A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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vendredi 27 novembre 2009

Le grand défi de la maladie d'Alzheimer


L'incidence de la maladie d'Alzheimer augmente avec l'âge. De nombreux traitements sont en développement dans les laboratoires.En France, la maladie d'Alzheimer (MA) est la première cause de dépendance lourde des personnes âgées. Elle touche actuellement environ 850.000 personnes, dont plus de la moitié sont prises en charge par les familles. La prévalence de la maladie s'élève régulièrement avec l'âge pour atteindre pratiquement 30 % des plus de 90 ans.

Les maladies neurodégénératives, dont elle fait partie, sont l'un des plus grands défis lancés à la recherche académique et à l'industrie pharmaceutique. Trois obstacles principaux compliquent la tâche des scientifiques. La MA est une maladie à évolution lente, voire très lente, démarrant probablement à très bas bruit. Les essais cliniques se heurtent à de nombreux obstacles de recrutement et il n'y a pas de bon modèle animal pour vérifier l'efficacité initiale des molécules.L'étude Paquid lancée il y a vingt ans par l'équipe de Jean-François Dartigues à Bordeaux sur une cohorte de près de 3.800 personnes a mis en évidence deux paramètres essentiels. Les premiers troubles cognitifs se déclenchent en moyenne douze ans avant l'apparition des signes de démence observables et le déclin de la mémoire visio-spatiale commence deux ou trois ans avant cette date. Un des enjeux revendiqués par les chercheurs vise à détecter les malades dans les phases très précoces de la maladie, quand les symptômes sont extrêmement faibles et peuvent être facilement confondus avec d'autres troubles mnésiques. Cette détection précoce est destinée à repérer les personnes à risque, dans l'espoir de les traiter rapidement en cas de découverte majeure. Ce scénario a minima semblera très insuffisant aux familles frappées par la maladie. Mais, faute de traitements réellement efficaces disponibles, c'est la démarche préconisée par les spécialistes « en attendant mieux ».
Trouver des volontaires

Cette approche permettrait d'affiner le diagnostic et surtout de déceler les signes avant-coureurs des troubles cognitifs. « La perte de mémoire est un phénomène banal et il souvent difficile de faire la part des choses entre le normal et le pathologique », résume Bruno Dubois, responsable du centre des maladies cognitives à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « Les molécules arrivent. Nous avons 91 essais en cours. Mais nous avons du mal à recruter des patients pour nos essais à des stades présymptomatiques » , ajoute Bruno Vellas, qui dirige le Gérontopôle de Toulouse. Actuellement, 66 nouveaux traitements sont dans les tuyaux des industriels, dont 6 ont atteint la phase 3, ultime étape avant l'obtention du feu vert par les autorités de santé. Signe des temps, 29 molécules (sur 66) sont des médicaments fabriqués par des processus biotechnologiques.

Pour avancer dans leurs travaux, les chercheurs aimeraient convaincre des volontaires aux stades précoces de de la maladie (asymptomatiques) d'accepter de tester des traitements en développement. Une stratégie particulièrement délicate à mettre en place. Peu de patients sont prêts à participer à un essai clinique alors qu'ils ne se sentent pas touchés par la maladie. Parallèlement, une autre chasse aux molécules a commencé : la découverte des traces biologiques (biomarqueurs) qui révèlent l'existence de la maladie dans un organisme. Tous ces travaux devraient déboucher vers 2011 ou 2012.
A. P., Les Echos

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