gènes impliqués dans la formation de la mémoire.

Cette découverte de chercheurs de l'Institut Picower s'appuie sur une autre percée, réalisée en 2007 (voir notre nouvelle) par une équipe de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), qui montrait que la stimulation mentale et le recours à des médicaments aident les souris atteintes d'alzheimer à retrouver la mémoire.

À notre connaissance, les inhibiteurs HDAC n'ont jamais été utilisés pour traiter l'alzheimer ou la démence.

"Maintenant, nous savons qu'ils ont le potentiel de favoriser la plasticité synaptique et la formation de la mémoire." Pr Li-Huei Tsai, Institut Picower

La prochaine étape sera de sélectionner des inhibiteurs HDAC et de tester leurs effets sur des humains qui ont des problèmes de mémoire causés par des maladies neurodégénératives.

Les travaux complets sont publiés dans le magazine Nature.

source: www.Radio-Canada.ca avec BBC et Nature

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mercredi 13 mai 2009

L'Alzheimer en Tunisie : Un entretien exclusif avec le Pr Leila Alouane

Lever le voile sur la maladie d’Alzheimer, expliquer ses facteurs, faire partager l’état de la recherche et développer l’élan de solidarité et de prise en charge qui se développe : l’Association Alzheimer Tunisie, dirigée par le Pr Leila Alouane, s’y emploie activement. Vendredi 15 mai 2009, elle revient à la charge à travers une grande journée d’information et de discussion. Le Dr Rym Messaoudi nous apporte son éclairage enrichi d’un entretien exclusif pour Leaders avec le Pr Alouane.

On estime qu’actuellement dans le monde, 37 millions de personnes sont atteintes de démence, la maladie d’Alzheimer étant à l’origine de la majorité de ces cas. Environ 5% des hommes et 6% des femmes de plus de 60 ans en souffrent. Avec le vieillissement des populations, ces chiffres devraient, selon les projections, augmenter rapidement au cours des 20 prochaines années.

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative du système nerveux central. Elle se manifeste par un syndrome démentiel qui résulte de changements neuro-structuraux et neurochimiques ; En d'autres termes, il s’agit d’une destruction progressive et irréversible des cellules nerveuses vitales du cerveau. De cause inconnue, elle ne fait pas partie du processus normal de vieillissement. Mais les dommages causés par la maladie augmentent avec le temps. A l’heure actuelle elle est incurable, mais un traitement symptomatique existe et son efficacité dépend du stade de la maladie, d’où l’importance d’un diagnostic précoce.



Bien que méconnue en Tunisie, la maladie d'Alzheimer menace de devenir un problème de santé publique puisqu'elle touche 10% de la population de plus de 60 ans. D’ailleurs, le ministère de la Santé s’y investit en construisant un centre de l’Alzheimer en annexe du Service de Neurologie de l’hôpital psychiatrique de la Manouba. Parallèlement, une association, à but non lucratif, a vu le jour le 13 mars 2006 (JORT N°24 du 24/03/2006), j’ai nommé «l'Association Alzheimer Tunisie», présidée actuellement par le Pr Leila Alouane, maître de conférences, agrégée en nutrition et chef du département des sciences de la nutrition à l'Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de la Santé de Tunis où elle enseigne depuis plusieurs années. «Notre association a pour objectif de contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille», affirme Mme Alouane.

Des symptômes perceptibles

Les troubles rencontrés dans la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées touchent les fonctions cognitives. Il s'agit d'une série de symptômes qui comprend :

1. PERTES DE MEMOIRE: au début, ce sont d’abord les faits récents qui ne sont plus traités, et donc oubliés. Puis, il y aura un processus d’effacement des souvenirs, remontant petit à petit l’histoire de la personne. Certains souvenirs seront préservés de tout oubli, d’autres disparaîtront rapidement. Cette perte de mémoire entraîne chez la personne une pseudo réalité qui n’est plus la nôtre.
2. AGNOSIE: cela concerne les capacités de reconnaissances. Elle correspond à l’incapacité d’identifier et de faire le lien avec ce qu’est un objet. Au quotidien, les agnosies sont à l’origine de beaucoup de troubles du comportement, car la personne, ne reconnaissant pas les objets, va avoir des attitudes inadaptées. Dans ce type de maladie, on retrouve spécifiquement deux agnosies bien particulières : .La prosopagnosie: Elle concerne l’impossibilité de reconnaître les visages. L’anosognosie: Il s’agit de la non-reconnaissance de sa maladie.
3. APRAXIE: cela concerne l’incapacité à exécuter des gestes que l’on a appris et acquis petit à petit. Cela touchera des actions compliquées comme l’écriture, pour, à terme, se produire même pour des gestes simples, comme mâcher ou avaler des aliments.
4. APHASIE: elle englobe tous les troubles du langage : les capacités de compréhension et de production. L’incapacité à parler peut se manifester par un vocabulaire réduit, l’utilisation d’un seul mot ou son que le malade décline sur plusieurs tons ou encore l’utilisation d’un jargon qui n’a aucun sens.
5. DESORIENTATION SPATIO-TEMPORELLE: c’est l’incapacité à se situer dans le temps et à se représenter l’espace dans lequel on évolue.
6. TROUBLES DE LA PENSEE: la pensée se développe depuis la naissance pour arriver à maturité à la fin de l’adolescence. C’est elle qui nous permet de conceptualiser ce que l’on ressent, de le comprendre, d’anticiper ce qui est raisonnablement déductible, donc de vivre dans un monde qui nous paraît à peu prêt stable. Le malade ne peut plus suivre le cours de sa pensée, et cela entraîne les répétitions des questions et/ou l’arrêt en pleine action.
7. TROUBLES DU COMPORTEMENT: le malade répond à ses impulsions ; il ne peut plus décider de faire ou de ne pas faire, dire ou ne pas dire. Ces comportements vont influencer la perception que l’on a de la personnalité du malade qui se comporte de manière frustre.
8. LA PERSEVERATION: la personne a tendance à redire ou refaire les mêmes choses. A terme, cela peut être très répétitif.

Il est important de lire ces données en gardant à l’esprit que chaque malade a un développement de lésions qui lui est propre et donc une apparition particulière des symptômes. Il est toujours étonnant de voir que certains aspects de la maladie sont parfois très précoces chez certaines personnes, alors que pour d’autres, ces aspects peuvent rester peu exprimés, même à un stade ultime de la maladie. Et il est toujours important de reconnaître ces signes évocateurs afin de poser le diagnostic à un stade précoce, « Mais sans en faire une psychose ! » signale Mme Leila Alouane.

Une prise en charge spécifique

Tous ces symptômes, reprend Mme Alouane, font que l’Alzheimer pose un certain nombre de problèmes. D’abord, au sein de la famille: le malade ne peut pas accepter les mesures que l’on peut être amené à prendre, des mesures qui lui semblent totalement injustifiées et qui suscitent des réactions d’agressivité, aggravées par ses changements d'humeur et des troubles du comportement. Cette atmosphère pesante fait régner une ambiance pénible qui finit par désespérer l’aidant. Un aidant qui se voit dans l’obligation d’assister aussi souvent que possible le parent malade aussi bien physiquement que psychiquement et financièrement (le coût de la maladie est estimé à 5 Mille DT/an). En plus, la maladie fait que la personne atteinte est dans l’incapacité de reconnaître ses proches dans un stade avancé, ces derniers se retrouvent alors seuls face à ce malheur.

Un autre problème aussi important et dont les répercussions peuvent être bien plus graves se pose est celui des conséquences juridiques, soit de son fait, soit par abus de tierces personnes à son encontre, y compris la famille proche. Entre les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer et l'état de démence profonde de la fin, il peut s'écouler plusieurs années de lente progression durant lesquelles la maladie n'est pas suffisamment flagrante pour justifier une mise sous tutelle, mais suffisamment négative pour influer sur le comportement du malade. En effet, l’alzheimer souffre d’une perte de mémoire qui entraîne chez lui une pseudo réalité qui n’est pas la nôtre. Si il a perdu 20 ans de souvenirs, il se croit 20 ans plus jeune et se croit vivre le quotidien qui était le sien à cette époque -là. C’est ce qui peut expliquer des demandes qui peuvent nous sembler délirantes. Et avec la perte de la notion du bien et du mal, on voit alors la personne modifier sa perception de sa réalité violant des lois (agressivité, vol, violation de propriété privée…)

Accepter, accompagner

Alors comment s’y prendre ? D’abord il faut savoir qu’il n'y a rien de honteux à demander de l'aide et des conseils. Il est très important que les familles, vivant avec des malades, acceptent de se faire aider. Et dans la mesure du possible, il faut commencer par accepter la maladie et prendre soin de soi pour pouvoir faire face.

Il faut toujours se rappeler que l’Alzheimer ne fait pas exprès, ses explosions de colère ne sont pas intentionnelles ni préméditées, donc il ne faut surtout pas s’énerver.

Il faut se rappeler aussi que la maladie en elle-même n’est pas agressive : la désorientation spatio-temporelle, l’incapacité à extérioriser la peur et l’agnosie, font qu’il adopte des réactions violentes qui cèdent aux manifestations d’amour ! C’est parfois à cause de cette agnosie spécifique qu’ils ne reconnaissent pas les personnes, et non pas pour un problème de mémoire. Beaucoup compensent par la voix et c’est pour cela qu’il est recommandé de parler très souvent à la personne pour entrer en relation avec elle.

Car malgré les apparences, jamais la communication n’est rompue avec celui dont l’intelligence disparaît peu à peu. Elle ne passe peut-être plus par la parole mais par les gestes et les comportements dont il faut apprendre à décoder le sens. Bien qu’il ignore parfois son nom et celui de son entourage, qu’il soit incapable à accomplir les gestes élémentaires de la vie, le malade, jusqu’au bout de sa maladie, est un être humain qui souffre, qui demande du respect, qui perçoit toujours de nombreux éléments de son environnement.

C’est ainsi que certaines mesures, précautions, conseils s’imposent et doivent être connus. Nous vous en citons certains :

* Parlez clairement, distinctement et doucement en favorisant des phrases courtes et en regardant le malade dans les yeux.
* Il est fréquent qu’un malade ne réponde pas correctement à une demande orale qui lui est faite de manger, mais lui placer une fourchette dans sa main lui permet de retrouver le geste par automatisme.
* Essayez de garder les mêmes repères spatiaux.
* Ne pas s’acharner à essayer de lui donner des explications, aussi simples soient elles, car le niveau d’apprentissage est réduit à zéro.
* Respectez-le, aimez-le ; il a besoin de beaucoup d’affection (le contact de la main, un sourire, parler d’une voix douce…)
* La santé du malade est importante. Préparez-lui des repas nourrissants, offrez-lui suffisamment à boire et offrez-lui l’occasion de faire de l’exercice. De même, une surveillance accrue s’impose, vous devez toujours avoir les numéros d’urgence près du téléphone. Organisez-vous de telle façon que le malade ne soit jamais seul.
* Vous devez comprendre les nombreux problèmes d’ordre juridique soulevés par la maladie d’Alzheimer. Le malade arrive de moins en moins à prendre des décisions au fur et à mesure que la maladie s’installe. Vous devez veiller à ce que quelqu’un puisse les prendre à sa place.
* Vous devez être au courant de la situation financière du malade. Il s’agit de protéger ses intérêts et son avenir. N’hésitez pas à faire faire rapidement des procurations, à aller voir votre banquier. N’hésitez pas, non plus, à prendre toutes les précautions (mise à l’abri des chéquiers, changement d’intitulé en cas de compte joint…)
* En cas de comportement inadéquat, essayez d’éviter de crier ou de vous énerver.
* Ne prenez pas pour vous un mot blessant ou un comportement verbalement agressif.
* Ne restez pas seul(e), essayez de trouver des soutiens autour de vous.

Une association dédiée, utile

L’Association Alzheimer Tunisie tente de faire face à cette maladie, présidée par intérim par Mme Leila Alouane; une femme battante et pleine de volonté, à l’âme noble et l’esprit fin, si touchante et enthousiaste que l’on est tout de suite acquis à sa cause. Elle nous énumère les objectifs de l’association :

1. Informer et éduquer le grand public pour qu’il puisse reconnaître les signes et symptômes, et ainsi consulter un médecin, le plus précocement possible.
2. Venir en aide à l’entourage/aidant, assurer un suivi, créer un « call center » pour pouvoir être à l’écoute et être les plus proches possibles.
3. Former des aides soignant/ axillaires de vie.
4. Bénéficier d’une prise en charge 100% remboursable par la CNAM, et essayer de simplifier les démarches administratives (en ayant par exemple un code unique…)
5. Créer un centre de jour spécialisé.

Tout cela demande des fonds et c’est ce que les membres de l’association essaient d’obtenir auprès des cœurs nobles et généreux des Tunisiens !

Je tiens à remercier Mme Leila Alouane pour sa disponibilité et l'accueil cordial qu’elle m’a réservé, et à saluer l’effort qu’elle fournit au sein de l’association; une rencontre grand public aura lieu le 15 Mai 2009, je vous conseille vivement d’y assister. Pour plus d’informations :

Site web: http://www.alzheimertunisie.com/
Email : Alzheimer.tunisie@gmail.com

Si vous avez des questions, témoignages… N’hésiter pas; Contactez nous!

Voici une sélection de divers ouvrages ou revues très utiles. Je citerai en particulier :

* Comment vivre avec un Alzheimer du Dr Michèle MICAS
* Maladie d'Alzheimer – À l'écoute d'un langage du Dr Louis PLOTON
* La nuit tous les vieux sont gris de Jérôme PELISSIER
* La mort est une question vitale d'Elizabeth KUBLER-ROSS
* Alzheimer, le cerveau sans mémoire – Revue La Recherche Hors série N° 10- janvier mars 2003


Rym Messaoudi

source: www.leaders.com.tn

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lundi 11 mai 2009

Tasse de thé



source:www.globalcharter.org/film/

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dimanche 10 mai 2009

J'ai peur d'oublier à quarante-quatre ans, j'ai la maladie d'Alzheimer " Fabienne Piel"



source: www.ozap.com/

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samedi 9 mai 2009

Quelles sont les pistes de recherche ?

Un diagnostic d'exclusion

Chez un sujet qui présente des signes de démence, le diagnostic de la MA est porté après exclusion d'autres causes possibles (dépression démence vasculaire...). Il n'existe pas encore de marqueur biologique spécifique qui permette un diagnostic positif de la MA.
Seule une autopsie mettant en évidence les lésions cérébrales spécifiques permet de diagnostiquer avec certitude la maladie, ce qui bien entendu ne peut être réalisé en pratique courante.

Actuellement, le diagnostic de probabilité est porté par la convergence de données sur trois catégories de marqueurs :


des marqueurs cliniques : une batterie de tests neuropsychologiques permet d'explorer les différents sous-types de mémoire et d'évaluer avec une bonne précision la détérioration intellectuelle (attention, orientation dans le temps et dans l'espace...)
des marqueurs radiologiques : diverses techniques d'imagerie permettent d'explorer la morphologie mais aussi le métabolisme du cerveau.
Elles sont en cours d'évolution pour leur utilisation dans le diagnostic. En particulier une baisse du volume de l'hippocampe par rapport à des sujets normaux qui serait un marqueur précieux pour le diagnostic précoce de la maladie.


Vers un traitement actif sur les lésions dans le cerveau


La découverte du déficit en un neurotransmetteur majeur, l'acétylcholine, a conduit à la mise au point d'un médicament à visée symptomatique, qui demeure actuellement le seul traitement disponible.
Ce médicament (la tacrine) agit en s'opposant à la dégradation de l'acétylcholine dans le cerveau et vise à accroître les performances cognitives des malades. Il ne guérit pas mais améliore les performances de certains patients. Il n'est pas efficace chez tous les malades et sa prescription exige en raison de certains effets toxiques sur le foie, une surveillance étroite du patient.
L'existence de ce premier traitement a, dans une certaine mesure, fait évoluer les mentalités dans la mesure où elle a incité un nombre accru de personnes à se rendre plus précocement dans les consultations de la mémoire.


Les voies de recherches proches et plus lointaines


A court terme, d'autres molécules répondant au même mécanisme d'action mais moins toxiques que la tacrine devraient voir le jour.

A moyen et long terme, les perspectives futures de traitements sont diversifiées. En effet, de nombreuses pistes sont en cours d'exploration pour la mise au point de traitements agissant non plus seulement sur les symptômes mais aussi sur les lésions spécifiques de la maladie.

L'espoir serait de ralentir, voire de prévenir l'apparition des plaques séniles et de la dégénérescence neurofibrillaire.
Les recherches en cours se fondent sur les divers facteurs qui semblent influencer le cours de la maladie. Elles concernent des médicaments antioxydants (comme la vitamine E), des oestrogènes, des anti-inflammatoires et des molécules agissant au niveau du métabolisme du précurseur de la protéine b -amyloïde (APP ).
Une autre voie prometteuse se fonde sur le concept de protection neuronale : elle vise dans son principe à freiner la mort des neurones en les protégeant contre une dégénérescence.
Deux classes de molécules sont à l'étude : les inhibiteurs calciques qui limitent l'entrée dans les neurones des ions calcium et plusieurs facteurs de croissance qui favorisent la survie des neurones.

L'association de traitements ayant des mécanismes d'action différents est une hypothèse à l'étude. En effet, des traitements combinés pourraient avoir un effet synergique positif sur le cours de la maladie.

source: www.frm.org

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vendredi 8 mai 2009

Existe-t-il des facteurs de susceptibilité et de protection ?

Si l'origine précise de la MA est encore inconnue, il est bien établi que plusieurs facteurs sont impliqués dans sa genèse : l'âge, des facteurs génétiques (apoE) et les présénilines des facteurs liés à l'environnement (encore non identifiés). Le point de départ de la maladie est le carrefour du métabolisme de la protéine APP.

Dans une très importante proportion, la maladie survient au hasard chez des sujets âgés de 70 ans et plus. A côté de ces formes dites sporadiques, on connaît quelques cas rares de familles dans lesquelles plusieurs personnes sont atteintes. Il s'agit là de formes d'apparition précoce qui sont dues à la présence d'un gène muté.
Onze familles en France ont été recensées.

Les formes génétiques

Les formes génétiques sont dues à des mutations dans un gène dont l'expression est dominante.
Des mutations sur le chromosome 1 (préséline 2), sur le chromosome 14 (préséline 1), sur le chromosome 21 (gène APP) ont été répertoriées. Ces cas sont rarissimes (moins d'un cas sur 1000) mais présentent l'intérêt d'être un modèle d'étude précieux : la mutation d'un seul acide aminé suffit à provoquer la maladie. Ces altérations génétiques ont toutes pour caractéristiques d'induire des formes précoces de la MA, d'augmenter la production et/ou le dépôt des peptides bêta-amyloïdes au sein des plaques séniles.


Les formes sporadiques

Dans les formes sporadiques, celles qui surviennent au hasard, un facteur de susceptibilité majeur a été mis en évidence : la présence dans son génome d'une forme particulière du gène d'une apolipoprotéine E, l'apoE 4. Ce facteur de susceptibilité n'est ni nécessaire ni suffisant pour déclencher la maladie.

Les formes tardives sont toujours des formes sporadiques et lorsqu'il y a une aggrégation familiale de cas, on retrouve aussi le terrain génétique lié à l'apoE4.

Quelques facteurs semblant offrir une protection

L'étude PAQUID (Bordeaux) est une enquête épidémiologique prospective dont l'objectif est d'étudier le vieillissement cérébral normal et pathologique dans une population de 4000 personnes de 65 ans et plus vivant à domicile.
C'est cette étude qui vient de démontrer un lien (et non pas une relation de cause à effet) entre une consommation modérée de vin (moins d'un demi-litre par jour) et la diminution du risque de développer une MA. Une telle association existerait également pour la bière, ce qui suggère que l'effet doit être attribué à l'alcool.

Les auteurs de cette étude qui ne cachent pas leur surprise estiment qu'une seule leçon peut raisonnablement être tirée de ce résultat : les personnes âgées qui boivent modérément du vin peuvent continuer à le faire car cette pratique semble réduire leur risque de démence.

L'étude PAQUID montre par ailleurs que les sujets qui gardent une activité intellectuelle ou manuelle (voyages, bricolage, jardinage...) sont moins exposés au risque de la maladie.
En réalité, cette enquête suggère qu'une bonne hygiène de vie et la capacité à profiter avec modération des plaisirs de la vie constituent des facteurs de protection vis à vis de la démence comme probablement vis à vis d'autres affections.

Aucun facteur de l'environnement n'a pu être incriminé de manière directe dans la survenue de la maladie.
Cependant, outre une consommation modérée de vin, quelques facteurs semblent influencer vers la baisse la prévalence de la maladie : la prise chronique de certains médicaments (oestrogènes chez les femmes ménopausées, anti-inflammatoires dans les maladies rhumatologiques), la consommation de tabac. La nicotine stimulerait la mémoire par son action au niveau de l'hippocampe. Ces facteurs dont le rôle doit être confirmé sont autant de pistes de recherches.

source: www.frm.org

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jeudi 7 mai 2009

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Que sait-on de la maladie d'Alzheimer ?

L'évolution naturelle de la maladie

Il est maintenant bien établi qu'il existe une phase de durée variable de plusieurs années au cours de laquelle les lésions évoluent à bas bruit : c'est la phase pré-clinique. Les symptômes (troubles de la mémoire, du comportement...) sont absents ou mineurs.

Dans une deuxième phase dite clinique, les symptômes apparaissent. L'expression clinique porte sur l'altération de fonctions cognitives c'est à dire des capacités de la mémoire et des fonctions intellectuelles comme le langage.
L'atteinte de la mémoire est massive et très importante dès l'apparition des symptômes. Elle est souvent le motif de la première consultation. L'atteinte de la mémoire est constante. Elle est liée à des lésions circonscrites à une région du cerveau (cortex entorhinal et hippocampe).
Le patient oublie les faits récents, ce qui perturbe chaque jour un peu plus la vie quotidienne. L'extension progressive et inéluctable des lésions selon un schéma bien identifié rendrait compte des autres atteintes : troubles du langage, programme gestuel (apraxie) et reconnaissance des objets et des visages (agnosie).
L'atteinte grave des capacités cognitives conduit à la perte progressive de l'autonomie personnelle qui caractérise cette démence.


Les lésions dans le cerveau

Deux types de lésions présentes dans le cerveau sont maintenant bien caractérisées :

Les plaques séniles sont des lésions situées dans l'espace entre les cellules. Le coeur des plaques est constitué de dépôts anormaux d'une protéine dite b-amyloïde entourés de prolongements neuronaux en dégénérescence. Cette substance b-amyloïde est un fragment de dégradation d'une protéine précurseur (dite APP) dont le gène est situé sur le chromosome 21.
Au fil des années, les plaques séniles se forment dans le cortex cérébral et induiraient progressivement par un effet toxique une destruction des neurones avoisinants.
Les dégénérescences neurofibrillaires sont des lésions présentes dans le cytoplasme des neurones. Elles correspondent à l'accumulation de filaments anormaux qui s'associent en hélice pour former les paires hélicoïdales de filaments (PHF).
Les PHF sont constituées de protéines (les protéines tau) qui sont anormalement porteuses des groupes phosphates (phosphorylation). Cette particularité biochimique provoque une perturbation grave du fonctionnement du neurone puis sa mort.
Le processus de dégénérescence neuronale débute probablement dans l'hippocampe et se propage progressivement dans l'ensemble du cortex cérébral. La mort de populations entières de neurones provoque l'apparition des signes cliniques : perte de mémoire qui évolue inéluctablement vers la démence.
Il existe vraisemblablement un lien direct entre les plaques séniles qui apparaissent les premières et les dégénérescences neurofibrillaires. Ces deux lésions rendent compte de la mort cellulaire et de l'apparition de la démence dans la maladie d'Alzheimer. La connaissance fine des mécanismes moléculaires mis en jeu dans ces deux lésions a ouvert des pistes de recherche pour le diagnostic et le traitement de cette maladie.
L'idée explorée par les chercheurs est, dans son principe, simple : chercher des moyens de diagnostic précoce de la maladie à ses débuts afin de ralentir voire d'empêcher par des médicaments la formation des plaques séniles.

source: www.frm.org

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mercredi 6 mai 2009

1. La maladie d'Alzheimer est-elle liée à un vieillissement accéléré ?

La maladie d'Alzheimer (MA) est due à la dégénérescence de neurones qui interviennent dans la mémoire et les fonctions intellectuelles. Cette maladie incurable progresse le plus souvent vers la démence, c'est à dire une déchéance physique et mentale associée à une perte de l'autonomie.

C'est une maladie qui apparaît le plus souvent tardivement dans la vie mais elle n'est pas due à l'âge. Celui-ci est un facteur de risque majeur parmi les autres. Dans la majorité des cas, la maladie se déclare autour de 70 ans. Il existe des formes précoces (débutant avant 65 ans) beaucoup plus rares mais qui ont habituellement une évolution rapide.

Certains ont pensé jusqu'à une époque récente, que la maladie correspondait à un vieillissement accéléré. Il est maintenant bien établi qu'il s'agit d'une maladie autonome qui se distingue tant sur le plan de la physiologie que sur le plan cognitif du vieillissement normal.

La maladie d'Alzheimer dont l'origine est toujours inconnue résulte de la présence dans le cerveau de lésions histologiques maintenant bien décrites associées à une perte importante de neurones dont un des mécanismes de mort est l'apoptose. Il s'agit des plaques séniles et des dégénérescences neurofibrillaires. On observe au cours du vieillissement normal de telles lésions mais la différence est essentiellement quantitative. Dans le vieilissement normal, ces lésions sont localisées et en nombre limité tandis que pour la MA, ces mêmes lésions, beaucoup plus féquentes s'accumulent et se propagent en chaîne dans différentes parties du cortex cérébral. La propagation de ces lésions induit à un certain stade une décompensation et la survenue de la maladie dont les symptômes s'aggravent inexorablement.

Avec l'âge, la capacité à encoder, stocker et à récupérer les informations se modifient. Dans la maladie d'Alzheimer, les troubles de la mémoire constituent le premier symptôme. Cependant, par rapport au vieillissement normal, ces troubles de la mémoire sont de nature différente et de surcroît plus étendus.

source: www.frm.org

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mardi 5 mai 2009

La technologie numérique au service des malades d’Alzheimer

Newcastle, Angleterre – Les projets en cours, financés par le « Research Councils UK », portent sur l’utilisation des technologies numériques pour aider les personnes âgées ou handicapées. Une cuisine équipée de capteurs a ainsi été conçue pour pouvoir assister les patients atteints d’Alzheimer dans leurs tâches.

Conçue par des scientifiques britanniques, cette cuisine est pleine de détecteurs, projecteurs et composés électroniques qui peuvent aider les patients atteints d’Alzheimer à être autonomes. Les capteurs cachés dans les portes de placards, les ustensiles et les appareils électroménagers, transmettent à un ordinateur central les faits et gestes du patient à tout moment. Les dalles du sol détectent la pression et révèlent où se trouve l’individu et de quelle façon il est orienté.

Si la cuisine détecte que l’individu semble perdu, elle projette sur le mur le plus proche des consignes par écrit pour le guider dans sa tâche. La cuisine peut être programmée pour alerter les voisins ou les membres de la famille si le propriétaire ne l’utilise plus. Elle "apprend" aussi le comportement spécifique de son propriétaire et détecte les faits inhabituels qui seront à l’origine du déclenchement de l’alarme.

Un prototype de cette cuisine est développé à l’université de Newcastle grâce à un projet de 36 millions de livres, pour trouver de nouveaux usages à la technologie digitale. Les chercheurs pensent qu’elle pourrait être utilisée dans les maisons d’ici 5 ans.

« Cette cuisine est pour les personnes qui commencent à souffrir de la maladie d’Alzheimer, et s’arrêtent de cuisiner ou de préparer une tasse de thé en plein élan, ne sachant plus ce qu'elles faisaient et surtout, plus quoi faire » explique le professeur Paul Watson, qui a développé cette pièce.

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lundi 4 mai 2009

Alzheimer: Un vaccin en développement

Un vaccin, destiné à traiter la maladie d’Alzheimer, pourrait être prêt dans les 5 à 10 prochaines années. «Aujourd’hui, et grâce aux nouvelles technologies, le vaccin est bien développé», a révélé le Dr. Allal Boutajangoute, assistant professeur à NYU Centre médical Langone, département de la psychiatrie, neurologie-neuroscience à New York. Il s’agit de l’un des chercheurs scientifiques qui ont participé à la découverte de ce vaccin. Boutajangoute a fait d’ailleurs le déplacement le 15 avril dernier à sa ville natale de Khémisset pour animer une conférence, organisée par le Centre solidarité de santé et développement. C’est en 2008 lors du congrès mondial à Chicago que l’annonce de la découverte de ce vaccin a été faite. Les résultats sont divulgués après plusieurs tests et essais sur les animaux: les souris en l’occurrence. L’autorisation n’est donnée qu’après avoir relevé les effets indésirables du vaccin, notamment.
Si l’on en croit des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine, un vaccin contre la maladie d’Alzheimer qui est actuellement en développement aux États-Unis n’aurait que des effets limités sur les facultés cognitives. Ceci, lorsqu’il est administré à des individus dont le cerveau présente déjà une quantité importante de plaques de protéines bêta-amyloïdes. Le vaccin serait tout de même efficace, mais il gagnerait à être employé en combinaison avec d’autres traitements. Les résultats de l’étude ont été publiés dans le Journal of Neuroscience.
La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence chez les patients marocains, suivie des pathologies vasculaires. En effet, il s’agit d’une maladie neurologique qui affecte le cerveau et provoque des troubles de la mémoire, du langage et des fonctions intellectuelles… Le nombre de cas peut être évalué entre 50.000 et 60.000 au Maroc. Et pour cause, la population âgée de plus de 65 ans est estimée à 4% de la population générale, avec une prévalence de démence dans cette tranche d’âge. Près de 5% de la population marocaine sera âgée de plus de 65 ans en 2020. Ce qui sera à l’origine d’une recrudescence de cette maladie. Mondialement, la démence constitue un réel problème de santé. Ce sont 24,3 millions de malades qui en souffrent et pourraient constituer 81 millions d’ici 2040, mettent en garde les experts. Ces derniers redoutent un doublement du nombre de malades tous les 20 ans.

F. Z. T.
source:www.leconomiste.com

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dimanche 3 mai 2009

Plus de vitamines, moins d’Alzheimer !

Le fait de manger plus d’aliments riches en vitamines C et E pourrait vous protéger contre la maladie d’Alzheimer. C’est la conclusion de deux études publiées dans le prestigieux Journal of American Medical Association. La première a suivi 5 400 personnes de plus de 55 ans sur six ans en moyenne. Parmi elles, 146 ont développé la maladie d’Alzheimer sur cette période.
Or les chercheurs ont noté que l’absorption d’aliments riches en vitamines C et E était fortement corrélée avec une diminution du risque, notamment chez les fumeurs. Dans une autre étude portant sur 815 personnes d’au moins 65 ans, les chercheurs ont souligné le rôle de la vitamine E. Celle-ci diminuerait fortement le risque de développer une maladie d’Alzheimer. Dans les deux cas, les propriétés antioxydantes de ces substances seraient à l’origine de cet effet protecteur pour nos neurones.
Mais des études sont nécessaires pour confirmer le mécanisme. En attendant, inutile de vous jeter sur les compléments alimentaires à base de vitamines C et E : d’après la seconde étude, ceux-ci n’ont pas d’influence sur le pronostic d’Alzheimer. Il vous reste donc à suivre les recommandations : au moins cinq fruits et légumes par jour, pour être sûr de faire le plein de vitamines !
Sources : JAMA.

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samedi 2 mai 2009

Comportement agressif

Comportement agressif

Plus ou moins fréquemment, les personnes démentes réagissent par la colère, l’irritation ou même l’agressivité. Elles crient, jurent, insultent et accusent alors celui qui désir les aider.

Parfois, cette colère s’exprime non seulement verbalement mais aussi par des gestes ou actes physiques. Les personnes démentes arrivent alors à pincer, frapper, griffer et mordre ou lancer des objets.

Aux yeux des proches, ces troubles du comportement sont apparemment causés par des incidents sans grande importance comme un événement inattendu ou une faute d’attention…L’apparition fréquente et importante de ces troubles est relativement rare mais ils peuvent néanmoins avoir un effet fort inquiétant pour l’entourage.

Le comportement agressif est rarement causé par la dégénérescence du cerveau. La plupart du temps, il s’agit d’une réaction de la personne démente à ses conditions de vie aggravées et son immense angoisse.

Mais qu’est-ce qui peut être déclencheur du comportement agressif?

Les situations suivantes peuvent déclencher des comportements agressifs:

* La personne démente se sent excédée (par exemple, elle ne comprend plus une explication ou elle reçoit trop de stimulations à la fois).
* Elle mécomprend la situation qu’elle vit et les intentions des personnes autour d’elle. Elle se sent menacée et gênée car un soi disant étranger tente de lui remonter son pantalon.
* Elle est fâchée car elle se sent perdre le contrôle de sa vie et traitée comme un enfant.
* Elle est en colère car elle n’arrive pas à se faire comprendre.
* Par honte et oubli, elle reproche à d’autres les erreurs qu’elle a commises elle-même.
* Il y a conflit entre ce que le dément perçoit et la situation réelle (il refuse de mettre son pyjama car il est persuadé que c’est le matin et qu’il vient de se lever). Il se sent injustement traité, désavoué et il s’en défend.
* Le malade réagit à l’impatience, la colère et l’irritation de son entourage.
* L’immobilité forcée ou le manque de mobilité peuvent faire augmenter sa tension intérieure.
* La personne se sent prise dans un piège, coincée (par exemple dans une petite salle de bain).
* Elle n’est plus capable de gérer ses émotions à l’aide de réflexions et jugements adaptés.

Extrait et traduction du Guide pratique édité par le Ministère fédéral de la santé publique en Allemagne.

Pour prévenir l’agressivité, il est important de chercher les causes de ce comportement et de les supprimer.

Il peut donc être utile de savoir quand, où et dans quelles conditions ce comportement se produit.

Les causes principales sont : la honte, l’impuissance ou une demande excessive de la part de l’entourage ; il est donc important que celui-ci adapte son propre comportement et crée un environnement en fonction des pertes cognitives dues à la maladie de la personne.

Si par exemple, les proches évitent de corriger constamment la vision du malade, on peut éviter pal mal de discussions ou de disputes.

Réduire les tensions

Pour réduire les tensions, il peut être aidant de tenir compte à temps des attentes et des besoins de la personne ou de lui proposer une activité ou une promenade.

Si l’agressivité ne s’exprime « que » verbalement, il est important de signaler à la personne qu’on peut comprendre sa colère, en disant : « Je peux comprendre que tu sois en colère, s’il m’arrivait pareil chose, je me fâcherais aussi. »

Peut-être est-il même possible de se « fâcher » ensemble d’une situation désagréable.

N’oubliez pas que l’agressivité fait partie de notre manière d’être et qu’elle est aussi l’expression de notre vivacité et volonté de survivre.

La surcharge due à l’attention constante au malade , provoque chez l’entourage l’irritation et …..

Le comportement agressif de la personne démente peut être aussi une réaction à la tension et au stress

de l’entourage. C’est pour cette raison qu’il est indispensable que l’entourage veille aussi à son propre bien-être et son équilibre psychique.

Prendre soins de soi-même évite aussi l’escalade dans la relation soigné - soignant.

Dans une situation de crise et lors des accès d’agressivité, les indications suivantes peuvent être utiles :

* Tenter de supprimer autant que possible les causes du malaise et de contenter les besoins du malade
* Garder la tête froide et essayer de prendre du recul ( ex. compter jusqu’à 10, quitter la pièce , etc.)
* Aborder si possible le malade calmement et éviter des discussions et des recommandations
* Ralentir la conversation en disant « Attends, je n’arrive pas à te suivre, que s’est-il passé ? »
* Signaler votre compréhension. Parler moins, écouter plus
* Pour baisser la tension, laisser le malade se remuer ou marcher
* Ne le toucher que si vous êtes sûr qu’il est d’accord, mais rester à proximité.
* Eviter des actions qui pourraient provoquer chez le malade un sentiment de menace ou coincé. (la main levée subitement peut renforcer son excitation)
* De temps en temps, il est nécessaire d’indiquer d’une manière calme et aimable, les limites à ne pas franchir.
* Quand la situation s’est un peu calmée, il peut être utile de changer de sujet, de lieu ou d’activité afin de détendre d’avantage la situation.

En tant que soignant, il ne vous est pas toujours possible de garder votre calme.

Mais si dans une situation tendue, vous exploser ou vous perdez votre calme, ne vous morfondez pas en reproches.

Voyez ces éclats plutôt comme des signes de votre surcharge et comme un appel à vous faire aider, à vous faire du bien et non comme une incitation à faire encore plus.

Si des agressions se produisent souvent, vous devez en parler aux personnes en qui vous avez confiance et chercher du soutien chez des soignants professionnels ( ex : médecin , assistant social , etc.) Dans certains cas, un traitement médicamenteux peut être l’unique alternative même si elle n’est pas idéale.

Extrait et traduit par Sabine Henry du livre « Quand la mémoire nous quitte » du Ministère de la Santé fédérale allemande.

Publié dans le Bloc-Notes (trimestriel de la Ligue Alzheimer) n°36

source:http://www.alzheimer.be/pages/maladie/agressif.php

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vendredi 1 mai 2009

Alimentation dans la maladie d'Alzheimer

De quoi s'agit-il ?

* 860.000 personnes sont atteintes de maladie d'Alzheimer en France. Parmi elles, 30 à 40% perdent du poids, ce qui peut avoir pour conséquence une progression plus importante de la maladie et une augmentation des risques de décès liées au conséquences de la perte d'autonomie.
* La dénutrition chez la personne atteinte de maladie d'Alzheimer est un signe d'alerte qui témoigne de la nécessité de faire entrer la personne en institution, et du risque important de mortalité.
* L'alimentation est donc un point important de la prise en charge de la maladie.

Mécanisme

* La désorientation dans le temps et dans l'espace empêche la personne de programmer ses courses, de les organiser, et de choisir ses aliments avec discernement. Son esprit d'initiative est perturbé, ce qui l'amène parfois à ne plus se ravitailler.
* La difficulté à assurer les tâches habituelles (épluchage, cuisine, utilisation des ustensiles...) perturbent la réalisation des repas.
* Les troubles de mémoire perturbent l'organisation de la journée et le souvenir des repas précédent.
* L'âge est en lui-même un facteur de dénutrition et de déshydratation, l'appétit étant souvent perturbé. A cela s'ajoutent les problèmes dentaires, les troubles du goût et la diminution de l'odorat qui participent de la diminution de l'appétit.
* Enfin, les troubles dépressifs qui accompagnent la maladie aggravent la perte d'appétit sont à eux seuls l'un des principaux risques de dénutrition.

Tous ces phénomènes s'auto-entretiennent, ce qui aboutit à un véritable cercle vicieux.

Les conséquences de la dénutrition

* La dénutrition multiplie par 2 à 6 le risque infectieux en raison de la difficulté de l'organisme à fabriquer les protéines qui contribuent à sa défense contre les infections .
* La dénutrition augmente l'altération de l'état général (fatigue, perte d'appétit, amaigrissement) qui va aggraver la perte d'autonomie et la réactivité.
* Elle augmente la recrudescence d'épisodes dépressifs.
* En raison de l'épuisement de l'organisme en réserves protéiques, la fonte musculaire s'accélère, la peau s'amincit et la circulation sanguine diminue au niveau des points d'appui ce qui favorise l'apparition d'escarres .
* Les fausses routes dues au troubles de la déglutition favorisent l'encombrement bronchique et les surinfections pulmonaires . Par ailleurs elles entraînent un refus de s'alimenter qui aggrave le problème.

Evaluation

* L'échelle de Blandford permet d'évaluer le stade évolutif de la dénutrition en observant différents comportements :
* Comportement actif de résistance alimentaire ou d'opposition : la personne repousse la nourriture ou la recrache.
* Les difficultés à mâcher et à déglutir : ce trouble de la coordination et de l'attention fait que la personne manipule la nourriture mais ne la mange pas. Elle peut par contre manger des aliments non comestibles (serviette en papier par exemple).
* Les comportements sélectifs : la personne mange uniquement du sucré ou du liquide ou du semi-solide.
* Comportement montrant des difficultés de déglutition et de mastication.

Stades évolutifs

On détermine 4 stades :

* Stade 1 : simple aversion à l'alimentation
* Stade 2 : nécessité croissante d'une aide extérieure pour s'alimenter. C'est le début de la dépendance alimentaire.
* Stade 3 : dépendance alimentaire totale : la personne ne mange plus sans aide.
* Stade 4 : c'est le stade ultime où la personne refuse toute alimentation. La nutrition par sonde gastrique devient la seule alternative.

Signes d'alerte

* De dénutrition : perte de poids de plus de 5% en 1 mois ou de plus de 10% en 6 mois, IMC inférieur à 21, baisse de l'albuminémie.
* De dénutrition sévère : Perte de poids de plus de 10% en 1 mois, IMC inférieur à 18, Albuminémie inférieure à 30 g/l.

Ces signes imposent une réaction sans attendre.

Alimentation

* Les apports énergétiques doivent être de 30 à 40 Kcal/Kg/jour, soit donc 2800 Kcal/jour pour une personne de 70 Kg. Cela veut donc dire un apport supérieur ou égal aux besoins énergétiques quotidiens d'un adulte plus jeune !
* Des apports en protéines de 1,2 à 1,5 g/Kg/jour : soit donc 100 g de protéines par jour. La viande, les oeufs, ou le poisson doivent être d'un apport quotidien.

Forme

* L'alimentation nécessite des conseils nutritionnels adaptés, voire une aide dès le stade 2, une alimentation enrichie et des compléments nutritionnels oraux.
* Si les troubles de la déglutition empêchent toute alimentation orale, un relais par voie parentérale (en perfusion) est nécessaire, et si besoin alimentation par sonde gastrique qui est le recours.
* A terme se pose le problème de la sonde de gastrostomie .

Les compléments nutritionnels oraux

* Ils doivent être variés en parfum et en texture afin de ne pas entraîner de lassitude.
* Il vaut mieux les donner en collation de façon à ce qu'ils ne se substituent pas aux repas.
* Les formes crèmes peuvent être mises au congélateur et devenir des glaces.
* L'épaississement des crèmes avec des céréales par exemple est utile en cas de début de troubles de la déglutition.

Evolution

* Une alimentation correcte permet une reprise du poids, parfois une régression des signes et surtout une diminution des complications.

source: www.topsante.com

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