A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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mardi 20 septembre 2011

Alzheimer, vivre avec la mémoire qui s'efface

Alzheimer, vivre avec la mémoire qui s'efface
SOPHIE GUIRAUD



"J’ai des amis médecins, je sais qu’il n’y a rien à faire". Il n’est pas fataliste, Paul. Mais quand les premiers défauts de mémoire sont apparus chez son épouse, il y a quatre ans, quand le scanner a confirmé les craintes, ce retraité hyperactif de Montpellier a redoublé d’attentions pour sa compagne. Alzheimer, il n’en parle pas. "Une maladie apparentée", dit-il. Lui était dans l’éducation nationale, elle dans la santé. La maladie a frappé là où on ne l’attend pas : milieu intellectuel, vie sociale et familiale intense.

"C’est de plus en plus le cas. On n’est plus dans les stéréotypes des premiers diagnostics", souligne Catherine François, ergothérapeute au service de soins infirmiers à domicile, Gammes, envoyé au domicile du couple pour quinze séances d’évaluation de la situation, destinées à assurer un maintien à domicile des malades. Dans l’Hérault, trois structures viennent d’être conventionnées par l’Agence régionale de santé pour remplir cette nouvelle mission prévue par le dernier plan Alzheimer (2). Un dispositif précieux, pris en charge à 100 % par l’assurance-maladie sur prescription d’un médecin, désormais généralisé en France après avoir été expérimenté par quelques unités pilotes comme la Croix-Rouge de Nîmes. En phase avec l’esprit de la journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, mercredi prochain, placée sous le signe de "l’amélioration de la vie des malades et des aidants".

En l’absence de thérapie miracle, les actrices du médico-social en sont persuadées , on contient la maladie. "Si on intervient tôt, on stimule les capacités restantes. On ne dit pas qu’on va éradiquer ou stopper la maladie. On n’en sait rien". Les objectifs sont modestes et adaptés au cas par cas : aménager le domicile, permettre à une personne de faire ses courses, sa toilette, la cuisine. Surtout, accompagner les aidants, répondre à leurs incompréhensions, contenir leur angoisse.

Paul, époux d’une malade Paul, lui, se dit serein. "L’autre jour, une amie m’a appelé pour me demander si je n’avais pas besoin d’aide psychologique, ça m’a fait sourire. Moi, je relativise, je ne dramatise pas. Je m’interdis de tomber dans la plainte. Je suis d’un naturel positif, et ça va parce que mon épouse l’est aussi". confie-t-il. Même si le quotidien est "difficile", aujourd’hui.

Son épouse ne conduit plus, ne part plus seule chez sa fille, ne répond plus au téléphone, ne sait plus quoi faire des pommes de terre qu’elle commence à éplucher, ne fait plus le café. Paul lance les lessives, aide, si besoin, à se coiffer et se maquiller. L’entourage est complaisant : "On est entouré de très bons copains. À notre âge, tout le monde a quelque chose". "Ce qui peut se passer après, je ne sais pas", glisse Paul qui affiche un indéfectible sourire. "Je vis le moment présent".

source: www.midilibre.fr

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