A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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samedi 24 septembre 2011

De nouveaux critères distinguent trois stades d'évolution de la maladie

En quelques décennies, la maladie d'Alzheimer est passée d'une absence de reconnaissance à une banalisation. Cela n'empêche pas le public et beaucoup de professionnels de santé de mal connaître la réalité de cette pathologie. Il y a souvent confusion avec d'autres formes de démence ou avec le vieillissement en général. Certains se demandent même si le terme maladie d'Alzheimer n'est pas simplement l'appelation technique du gâtisme, une conséquence du vieillissement considérée autrefois comme normale.

« Il y a quelques années, on mélangeait tout, reconnaît Bruno Dubois, neurologue, directeur de l'Institut de la mémoire de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Mais on a fait des progrès considérables. S'agissant des symptômes, il n'y a pas lieu de s'inquiéter si on égare ses clefs. Ce qui caractérise le patient atteint de cette maladie, c'est justement que ses pertes de mémoire ne le préoccupent pas. Si elles se combinent en outre à des modifications de l'humeur ou du comportement, là on a intérêt à consulter », poursuit Bruno Dubois.

Les nouveaux critères en vigueur depuis mai dernier distinguent trois stades dans la maladie avec un continuum évolutif : un stade préclinique où il y a déjà des lésions cérébrales mais aucun symptôme clinique, le stade dit des « troubles cognitifs légers » qui n'a pas de retentissement sur la vie quotidienne et, enfin, le stade de la démence qui se caractérise par des troubles du langage, de la mémoire et des fonctions exécutives altérant l'autonomie de la personne.
Des « vaccins » à l'étude

Dès le stade des troubles légers, et a fortiori au stade le plus avancé, un diagnostic peut être fait. Il combine l'étude de biomarqueurs (dosage de la protéine tau et d'un peptide béta-amyloïde dans le liquide cérébrospinal) et une mesure du volume de l'hippocampe (structure cérébrale qui s'atrophie avec la maladie) avec des tests cognitifs. Grâce à ces éléments, il est aujourd'hui possible de distinguer avec une quasi-certitude la maladie d'Alzheimer des autres démences. Et des recherches sont actuellement en cours, notamment à l'Institut de la mémoire, pour rendre le diagnostic encore moins invasif (identification de biomarqueurs sanguins) et plus précis (élaboration d'un logiciel de comparaison volumétrique des hippocampes).

Le stade préclinique reste en revanche problématique. « En l'absence de traitement curatif, il n'y a aucun intérêt sur un plan thérapeutique à diagnostiquer les malades à ce stade », explique Catherine Belin, neurologue. De plus, le passage du stade préclinique au suivant ne semble pas inéluctable, si on se base sur l'étude post mortem d'un certain nombre de cerveaux. Le diagnostic à un stade préclinique n'a en fait d'intérêt que dans le cadre de la recherche de nouveaux traitements, comme les « vaccins » actuellement à l'étude, dont celui de Roche. En effet, avec les pistes actuelles basées sur l'immunothérapie, il semble qu'on ait d'autant plus de chances d'enrayer la maladie qu'on intervient précocement. D'où la nécessité de recruter des patients à un stade précoce pour tester les produits en développement. Mais alors comment les choisir, puisqu'ils sont asymptomatiques ? Et qu'est-ce qui peut motiver des individus à participer ?
C. D., Les Echos
source: www.lesechos.fr

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