A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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lundi 10 décembre 2012

Alzheimer - Vision d’une maladie en transformation

La vitamine K serait intéressante pour préserver la mémoire Bron — Entraînement de la mémoire, vitamine K, Kinect et diagnostic précoce ; voilà quelques-uns des sujets abordés lors du colloque La maladie d’Alzheimer : du génome au comportement, tenu à l’Institut des sciences cognitives de Bron, les 19 et 20 novembre. Alors que les gens atteints de la maladie d’Alzheimer montrent généralement moins d’activation cognitive, on a remarqué que les gens aux stades légers de la maladie ont souvent une activation accrue. « C’est une forme de compensation, et au fur et à mesure que la maladie évolue, on assiste à un effondrement de ce phénomène et on va vers une hypoactivation », a expliqué Sylvie Belleville, directrice de la recherche à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Avec son équipe, elle a conçu un programme d’entraînement de la mémoire avec des exercices à réaliser à la maison pour favoriser ce processus naturel de compensation. « On a observé que l’entraînement améliorait la mémoire, indique-t-elle. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique, on a vu après l’entraînement une augmentation de l’activation dans des régions qui n’étaient pas mobilisées par la tâche avant l’intervention. Un réseau neuronal alternatif situé généralement dans les régions intactes prendrait donc la relève des régions atteintes. » Son équipe de recherche ne sait pas encore si le processus de compensation peut repousser le diagnostic de maladie d’Alzheimer. « Mais on sait que même de courtes activités d’entraînement de la mémoire réduisent les symptômes de l’Alzheimer », précise Mme Belleville, qui est également professeure titulaire au département de psychologie de l’Université de Montréal. Le rôle de la vitamine K En matière d’alimentation, Guylaine Ferland, chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et à celui de l’hôpital du Sacré-Coeur, est venue parler de vitamine K. On la retrouve dans les légumes d’un vert très foncé comme le brocoli, le brocoli-rave (rapini) et les épinards. D’après une de ses études, la vitamine K serait particulièrement intéressante pour préserver la mémoire. « Chez les participants jouissant du statut vitaminique K le plus élevé, on a vu une performance supérieure en mémorisation », affirme celle qui est également professeure au département de nutrition de l’Université de Montréal. L’hypothèse veut que la vitamine K joue un rôle dans la consolidation de la trace mnésique. « Nos travaux se poursuivent, précise-t-elle. Nous ne sommes pas convaincus non plus que la vitamine K ne pourrait pas avoir un impact sur les fonctions cognitives. » Les recherches se poursuivent également dans l’évaluation des comportements. Par exemple, Philippe Robert, coordonnateur du Centre de mémoire de ressources et de recherche du centre hospitalier universitaire de Nice, a expliqué comment on peut mettre les nouvelles technologies au service des patients. « Dans une clinique de mémoire, nous avons recréé un appartement où on captait tout par une caméra qui montrait un avatar de l’individu, indique-t-il. Nous demandions au patient de réaliser ses activités quotidiennes. On voyait comment il se débrouillait et on notait différents éléments comme la vitesse, l’ordre dans lequel il réalisait les tâches demandées, les omissions, etc. » Il est aussi possible d’utiliser de l’équipement non professionnel à des fins d’évaluation. « Par exemple, la Kinect [un périphérique de Xbox 360 qui réagit aux mouvements] permet au patient de jouer chez lui à des jeux comme les quilles. Le patient bouge, il est stimulé, et en plus, le clinicien peut avoir facilement accès en temps réel aux données. On pourra aussi utiliser à l’avenir ces nouvelles technologies pour faire jouer les patients à des jeux qui stimulent la mémoire et les fonctions cognitives. » Diagnostic et traitement précoces L’an dernier, les critères de la maladie d’Alzheimer ont été élargis et ils permettent maintenant un diagnostic plus précoce, bien avant le stade de la démence. « Le système de santé accueille donc de nouveaux types de patients qui sont de plus en plus jeunes », est venu expliquer Serge Gauthier, directeur de l’Unité de recherche sur la maladie d’Alzheimer au Centre McGill d’études sur le vieillissement. « Avec la maladie d’Alzheimer, il y a une longue phase à traverser avant d’arriver au stade de la démence », a indiqué Joël Ménard, directeur du Plan Alzheimer mis en place en France par Nicolas Sarkozy en 2008. Serge Gauthier croit qu’en matière de traitement, les nouveaux médicaments viseront davantage le stade précoce de la maladie. « Ces types de molécules, si elles sont approuvées, présenteront toutefois beaucoup de risques, elles seront complexes à utiliser et dispendieuses », a expliqué le professeur de l’Université McGill. « Il faudra aussi déterminer à quel moment il sera faisable, rentable et éthique d’intervenir, précise Joël Ménard. Pour y arriver, il faudra des stratégies de recherche fortes, des études de qualité qui nous donneront des renseignements complémentaires. » Collaboratrice source:www.ledevoir.com

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