A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
lundi 31 octobre 2011

Benzodiazépines et Alzheimer, un lien non établi


Le Pr Frédéric Rouillon* répond aux inquiétudes soulevées par la médiatisation d’un lien éventuel des psychotropes avec cette maladie cérébrale.

Sabine de la Brosse - Paris Match
1 Réaction

Paris Match. Une étude bordelaise très médiatisée concernant les psychotropes inquiète les patients sous traitement. Quels produits sont concernés ?
Pr Frédéric Rouillon. Il y a eu un amalgame, dans la communication directe au grand public, des résultats de cette étude. De nombreux patients ont cru comprendre que toutes les classes de médicaments prescrits pour les maladies du cerveau (antidépresseurs, antipsychotiques, etc.) étaient impliquées. Il faut préciser que cette étude ne concerne pas tous les psychotropes mais une seule famille d’entre eux : les benzodiazépines. Il s’agit principalement de somnifères et de tranquillisants dont notre pays est le premier consommateur d’Europe ! Ces résultats ont mentionné une augmentation de 50 % du risque de développer un Alzheimer avec des benzodiazépines. De nombreux patients, non ­initiés au langage scientifique, ont pensé qu’ils avaient 50 % de risques de contracter cette maladie. Evidemment, ces résultats statistiques ne signifient pas que la moitié des personnes ayant été traitées par des benzodiazépines vont être atteintes par cette pathologie, mais que le risque auquel elles s’exposent est multiplié par 0,50 ! Prenons l’exemple d’une maladie dont la fréquence dans la population est de 2 %. Si une étude démontre qu’un facteur aggravant entraîne une augmentation de 50 % du risque, cela voudra dire que la fréquence de cette maladie passera à 3 %.


Cette confusion est sans doute due au fait que ces résultats ont été directement communiqués au grand public. Habituellement, quel est le protocole à respecter par les chercheurs ?
Quand les travaux d’une équipe de recherche aboutissent à des conclusions, la procédure classique consiste à les proposer, dans un premier temps, à une revue scientifique dont le comité de lecture appréciera la qualité et la possibilité ou non de les publier. C’est après cette parution pour le monde médical que les journalistes de la grande presse peuvent les rendre accessibles à leurs lecteurs. Puis, pour que ces résultats soient jugés totalement convaincants, ils doivent être confirmés par d’autres études. Mais, certains journalistes bousculent un peu l’agenda des chercheurs !

Dans quels cas prescrit-on des benzodiazépines ?
Les molécules actuellement les plus utilisées (flunitrazépam, bromazépam, lorazépam…) agissent sur certains récepteurs du cerveau dans le but de supprimer l’anxiété et l’insomnie. Dans la majorité des cas, ces traitements doivent être de courte durée (une à quelques semaines). Leur reconduction est à réévaluer par le médecin.

Pourquoi ces benzodiazépines sont-elles administrées sur une brève période ?
Même si ces médicaments sont habituellement bien tolérés, ils peuvent entraîner chez certains patients des effets secondaires : somnolence diurne, vertiges, incoordination motrice, difficulté de concentration, troubles de la mémoire… et surtout une dépendance. L’arrêt doit donc être progressif pour éviter la réapparition des symptômes ou un syndrome de sevrage (irritabilité, sueurs, nausées...) d’autant plus fréquent que le patient a consommé une benzodiazépine durant plus de trois mois. En cas de persistance des troubles, on peut envisager une autre famille de psychotropes (tels des antidépresseurs, un sédatif non benzodiazépinique...) ou une psychothérapie.

Mais les antidépresseurs ne sont pas non plus sans effets secondaires.
A long terme ces médicaments sont plus efficaces pour les maladies anxieuses que les benzodiazépines. On pourrait les comparer à l’aspirine donnée en cas de fièvre et les antidépresseurs aux antibiotiques qui, eux, vont traiter la cause. Aucun médicament n’est dénué de risques ; il faut les mettre en balance avec les bénéfices attendus.

Quelle est aujourd’hui l’opinion des neurologues et des psychiatres sur un lien entre benzodiazépines et risque d’Alzheimer ?
Les résultats obtenus jusque-là ne permettent pas d’établir de manière irréfutable qu’un traitement par benzodiazépines est une des causes de la maladie d’Alzheimer. Mais, si cette polémique peut inciter les Français à y recourir de manière plus raisonnable, elle aura été utile !

* Chef du service de la Clinique des maladies ­mentales et de l’encéphale de l’hôpital Sainte-AnnePoint final
source: www.parismatch.com

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Des chaussures GPS pour les malades atteints d'Alzheimer


Commercialisé avant la fin du mois aux États-Unis, le dispositif permet d'envoyer une alerte lorsque le malade sort d'un périmètre défini par l'utilisateur.

Quelques 860.000 personnes souffrent en France d'Alzheimer ou d'une maladie neurodégénérative apparentée. Un des troubles associés est la désorientation temporo-spatiale. Il n'est pas rare de voir les journaux se faire l'écho de malades qui se sont perdus dans leur village ou en forêt, sans parler de ceux qui s'égarent tout simplement dans leur rue. Pour venir en aide aux familles ou aux institutions qui doivent exercer une surveillance continue de leurs proches ou de leurs pensionnaires, une entreprise américaine propose désormais des chaussures équipées d'un système de géolocalisation.

Des systèmes analogues, balises ou montres, existaient déjà mais ils présentaient l'inconvénient d'être très visibles. «La paranoïa est l'un des premiers symptômes de la maladie», explique Andrew Carle, professeur à l'université Georges Mason en Virginie associé au développement du projet. «Si vous habillez une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer avec quelque chose qu'elle ne connaît pas, elle s'en débarrassera. Par exemple, si c'est une montre, mais pas leur montre, les malades l'enlèveront. La seule solution est de dissimuler (le dispositif).»
La paire coûtera environ 300 dollars en rayon

D'après leurs concepteurs, ces chaussures high-tech pourraient sauver des vies et éviter des incidents coûteux. «C'est particulièrement important dans les premières phases de la maladie où les personnes courent les risques les plus grands. Elles sont le plus souvent chez elles, mais désorientées. Lorsqu'elles sortent faire un tour, elles peuvent se perdre pendant des jours», rappelle Andrew Carle. Le GPS intégré peut être paramétré pour envoyer une alerte sur l'ordinateur, la tablette ou le smartphone du «surveillant» lorsque la personne sort d'un périmètre à définir.

Le premier lot de 3000 paires a été livré au vendeur de chaussures Aetrex, indique GTX, le fabricant basé à Los Angeles. Les ventes aux particuliers doivent commencer ce mois-ci, deux ans après l'annonce du projet. Ces petits bijoux de technologie ne sont pas donnés puisqu'il faudra débourser 300 dollars pour une paire. Aucune information sur une éventuelle commercialisation en Europe n'a été divulguée.

source: www.lefigaro.fr

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dimanche 30 octobre 2011

Journée mondiale des personnes agées


la présidente de l'Association Alzheimer Tunisie Pr Leila Alouane

la présidente de l'Association Alzheimer Tunisie Pr Leila Alouane




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dimanche 23 octobre 2011

Cibler les plaques amyloïdes par le gantenerumab, une approche prometteuse

Le traitement avec un anticorps monoclonal, le gantenerumab, semble résulter en une réduction des niveaux d'amyloïde dans le cerveau de patients atteints de la maladie d'Alzheimer, selon des résultats préliminaires publiés en ligne par la revue Archives of Neurology.


Une des pistes contre la maladie d’Alzheimer (MA) consiste à éliminer les plaques amyloïdes par immunothérapie. Chez la souris, le gantenerumab, un anticorps monoclonal anti-peptide amyloïde β (Aβ) qui se lie spécifiquement aux plaques amyloïdes, traverse la barrière hémato-encéphalique pour se lier de façon spécifique et dose dépendante aux plaques amyloïdes ; administré à long terme, il permet de diminuer les plaques amyloïdes. Chez l’homme cet anticorps développé par le laboratoire Roche a déjà fait l’objet d’études cliniques de phase I (innocuité).

L’étude préliminaire actuelle, randomisée, multicentrique, est réalisée en double aveugle. Elle porte sur des sujets atteints de MA légère à modérée à qui ont été administrées de 2 à 7 perfusions intraveineuses de gantenerumab (60 ou 200 mg) ou un placebo toutes les 4 semaines. Seize patients qui ont eu des tomographies d’émission de positons jusqu’à la fin du traitement ont été inclus dans l’analyse. Des IRM ont été également réalisées et des données ex vivo sur des coupes de cerveau ont été obtenues afin d’études mécanistiques.

Les résultats montrent une diminution dose-dépendante des niveaux d’amyloïde dans plusieurs régions cérébrales des malades (différences moyennes pour la région corticale - 15,6% par rapport au placebo (dose de 60 mg), et – 35,7% (à 200 mg).
Le mécanisme suggéré est une augmentation de la phagocytose de Aβ (mécanisme qui permet à certaines cellules spécialisées d’absorber et de détruire des particules étrangères).

Dans quelle mesure la réduction en amyloïde se traduit t’elle en efficacité clinique ? Une question qui demeure et à laquelle il est prévu de répondre par un essai de phase II, actuellement en cours, chez des patients en phase précoce de la MA.

Référence :
Ostrowitzki S et al. Arch Neurol. Publication en ligne avancée le 10 octobre
Visuel : anticorps modélisé. Co Roche

Dominique Monnier, le 11 octobre 2011
source:www.reseau-alzheimer.fr

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Des antiviraux pour lutter contre l’Alzheimer

MANCHESTER, Royaume-Uni – Des médicaments antiviraux utilisés pour traiter l’herpès pourraient aussi ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Manchester, au Royaume-Uni.

Les scientifiques avaient déjà démontré que le virus de l’herpès simplex de type 1 constitue un facteur de risque de développer l’Alzheimer pour les personnes qui présentent aussi une prédisposition génétique. Le virus cause en effet l’accumulation de deux protéines clés, liées intimement à cette maladie. Ces protéines sont les principales composantes des plaques et des enchevêtrements amyloïdes caractéristiques de l’Alzheimer.

«Nous avons remarqué que l'ADN viral dans les cerveaux atteints par la maladie est très exactement situé dans les plaques amyloïdes, explique Ruth Itzhaki, qui a dirigé l'équipe de chercheurs. Ce constat, combiné à la production d'amyloïdes générée par le virus, indique que l’herpès de type 1 est un facteur responsable du développement de la maladie d’Alzheimer.»
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Les chercheurs ont testé un traitement par acyclovir, un médicament antiviral fréquemment utilisé dans le cas d’herpès de type 1. Ils ont constaté que ce traitement réduit l’accumulation des deux protéines incriminées dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

L’équipe de scientifiques va désormais se pencher sur la façon dont virus et bagage génétique se combinent pour causer la maladie.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Public Library of Science One journal.
source : www.canoe.ca

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dimanche 9 octobre 2011

l'Association Alzheimer Tunisie au Forum de la santé



la présidente de l'Association Alzheimer Tunisie et Dr Ilhem Karoui au stand de l'association au forum de la santé.



la présidente de l'Association Alzheimer Tunisie Pr Leila Alouane avec le M. Saïd Aïdi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi et M. Slaheddine Sellami, ministre de la Santé publique.










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samedi 8 octobre 2011

journée mondiale alzheimer









































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dimanche 2 octobre 2011

La recherche en France sur la maladie d'Alzheimer s'intensifie

PARIS (Reuters) - Environ 125 projets de recherche fondamentale et clinique sur la maladie d'Alzheimer ont été lancés en trois ans et demi en France, selon un bilan du plan quinquennal lancé en 2008 pour lutter contre ce fléau des populations vieillissantes.

En France, plus de 800.000 personnes seraient touchées par la maladie d'Alzheimer ou une maladie apparentée.

Le président Nicolas Sarkozy a fait le point vendredi avec les ministres concernés sur le plan Alzheimer (2008-2012), qui prévoit 1,6 milliard d'euros de financements, dont 1,2 milliard pour le volet médico-social.

Le volet recherche (200 millions d'euros), qui s'est notamment traduit par le recrutement de 138 nouveaux chercheurs, a permis à la participation française dans la recherche internationale sur ces maladies de passer de 2,5% à 3,5%, indique la présidence de la République.

Le plan vise également à améliorer le diagnostic, les soins et la qualité de vie des patients et de leurs proches.

Selon le communiqué de l'Elysée, 65 consultations mémoires ont ainsi été créées et 202 autres renforcées depuis 2008 et le délai d'attente est désormais de 51 jours en moyenne.

En matière de prise en charge des patients, la phase de généralisation des Maisons pour l'accueil et l'intégration des malades d'Alzheimer (MAIA) a commencé, précise l'Elysée.

Ainsi, 40 MAIA supplémentaires ont été sélectionnées depuis avril 2011 et 100 autres seront déployées en 2012 pour atteindre 155 à la fin de l'année prochaine. L'objectif est une couverture totale du territoire par environ 500 MAIA en 2014.

Enfin, il existe aujourd'hui 10.000 places dans 1.663 accueils de jour sur l'ensemble du territoire français, pour soulager les personnes qui aident les malades en leur offrant un peu de répit et un accompagnement.

Emmanuel Jarry, édité par Gilles Trequesser
source: www.lepoint.fr

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ALZHEIMER : miR-34c, la molécule qui pourrait restaurer la mémoire

Embo (European Molecular Biology Organization) Journal
Cette nouvelle piste pour restaurer la mémoire à l’heure de l’augmentation de l’Alzheimer et de la démence, passe par l’identification d’une molécule, appelée miR-34c, impliquée dans l'apprentissage et la mémoire. Son blocage permettrait, à ce stade sur l’animal, d’améliorer les capacités cognitives en cas de maladie d’Alzheimer et de se réapproprier son environnement. Cette recherche internationale, publiée dans l’édition du 23 septembre de l’Embo (European Molecular Biology Organization) Journal, offre une nouvelle voie vers un objectif poursuivi, jusqu’ici en vain, par de nombreux chercheurs.

Ce type de recherche chez la souris est précieux parce que plus simple que sur des tissus du cerveau humain, cependant les auteurs précisent que ces résultats devront, a fortiori compte-tenu de la complexité de la maladie d’Alzheimer, être validés sur des tissus humains puis chez l’Homme.

Cependant, l’analyse d’échantillons de tissus provenant de personnes atteintes d'Alzheimer comparés à ceux de personnes âgées en bonne santé montre une augmentation des niveaux de miR-34c dans une région-clé du cerveau pour la mémoire. Cela conforte la théorie que miR-34c pourrait jouer un rôle dans l'apprentissage et la mémoire chez l'homme, aussi.

Cette étude internationale mené à l'Institut européen en Allemagne et autres centres en neurosciences consiste en une recherche en laboratoire de la présence et sur l'action de certaines molécules dans l'hippocampe, une zone clé du cerveau pour la formation de souvenirs et parmi les premières régions touchées par le vieillissement et les différentes formes de démence dont la maladie d'Alzheimer.

microARN ou miARN : Ces molécules jouent un rôle en contribuant au contrôle des gènes qui produisent des protéines. La séquence génétique de chaque miARN détermine quels gènes il cible et aide à réguler. Les chercheurs ont identifié une molécule miARN, appelée miR-34c impliquée dans la régulation des cellules nerveuses et étudié, sur des souris, si l'évolution des niveaux de miR-34c dans le cerveau des souris pouvaient influencer les capacités d’apprentissage et de mémoire.

· Injecter à des souris une molécule qui agit comme miR-34c, réduit leur capacité d’apprentissage, et leur mémoire (test du labyrinthe et reconnaissance d'objets).

· Injecter à des souris modèles de la maladie d'Alzheimer un produit qui bloque miR-34c leur permet de restaurer des capacités similaires à celles de souris normales.



Non seulement miR-34c pourrait être un marqueur de l'apparition de troubles cognitifs liés à la maladie d'Alzheimer mais aussi une nouvelle cible pour un nouveau traitement.
source: www.santelog.com

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samedi 1 octobre 2011

Les tranquillisants pourraient provoquer la maladie d’Alzheimer


Selon l’étude publiée mercredi par le professeur Pr Bernard Bégaud, la consommation chronique de tranquillisants augmente le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
C’est une première qui risque de faire du bruit : une étude française montre que la consommation régulière de tranquillisants et de somnifères pourrait déclencher l’entrée dans la maladie d’Alzheimer. Et estime que, chaque année en France, 16.000 à 31.000 cas seraient attribuables à ces traitements par benzodiazépines ou dérivés. En cause, plusieurs dizaines de médicaments comme le Valium, le Xanax, le Lexomil, le Temesta, le Tranxène ou le Stilnox. Publiés mercredi par Sciences et Avenir, ces résultats sont « une vraie bombe » selon le Pr Bernard Bégaud, pharmaco-épidémiologiste, auteur de l’étude (Inserm-Université de Bordeaux). Menée sur 3.777 patients de 65 ans et plus ayant pris des benzodiazépines pendant deux à plus de dix ans, elle démontre que le risque de déclencher la maladie serait accru de 20 à 50 %.

Une proportion très inquiétante si l’on rappelle que 120 millions de boîtes d’anxiolytiques et de somnifères sont vendues dans l’Hexagone chaque année. Et que les Français en consomment cinq à dix fois plus que leurs voisins européens. La population de patients potentiellement concernés est donc très étendue. « C’est un signal très fort, s’alarme le Pr Bégaud. Les autorités doivent réagir. Cela fait neuf études, avec la nôtre, dont la majorité va dans le sens d’une association entre la consommation sur plusieurs années de tranquillisants et somnifères et la maladie d’Alzheimer. »

Jusqu’ici, on savait que ces molécules pouvaient accélérer ou aggraver le développement d’un Alzheimer déjà déclaré. En 2006, un rapport de l’Office parlementaire des politiques de santé sur les médicaments psychotropes soulignait déjà ce problème. Mais jamais l’apparition d’une démence sénile n’avait été évoquée dans leurs potentiels effets secondaires. Pour l’heure, la façon dont agiraient les benzodiazépines sur le cerveau pour augmenter ce risque reste inconnue. Mais « s’il se confirme que les benzodiazépines peuvent provoquer une démence, c’est une information nouvelle et essentielle qui remet complètement en cause nos traitements », réagit Jean-Marc Benkemoun, psychiatre et expert auprès des tribunaux.

En effet, si ces résultats sont validés par la suite de l’étude, toute une culture de la prescription devra être revue. « Je suis extrêmement prudent dans mes prescriptions pour les patients âgés en raison des risques de chute, de confusion, et parce que l’on sait que les benzodiazépines ont des effets sur la mémoire, mais il s’agit d’effets réversibles, poursuit le psychiatre. On sait aussi que ces molécules peuvent aggraver une démence déjà déclarée. Mais je n’ai jamais été alerté sur un lien de causalité entre le Valium ou le Lexomil, par exemple, et Alzheimer. Si c’est le cas, c’est énorme… » Normalement, les prescriptions de ces molécules sont très cadrées : deux semaines pour les hypnotiques, douze semaines pour les anxiolytiques. Mais selon le Pr Bégaud, environ 30 % des plus de 65 ans consomment ce type de médicaments, et le plus souvent de façon chronique. « Si en épidémiologie, il est difficile d’établir un lien direct de cause à effet, dès qu’il existe une suspicion, il paraît normal d’agir et d’essayer de limiter les nombreuses prescriptions inutiles », estime le chercheur.
Par J. D.
source:www.francesoir.fr

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