Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006
Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.
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Aucun traitement ne peut, pour l'instant, soigner efficacement cette
maladie, mais de nouvelles molécules sont actuellement à l'essai.
À l'heure actuelle, il n'existe aucun
traitement capable de guérir la maladie d'Alzheimer, ni même d'empêcher
sa progression. D'où la motivation de très nombreuses équipes de
recherche désireuses de trouver "la" molécule tant attendue, celle qui
permettrait aux patients, et à leurs familles, de voir enfin l'avenir
d'un meilleur oeil. Le sujet sera notamment abordé samedi, lors de la
journée mondiale de lutte contre cette affection, par les spécialistes
et les chercheurs réunis par la Ligue européenne contre la maladie
d'Alzheimer (Lecma).
Cette dernière organise une conférence grand public sur le sujet* et a
conçu, à cette occasion, un film scientifique en images de synthèse pour
permettre à tous de comprendre les mécanismes impliqués dans la
maladie.
Des médicaments jugés dangereux
Après avoir suscité des espoirs, les quatre médicaments
commercialisés aujourd'hui pour soigner la maladie d'Alzheimer
(donépézil, galantamine, rivastigmine et memantine) sont désormais jugés
coûteux, inefficaces, voire dangereux. Largement prescrits il y a
quelques années - 4,1 millions de boîtes vendues en 2011 -, ils sont
désormais en disgrâce, en raison de leur manque d'efficacité sur
l'amélioration des fonctions cognitives. Par ailleurs, ils ne permettent
pas de retarder l'entrée en institution. Néanmoins, certains
spécialistes continuent à les défendre, arguant d'un effet certes
"modeste" mais pour autant réel chez les personnes traitées à un stade
très précoce de leur maladie et dans le cadre d'une prise en charge
globale.
Le problème, c'est que leur prise s'accompagne d'un risque d'effets
indésirables sérieux, liés aux fréquentes maladies associées et aux
interactions médicamenteuses. Les surrisques cardiovasculaires
(syncopes, ralentissement du rythme cardiaque) aboutissent à une
augmentation du nombre de poses de pacemaker, de chutes et de fractures
de hanche. C'est d'ailleurs pourquoi la commission de transparence de la
Haute Autorité de santé a rendu un avis fin 2011 stipulant que "la
prescription de ces médicaments censés atténuer les symptômes de la
maladie soit limitée à six mois".
Dépister le plus précocement possible
Il est donc, plus que jamais, indispensable de mettre au point des
médicaments ciblés sur les deux types de lésions cérébrales de la
maladie d'Alzheimer, les protéines amyloïdes - qui forment les plaques
séniles - ou la protéine Tau - qui s'accumule dans les neurones. "De
très nombreuses molécules sont à l'essai, entre la phase 1 (celle qui
permet d'étudier la tolérance) et la phase 3 (celle qui prouve
l'efficacité et précède la demande d'autorisation de mise sur le
marché)", note Maï Panchal, coordinatrice scientifique de la Lecma, qui
se réjouit de la synergie européenne dans la recherche.
Le professeur Bruno Dubois (neurologue, responsable du Centre des
maladies cognitives et comportementales, à l'hôpital de la Salpêtrière à
Paris) précise : "Avec des techniques d'imagerie comme le PET scan, on
voit une diminution des lésions cérébrales au cours du temps chez les
patients qui reçoivent des produits actifs, alors que l'augmentation se
poursuit sous placebo. Il y a donc un effet biologique formel. Ce qui
est décevant, c'est que cela ne se traduit pas par une réduction des
symptômes de la maladie. Or on ne cherche pas à soigner des lésions mais
à améliorer des malades." C'est pourquoi l'objectif prioritaire est de
dépister le plus précocement possible cette maladie, afin de pouvoir
proposer un traitement au tout début des symptômes, voire avant. Même si
l'espoir est réel, le chemin risque d'être encore bien long.
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