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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

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samedi 11 avril 2009

Prédire quand les personnes atteintes d'Alzheimer devraient cesser de conduire

WASHINGTON — Des scientifiques tentent de mettre au point des tests indiquant à quel moment les personnes en phase initiale de la maladie d'Alzheimer devraient arrêter de conduire leur véhicule automobile.

Il s'agit de l'une des décisions les plus déchirantes qu'une famille doit prendre, et alors que la maladie d'Alzheimer est diagnostiquée de plus en plus précocement, il peut s'avérer plutôt difficile de déterminer lorsqu'un proche est sur le point de devenir un danger public.

Ajoutez à cela que bien des endroits ne sont pas suffisamment desservis par les transports en commun, et que renoncer à la conduite automobile trop tôt restreint l'indépendance d'une personne, qui autrement pourrait très bien fonctionner pendant plusieurs années.

Selon Jeffrey Dawson, professeur en biostatistique à l'université de l'Iowa, il devrait exister une sorte de compromis entre, d'une part, l'indépendance d'un individu et sa sécurité au volant et, d'autre part, les autres personnes se trouvant sur les routes.

Habituellement, selon les spécialistes, les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer réduisent leur fréquence de conduite, en évitant les routes achalandées, la conduite durant la nuit ou les virages à gauche à une intersection.

Sue Pinder, conseillère pour l'organisation américaine Alzheimer's Association, a récemment renoncé à la conduite en ville, bien que cette décision signifie moins de visites chez sa fille qui vit à Dallas.

Peu après qu'on lui ait diagnostiqué la maladie d'Alzheimer, en 2004, cette femme de 58 ans a signé un formulaire qui désignait son mari comme étant la personne qui décidera à quel moment elle cessera complètement de conduire. Son mari lui a ensuite offert un système de localisation GPS comme cadeau d'anniversaire.

Ce dispositif a aidé Mme Pinder à circuler dans les rues qui ne lui étaient pas familières, après que le couple eut déménagé à West Monroe, en Louisiane, dans le but de se rapprocher d'une autre de leurs filles. "Cela m'a beaucoup aidé et je n'ai pas à m'inquiéter, je peux me concentrer sur ma conduite et non pas sur les directions", a-t-elle admis.

Dans le but de venir en aide à des patients se trouvant dans de telles situations, l'équipe du professeur Dawson a mis au point un examen plutôt complexe qui se déroule derrière le volant.

Il s'agit d'une promenade de 55km sur des routes rurales, résidentielles et urbaines à bord d'une Ford Taurus en mesure d'enregistrer presque le moindre geste posé par le conducteur, un peu comme le font les boîtes noires installées dans les avions. Des caméras de la dimension d'un tube de fard à lèvres ont été positionnées pour que les véhicules roulant en sens inverse puissent également être vus.

Les chercheurs ont fait appel à 40 personnes en phase initiale de la maladie d'Alzheimer détenant toujours leur permis de conduire. Ils ont ensuite comparé les résultats avec ceux obtenus au cours de la même promenade par 115 aînés qui ne sont pas atteints de cette maladie.

Les résultats, publiés dans la revue Neurology, sont frappants. En moyenne, les conducteurs atteints d'Alzheimer ont commis 42 erreurs liées à la sécurité routière, contre 33 pour les autres conducteurs.

Des infractions concernant les voies de circulation - comme les embardées ou rouler plus près de la ligne centrale alors qu'une autre voiture s'approche - figuraient parmi les plus importants problèmes pour les conducteurs atteints d'Alzheimer.

Les erreurs dans leur ensemble augmentaient avec l'âge du conducteur, atteint d'Alzheimer ou pas, soit deux erreurs supplémentaires pour chaque tranche de cinq ans de plus.

Cependant, la conduite de certains patients atteints d'Alzheimer était tout aussi bonne que celle des conducteurs en bonne santé mentale, a affirmé M. Dawson.

En fait, les chercheurs ont découvert qu'échouer à de simples tests de mémoire ne fait aucune différence. Par contre, échouer à des tests neurologiques habituels d'habileté multitâche - ceux qui évaluent si les compétences cognitives, visuelles et motrices d'une personne lui permettent de prendre des décisions rapides - constitue une différence.

La conduite des patients atteints d'Alzheimer qui ont obtenu des résultats moyens ou au-dessus de la moyenne pour ce type de tests était sensiblement la même que celle des conducteurs non atteints, a indiqué Jeffrey Dawson. Mais ceux qui ont obtenu des résultats inférieurs à la moyenne avaient tendance à commettre environ 50 pour cent plus d'erreurs sur la route.

La recherche doit se poursuivre, mais le but ultime est d'en arriver à un test simple mené en cabinet de médecin qui aiderait les patients à savoir à quel moment ils devraient renoncer à conduire une automobile.

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