A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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mercredi 15 février 2012

Il combat les maladies au coeur de l'ADN

Pour Philippe Froguel et son équipe de l'institut de biologie de Lille, c'est en étudiant notre code génétique qu'on guérira demain le diabète, l'obésité et peut-être un jour le cancer. Lundi, il a lancé un plan de recherche sur neuf ans. Diabète, obésité, Alzheimer... Contre certaines maladies, les médecins restent en partie impuissants. Une fatalité ? Pas pour Philippe Froguel. À l'institut de biologie de Lille, il pense pouvoir donner un coup d'avance à la science en traquant les maladies à la source, c'est-à-dire dans notre code génétique. « On est vraiment dans une stratégie de guérison », explique le chercheur, qui a lancé lundi un plan de recherche Equipex sur neuf ans (lire l'encadré). « Aujourd'hui, il y a plein de gens qui ont Alzheimer, d'autres qui souffrent d'autre chose, et on leur propose les mêmes traitements » , déplore Philippe Froguel, qui travaille sur des traitements efficaces à 100 %. Bien sûr, cela prendra du temps, mais ce Parisien installé il y a quinze ans à Lille a déjà fait ses preuves : « Notre groupe a trouvé il y a quelques années des causes de diabète qui touchaient des enfants ». Le traitement par insuline ne fonctionnait pas bien, et son équipe a trouvé un remède. En 2008, à la tête d'une équipe franco-britannique, il avait déjà identifié un gène déterminant pour comprendre le développement de l'obésité. Comment ça marche ? « On regarde les anomalies présentes dans l'ADN, en le comparant avec un code de référence, et en fonction de ça on va proposer des traitements spécifiques ». Les anomalies s'expliquent par des « mutations », c'est-à-dire des altérations du code génétique des malades. Examiner l'ADN, une démarche logique, si on s'intéresse à des maladies dont on soupçonne une cause génétique. Encore fallait-il que la technologie suive : il y a dix ans, procéder au séquençage des gènes d'un individu prenait des mois et coûtait plusieurs centaines de milliers de dollars. Plus maintenant : il y a moins de trois semaines, au Forum économique mondial de Davos, un ingénieur américain a présenté une machine permettant, selon lui, de faire ce travail « pour moins de mille dollars et en deux heures ». « La façon dont on fait de la génétique clinique a vécu », a expliqué Philippe Froguel dans son discours de lancement du programme Equipex. Accélérer les diagnostics Ce changement de donne technologique a déjà commencé à révolutionner la médecine, et pas seulement dans la perspective de nouveaux médicaments. Il permettra au malade de savoir immédiatement de quel type de cancer il souffre, accélérant les traitements et donc les chances de guérison. Les efforts du professeur Froguel font de Lille une ville-pionnère de la recherche génétique. « Dans cette région, on a assisté à partir de rien au développement de quelque chose d'extrêmement compétitif au niveau européen et français », se félicitait-il lundi. Les applications pratiques de ses recherches sont déjà utilisées à l'hôpital, à Lille. « Aujourd'hui c'est long, mais l'idée est de répondre très vite aux patients », espère Philippe Froguel. Médecin de formation, le chercheur ne perd pas de vue les malades. source: www.nordeclair.fr

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