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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

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samedi 1 octobre 2011

Les tranquillisants pourraient provoquer la maladie d’Alzheimer


Selon l’étude publiée mercredi par le professeur Pr Bernard Bégaud, la consommation chronique de tranquillisants augmente le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
C’est une première qui risque de faire du bruit : une étude française montre que la consommation régulière de tranquillisants et de somnifères pourrait déclencher l’entrée dans la maladie d’Alzheimer. Et estime que, chaque année en France, 16.000 à 31.000 cas seraient attribuables à ces traitements par benzodiazépines ou dérivés. En cause, plusieurs dizaines de médicaments comme le Valium, le Xanax, le Lexomil, le Temesta, le Tranxène ou le Stilnox. Publiés mercredi par Sciences et Avenir, ces résultats sont « une vraie bombe » selon le Pr Bernard Bégaud, pharmaco-épidémiologiste, auteur de l’étude (Inserm-Université de Bordeaux). Menée sur 3.777 patients de 65 ans et plus ayant pris des benzodiazépines pendant deux à plus de dix ans, elle démontre que le risque de déclencher la maladie serait accru de 20 à 50 %.

Une proportion très inquiétante si l’on rappelle que 120 millions de boîtes d’anxiolytiques et de somnifères sont vendues dans l’Hexagone chaque année. Et que les Français en consomment cinq à dix fois plus que leurs voisins européens. La population de patients potentiellement concernés est donc très étendue. « C’est un signal très fort, s’alarme le Pr Bégaud. Les autorités doivent réagir. Cela fait neuf études, avec la nôtre, dont la majorité va dans le sens d’une association entre la consommation sur plusieurs années de tranquillisants et somnifères et la maladie d’Alzheimer. »

Jusqu’ici, on savait que ces molécules pouvaient accélérer ou aggraver le développement d’un Alzheimer déjà déclaré. En 2006, un rapport de l’Office parlementaire des politiques de santé sur les médicaments psychotropes soulignait déjà ce problème. Mais jamais l’apparition d’une démence sénile n’avait été évoquée dans leurs potentiels effets secondaires. Pour l’heure, la façon dont agiraient les benzodiazépines sur le cerveau pour augmenter ce risque reste inconnue. Mais « s’il se confirme que les benzodiazépines peuvent provoquer une démence, c’est une information nouvelle et essentielle qui remet complètement en cause nos traitements », réagit Jean-Marc Benkemoun, psychiatre et expert auprès des tribunaux.

En effet, si ces résultats sont validés par la suite de l’étude, toute une culture de la prescription devra être revue. « Je suis extrêmement prudent dans mes prescriptions pour les patients âgés en raison des risques de chute, de confusion, et parce que l’on sait que les benzodiazépines ont des effets sur la mémoire, mais il s’agit d’effets réversibles, poursuit le psychiatre. On sait aussi que ces molécules peuvent aggraver une démence déjà déclarée. Mais je n’ai jamais été alerté sur un lien de causalité entre le Valium ou le Lexomil, par exemple, et Alzheimer. Si c’est le cas, c’est énorme… » Normalement, les prescriptions de ces molécules sont très cadrées : deux semaines pour les hypnotiques, douze semaines pour les anxiolytiques. Mais selon le Pr Bégaud, environ 30 % des plus de 65 ans consomment ce type de médicaments, et le plus souvent de façon chronique. « Si en épidémiologie, il est difficile d’établir un lien direct de cause à effet, dès qu’il existe une suspicion, il paraît normal d’agir et d’essayer de limiter les nombreuses prescriptions inutiles », estime le chercheur.
Par J. D.
source:www.francesoir.fr

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