A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

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samedi 4 avril 2009

la maladie d'Alzheimer:

Qu'est-ce que la maladie d'Alzheimer ?

C'est une maladie qui touche les cellules nerveuses du cerveau. Ces cellules appelées neurones meurent, les médecins disent qu'elles dégénèrent.. Les premières cellules atteintes sont situées dans des zones faisant fonctionner la mémoire. Les troubles de la mémoire sont ainsi les premiers à apparaître : oubli des noms propres, perte d'objets, oubli de rendez-vous... Mais, avec l'âge nous nous plaignons tous plus ou moins de notre mémoire. Après 60 ans, 8 personnes sur 10 se plaignent de leur mémoire et beaucoup craignent que ce soit une maladie d'Alzheimer débutante. Mais, comment savoir alors s'il s'agit d'une maladie d'Alzheimer à son début ou d'un simple oubli sans importance (oubli bénin) normal quand on vieillit ?


Oubli bénin ou maladie d'Alzheimer ?

Ce n'est pas très difficile de distinguer un simple oubli, d'un problème de mémoire lié à une maladie du cerveau comme la maladie d'Alzheimer.
Sans traitement, la maladie d'Alzheimer s'aggrave inéluctablement. Si vous avez des problèmes de mémoire depuis des années et qui ne s'aggravent pas, ce n'est certainement pas grave. Il s'agit en effet de problèmes liés à des difficultés d'attention et de concentration, qui augmentent avec l'âge, et non de problème de mémoire à proprement parler.
Les personnes touchées par la maladie d'Alzheimer se plaignent en général peu de leurs troubles, on a l'impression que la personne atteinte "oublie qu'elle oublie". Ainsi, le plus souvent c'est l'entourage du malade qui est inquiet et qui l'amène consulter le médecin. Les malades consultent rarement seuls.
Cependant si vous êtes inquiet, il est normal de faire tester votre mémoire. Des tests très simples permettent de différencier l'oubli simple, de l'oubli anormal qu'il faut traiter.
Les troubles de la mémoire au début de la maladie d'Alzheimer concernent les faits nouveaux, récents, alors que le souvenir des faits anciens est intact. Pour parler simplement, la personne touchée par la maladie "n'imprime plus".
Le test le plus simple est le test des 5 mots. Le voici décrit très schématiquement. Le médecin vous fait apprendre 5 mots très différents et vous demande quelques minutes plus tard si vous vous en souvenez (restitution des mots) en vous aidant si nécessaire. Lorsque la mémoire est intacte tous les mots sont restitués. S'il existe une erreur "d'impression" des tests plus précis sont alors nécessaires.


Comment fonctionne la mémoire ?

Voici un aperçu très bref du fonctionnement de la mémoire. Pour pouvoir se souvenir d'une information, 3 étapes sont toujours nécessaires. La première étape est appelée encodage ou enregistrement, dans la seconde étape cette information est stockée. Lorsqu'on en a besoin l'information est restituée, on s'en souvient, c'est la troisième étape.
Dans la maladie d'Alzheimer, les deux premières étapes ne fonctionnent plus, il est donc impossible de se souvenir de faits qui n'ont pas pu être stockés dans le cerveau. Les faits récents ne sont ainsi plus mémorisés.


Comment évolue la maladie d'Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer s'aggrave progressivement et constamment. Outre la perte de la mémoire, les facultés de jugement et de raisonnement se détériorent, de même que l'humeur et le comportement. Chaque personne est touchée de façon différente. La maladie évolue plus ou moins vite et les symptômes varient d'une personne à l'autre. Enfin, la maladie fluctue. Un malade qui a oublié un événement important à un moment peut s'en souvenir immédiatement après. Un autre, qui semble être retiré du monde pendant un moment, peut quelques minutes plus tard être tout à fait à l'écoute et bien adapté à la situation.
A son début pendant deux à quatre ans, les pertes de mémoire et les difficultés à se concentrer sont légères. Effectuer des tâches courantes au quotidien (remplir des papiers) et communiquer avec les autres devient difficile, certains mots n'étant pas utilisés correctement. Le caractère est changeant sans raison (sautes d'humeur), les émotions ne sont plus bien maîtrisées (colère excessive). Très souvent, la personne malade se replie sur elle même (apathie) dès le début de la maladie. Elle sort moins, n'a plus envie de voir ses amis, de faire des activités qui lui plaisaient auparavant. Ce manque de motivation est souvent pris pour de la dépression, mais le malade n'est pas triste. Il réagit en fait beaucoup moins aux évènements, tant positifs que négatifs. Le médecin est en général consulté après 2 à 3 ans, lorsque les troubles sont assez visibles pour l'entourage. Ils retentissent dans la vie quotidienne du malade et son comportement est devenu inquiétant. A ce moment, la maladie a déjà souvent des répercussions familiales importantes.
La situation se détériore ensuite progressivement, pendant quelques années. Les trous de mémoire sont plus fréquents et plus importants, le malade ne reconnaît plus ses amis ou sa famille, il ne sait plus s'orienter et n'a plus la notion du temps, sa personnalité change profondément. La personne a alors besoin d'être aidée dans sa vie de tous les jours, elle a du mal à s'habiller, à se laver, à manger.
A un stade avancé de la maladie, une aide permanente est nécessaire. La propreté est défaillante, il existe d'importants troubles de la parole, les mouvements sont de plus en plus difficiles voire impossibles. Cette période dure généralement de un à trois ans jusqu'au décès de la personne.
Il est très important de comprendre que la maladie touche les fonctions intellectuelles mais qu'elle ne touche pas la capacité du malade à éprouver des sentiments comme la joie, la colère, la tristesse, l'amour, la peur, ni de réagir à ces sentiments.
Contrairement à ce que beaucoup croient, les malades souffrent dans leur fort intérieur, ils ont un besoin immense d'être écoutés, entendus, stimulés, sollicités très souvent sur ce qu'ils ressentent, ce qu'ils vivent et sur leurs émotions.


Peut-on ralentir la maladie ?

Les médicaments ne guérissent pas les malades, mais ils ralentissent l'aggravation de la maladie. C'est pour cela qu'il est toujours utile de parler à votre médecin, si vous avez ou si un de vos proches a des troubles de la mémoire afin de déceler la maladie le plus tôt possible et de la traiter.
Les médicaments disponibles aujourd'hui agissent sur une substance du cerveau appelé acétylcholine. Cette substance, en quantité insuffisante chez les patients atteints par la maladie d'Alzheimer, permet aux cellules du cerveau de fonctionner correctement. C'est un messager chimique appelé neurotransmetteur (neuro = cellules nerveuses ou neurones, transmetteurs = qui transmet des signaux. Les traitements utilisés aujourd'hui ont pour but d'augmenter les quantités d'acétylcholine du cerveau afin d'améliorer son fonctionnement.
Le malade bénéficiera aussi d'une prise en charge non médicamenteuse tout aussi fondamentale : la rééducaction et la stimulation constituent des techniques d'intervention cognitive visant à faire acquérir le non-acquis, développer l'acquis, et réactiver les acquis. Il s'agit d'utiliser au mieux les ressources résiduelles par des stratégies rééducatives spécifiques adaptées au cas particulier de chaque patient.


Comment reconnaître la maladie d'Alzheimer ?

Si vous pensez que vous ou l'un de vos proches a peut être une maladie d'Alzheimer, voici une liste de signes qui s'observent au cours de la maladie. Répondez aux questions suivantes avant d'aller consulter votre médecin :
- Posez-vous souvent la même question ?
- Oubliez-vous quel jour nous sommes ?
- Oubliez-vous le contenu d'un texte que vous venez tout juste de lire ?
- Vous arrive-t-il de ne plus savoir comment rentrer chez vous ?
- Confondez-vous le nom des couleurs ?
- Vous arrive-t-il de ne pas vous habiller de la façon appropriée, de porter un manteau en plein été ou un maillot de bain alors qu'il neige dehors ?
- Vous arrive-t-il de faire du ménage et de ne plus savoir où vont les objets ?
- Vous arrive-t-il de ne pas mettre les choses à leur place ou de ranger des objets à des endroits inappropriés (mettre votre montre dans le sucrier, par exemple) ?
- Avez-vous des sautes d'humeur (passez-vous parfois de la colère au fou rire en un instant) ?
- Constatez-vous des changements de votre personnalité (extraverti(e) et confiant(e) à une personnalité introverti(e) et timide) ?
- Avez-vous du mal à préparer les repas ?
- Vous arrive-t-il de ne pas savoir quoi faire d'une facture ?
- Avez-vous de la difficulté à concevoir ce qu'est un anniversaire de naissance ?
- Vous arrive-t-il de manquer d'initiative et de vous en remettre à d'autres pour faire une promenade ou jouer aux cartes, par exemple ?


Comment aider le malade ?

La maladie d'Alzheimer perturbe gravement le fonctionnement psychologique du malade et sa relation avec les autres. Assister à la déchéance intellectuelle et physique d'un être cher est une épreuve hors du commun, bouleversante.
La maladie est lourde à supporter pour l'entourage. Prendre soin d'une personne ayant une maladie d'Alzheimer n'est ni simple ni facile. Cela demande du temps, du moral, beaucoup d'énergie et de patience. Il est ainsi nécessaire non seulement d'aider le patient, mais aussi de soutenir ceux qui l'aident (les aidants) pour leur éviter de craquer ou de maltraiter le malade.
Comprendre la maladie et ses conséquences est essentiel pour l'entourage (conjoint, enfants, gendre et belle fille, petits enfants.) afin d'aider au mieux le patient. Une association comme France Alzheimer, présente dans toute la France, est une aide précieuse pour les malades et leur famille. Les réunions d'aidants, qu'elle organise dans ses antennes locales, permettent aux familles confrontées aux mêmes problèmes de partager leur vécu, de savoir comment les autres y font face, d'échanger, de parler, d'être écouté et de déculpabiliser.
L'entourage doit en effet apprendre à s'adapter aux troubles du patient, ce n'est pas facile : comment communiquer avec lui, comment aménager son domicile, comment réagir face à son anxiété, à l'agressivité ou à l'agitation, comment le protéger, comment trouver les aides nécessaires.
Le besoin principal des familles est de pouvoir disposer de moments de répit. Il existe pour cela différentes possibilités : une ou deux journées par semaine d'accueil en hôpital de jour ou en Centre de jour, hébergement pendant une ou plusieurs semaines par an dans une institution.


Comment prendre soin de soi ?

Pour continuer durant plusieurs années à prendre soin du malade, il est essentiel que l'aidant prenne d'abord soin de lui-même.
Voici quelques conseils si vous êtes l'aidant principal.
Il est difficile, mais important d'admettre que la maladie va s'aggraver. Il faut ainsi apprendre à percevoir celui qui est malade comme il est et non plus comme il était, comme on aimerait qu'il soit.
Apprenez à ne pas dépasser vos limites. Des choix sont à faire sur les choses les plus importantes à faire pour vous dans la journée.
N'hésitez pas à demander de l'aide. Une demande d'aide n'est pas un échec, c'est normal quand on s'occupe d'un patient Alzheimer. Pour cela, il est nécessaire d'accepter de "partager" votre malade avec d'autres membres de la famille et des professionnels.
Ne culpabilisez pas à propos de ce que vous ressentez, ce que vous faites est difficile. Il est normal que vous ressentiez des sentiments contradictoires dans une même journée, mais difficiles à vivre en même temps. Tous les aidants, comme vous, passent par toute une gamme d'émotions.
Ne vous négligez pas, pensez aussi à vous et à votre santé, prenez du temps pour vous, pour vous reposer. Des moments de détente vous sont nécessaires. Si vous avez des difficultés parlez-en, exprimez les. Continuez à faire les choses que vous aimez et ne vous isolez pas.

source: www.pfizer.fr

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