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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

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lundi 9 mai 2011

Un nouveau test sanguin pourrait détecter l'Alzheimer, selon des chercheurs

TORONTO — Des chercheurs canadiens ont mis au point un test sanguin qui pourrait un jour aider à diagnostiquer la maladie d'Alzheimer, même au tout début, offrant ainsi une plus longue période pour utiliser des médicaments afin d'en freiner la progression.

Les scientifiques tentent depuis des années de concevoir un test de dépistage définitif pour la maladie d'Alzheimer, une forme de démence progressive qui ne peut actuellement être confirmée que par l'analyse des tissus cérébraux après la mort.

Des chercheurs du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont cependant créé un test qui mesure les niveaux de DHEA dans la sang, soit le taux d'une hormone naturellement produite par le corps et qui possèderait des propriétés anti-âge.

«Nos études cliniques démontrent qu'un test sanguin non-intrusif, basé sur un processus biochimique, pourrait être utilisé avec succès pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer au début de la maladie et la différencier d'autres types de démences», a déclaré Vassilios Papadopoulos, le directeur de l'Institut de recherche du CUSM.

Le test nécessite l'exécution d'une réaction chimique, appelée oxydation, au sein d'un échantillon de sang. L'oxydation déclenche la production de DHEA, ou déhydroepiandrosterone.

Le Dr Papadopoulos ajoute que des quantités additionnelles de ce stéroïde doivent être produites à partir d'un précurseur de la DHEA qui est présente dans le sang, bien que des chercheurs n'aient pas encore identifié ce dont il s'agit.

Dans une étude publiée dans l'édition de ce mois-ci du Journal of Alzheime'rs Disease, les chercheurs détaillent la façon dont ils ont testé les échantillons sanguins de 86 personnes.

Environ la moitié d'entre elles étaient susceptibles de souffrir de la maladie d'Alzheimer, selon des symptômes cognitifs et cliniques, tandis qu'un nombre égal de gens servaient de groupe de contrôle en santé choisis en raison de leur âge et de leur sexe.

Exposé à l'oxydation, le sang des personnes en santé démontrait une hausse des niveaux de DHEA indiquant que le précurseur non-identifié était présent. La réaction chimique n'a toutefois pas déclenché une hausse notable des taux de DHEA dans le sang des patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

Chez les patients affectés par une forme sévère de la maladie, aucune hausse du taux de DHEA n'a été détectée, a expliqué, mercredi, M. Papadopoulos, en entrevue à partir de Montréal. «Si vous observez des patients atteints de formes modérées ou légères d'Alzheimer, vous en trouverez un peu, mais pas au même niveau que chez un patient normal.»

De plus, affirme-t-il, il existe une corrélation claire entre l'incapacité de produire de la DHEA via l'oxydation dans le sang et le niveau de déficience cognitive constaté chez les patients.

«Nous avons démontré que nous pouvions, de façon précise et répétée, détecter la maladie d'Alzheimer avec de petits échantillons de sang. Ce test a également permis d'établir des différents diagnostics lors des premières étapes de la maladie, indiquant qu'il peut être utilisé comme méthode pour diagnostiquer la maladie lorsqu'elle commence à se développer.»

Le Dr Papadopoulos et son équipe ont commencé à recueillir davantage d'échantillons sanguins — ils en ont déjà près de 400 d'autres patients atteints d'Alzheimer — et recruteront un nombre égal de sujets cognitivement sains pour une étude plus large de leur test, pour voir s'ils peuvent reproduire les résultats initiaux.

M. Papadopoulos estime cependant qu'il reste beaucoup d'étapes à franchir avant qu'un tel test puisse être distribué sur le marché et utilisé pour détecter la maladie dévastatrice et potentiellement fatale chez la population.

Si le test s'avère outil efficace pour la maladie d'Alzheimer, il pourrait également être utilisé lors d'études cliniques pour vérifier si des médicaments expérimentaux ont un effet.

Le Dr Papadopoulos explique d'ailleurs que les gens s'interrogent souvent sur l'utilité, pour une personne, d'apprendre qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer, alors qu'il n'existe aucun remède ou médicament qui peut stopper efficacement la maladie.

«Je crois que la meilleure réponse consiste à remonter dans le temps», répond-t-il, soulignant que le cancer du sein était presque toujours fatal il y a 30 ans, mais qu'il existe aujourd'hui un fort taux de guérison. Il y a 50 ans, il y avait bien peu à faire pour freiner la solidification des artères qui menait aux crises cardiaques et au AVC. Mais aujourd'hui, des médicaments comme les statines peuvent prévenir ou du moins ralentir les dommages aux vaisseaux sanguins.

Un test pour identifier la maladie est un premier pas essentiel pour mieux cerner le moment ou la maladie d'Alzheimer débute et ce qui en provoque l'apparition. «Ensuite, des traitements peuvent être développés, traitements qui ne vous ramèneront peut-être pas à la normale, mais qui vous aideront à stabiliser, à freiner la progression de la maladie.»

Dans l'avenir, un test basé sur la DHEA pourrait être l'un des nombreux tests pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer, de la même façon que le sang est testé pour détecter différentes substances déterminant les risques de maladie cardiovasculaire chez un patient, affirme M. Papadopoulos.

«Je ne sais pas si un patient de 50 ans devra éventuellement passer un test de ce genre. Le temps nous dira lorsque cela sera possible.»

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