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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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dimanche 28 avril 2013

Une piqûre vite oubliée?

Selon des indices qui s’accumulent, subir une anesthésie générale pourrait favoriser le développement de la maladie d'Alzheimer
L'anesthésie générale accélérerait et exacerberait l'une des principales manifestations de l'alzheimer. Il s'agit là d'une nouvelle préoccupante compte tenu du fait qu'une population vieillissante est plus susceptible de passer sous le bistouri et que le nombre de cas d'alzheimer monte en flèche.

Voilà l'un des éléments du bilan dressé par quatre chercheurs qui ont passé en revue les études décrivant les effets de l'anesthésie sur l'alzheimer. Alexis Bretteville, Maya Dickler et Emmanuel Planel, de la Faculté de médecine, et Robert Whittington, de la Columbia University, présentent le fruit de leur travail dans un article mis en ligne le 25 mars par la revue Progress in Neuro-Psychopharmacology & Biological Psychiatry.

L'une des principales manifestations de l'alzheimer est la formation d'enchevêtrements dans les neurones. Ce problème serait causé par une agrégation des microtubules. Ces structures servent à la fois de squelette cellulaire et de rails pour transporter des molécules à l'intérieur de la cellule. Normalement, la cohésion d'un réseau de microtubules est renforcée par des protéines nommées tau. Chez les personnes souffrant d'alzheimer, une altération chimique de ces protéines (hyperphosphorylation) fragiliserait l'ensemble. «Les autopsies montrent que l'abondance des enchevêtrements est bien corrélée avec la diminution des fonctions cognitives chez les humains et les modèles animaux», signale Emmanuel Planel.

En 2009, le professeur Planel et ses collaborateurs ont découvert que la baisse de température corporelle entraînée par l'anesthésie générale était en partie responsable de l'altération des protéines tau. Pour chaque baisse de 1 degré Celsius, l'hyperphosphorylation augmentait de 80% chez les souris. Plus ces animaux avaient atteint un stade avancé de la maladie, plus la production de protéines altérées était grande.

Depuis, des études réalisées sur des animaux indiquent que même sans baisse de température corporelle, l'administration d'un anesthésiant par voie sanguine ou respiratoire peut accroître la formation d'enchevêtrements. «L'anesthésique semble avoir un effet direct qui est accru par l'hypothermie», résume le chercheur.

Il y aurait présentement 36 millions de personnes atteintes d'alzheimer dans le monde. Si aucun traitement n'est mis au point, ce chiffre pourrait quadrupler d'ici 2050. Par ailleurs, 234 millions de patients subissent une chirurgie majeure sous anesthésie chaque année, et le vieillissement de la population n'arrangera pas les choses.

«Pour le moment, aucune étude n'a établi de lien de causalité entre l'anesthésie générale et l'alzheimer, rappelle le professeur Planel. Par contre, il semble plausible que l'anesthésie puisse exacerber les symptômes de la maladie. C'est pourquoi nous tentons de déterminer si certains anesthésiants causent moins d'hyperphosphorylation. Nous sommes aussi sur la piste de molécules qui pourraient être administrées aux patients au moment de la chirurgie afin de prévenir les dommages aux protéines tau.»

source: www.lefil.ulaval.ca

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