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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

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vendredi 27 septembre 2013

Alzheimer : bientôt des médicaments ciblés ?

Le Point.fr - Publié le

Aucun traitement ne peut, pour l'instant, soigner efficacement cette maladie, mais de nouvelles molécules sont actuellement à l'essai.

À l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement capable de guérir la maladie d'Alzheimer, ni même d'empêcher sa progression. D'où la motivation de très nombreuses équipes de recherche désireuses de trouver "la" molécule tant attendue, celle qui permettrait aux patients, et à leurs familles, de voir enfin l'avenir d'un meilleur oeil. Le sujet sera notamment abordé samedi, lors de la journée mondiale de lutte contre cette affection, par les spécialistes et les chercheurs réunis par la Ligue européenne contre la maladie d'Alzheimer (Lecma). Cette dernière organise une conférence grand public sur le sujet* et a conçu, à cette occasion, un film scientifique en images de synthèse pour permettre à tous de comprendre les mécanismes impliqués dans la maladie.

Des médicaments jugés dangereux

Après avoir suscité des espoirs, les quatre médicaments commercialisés aujourd'hui pour soigner la maladie d'Alzheimer (donépézil, galantamine, rivastigmine et memantine) sont désormais jugés coûteux, inefficaces, voire dangereux. Largement prescrits il y a quelques années - 4,1 millions de boîtes vendues en 2011 -, ils sont désormais en disgrâce, en raison de leur manque d'efficacité sur l'amélioration des fonctions cognitives. Par ailleurs, ils ne permettent pas de retarder l'entrée en institution. Néanmoins, certains spécialistes continuent à les défendre, arguant d'un effet certes "modeste" mais pour autant réel chez les personnes traitées à un stade très précoce de leur maladie et dans le cadre d'une prise en charge globale.
Le problème, c'est que leur prise s'accompagne d'un risque d'effets indésirables sérieux, liés aux fréquentes maladies associées et aux interactions médicamenteuses. Les surrisques cardiovasculaires (syncopes, ralentissement du rythme cardiaque) aboutissent à une augmentation du nombre de poses de pacemaker, de chutes et de fractures de hanche. C'est d'ailleurs pourquoi la commission de transparence de la Haute Autorité de santé a rendu un avis fin 2011 stipulant que "la prescription de ces médicaments censés atténuer les symptômes de la maladie soit limitée à six mois".

Dépister le plus précocement possible

Il est donc, plus que jamais, indispensable de mettre au point des médicaments ciblés sur les deux types de lésions cérébrales de la maladie d'Alzheimer, les protéines amyloïdes - qui forment les plaques séniles - ou la protéine Tau - qui s'accumule dans les neurones. "De très nombreuses molécules sont à l'essai, entre la phase 1 (celle qui permet d'étudier la tolérance) et la phase 3 (celle qui prouve l'efficacité et précède la demande d'autorisation de mise sur le marché)", note Maï Panchal, coordinatrice scientifique de la Lecma, qui se réjouit de la synergie européenne dans la recherche.
Le professeur Bruno Dubois (neurologue, responsable du Centre des maladies cognitives et comportementales, à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris) précise : "Avec des techniques d'imagerie comme le PET scan, on voit une diminution des lésions cérébrales au cours du temps chez les patients qui reçoivent des produits actifs, alors que l'augmentation se poursuit sous placebo. Il y a donc un effet biologique formel. Ce qui est décevant, c'est que cela ne se traduit pas par une réduction des symptômes de la maladie. Or on ne cherche pas à soigner des lésions mais à améliorer des malades." C'est pourquoi l'objectif prioritaire est de dépister le plus précocement possible cette maladie, afin de pouvoir proposer un traitement au tout début des symptômes, voire avant. Même si l'espoir est réel, le chemin risque d'être encore bien long.

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