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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

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vendredi 13 juillet 2012

Alzheimer : l'idée du besoin de détection précoce renforcée


Ce sont de nouvelles avancées dans la connaissance de la maladie d'Alzheimer, pathologie neurodégénérative pour laquelle il n'existe toujours pas de traitement susceptible de stopper sa progression. Deux études, publiées mercredi 11 juillet, pourraient être des guides précieux pour tester de nouveaux médicaments, toutes deux renforçant l'idée de l'importance d'une détection précoce de la maladie. La première, publiée dans le New England Journal of Medicine, a été menée par l'équipe de l'école de médecine de l'université de Washington, à Saint-Louis, dans le Missouri. Elle démontre que les premiers changements liés à la maladie d'Alzheimer commencent à se développer chez les personnes génétiquement prédestinées vingt-cinq ans avant le début des problèmes de mémoire et du déclin des capacités de réflexion associées. Cette étude présente une chronologie de ces évolutions. La plus précoce (vingt-cinq ans en amont) est la baisse des niveaux de béta-amyloïdes dans le liquide céphalo-rachidien. Ces protéines, qui siègent entre les cellules du cerveau, sont une des causes principales de la maladie d'Alzheimer. D'autres changements sont visibles quinze ans avant : les protéines béta-amyloïdes deviennent visibles sur un scanner du cerveau, les niveaux de protéine tau, qui entraînent une dégénérescence neurofibrillaire, augmentent dans le liquide céphalo-rachidien, et enfin, certaines zones du cerveau rétrécissent. Une réduction de l'utilisation du glucose par le cerveau et des problèmes de mémoire légers peuvent être détectés, eux, dix ans avant l'arrivée des symptômes complets. UNE "HISTOIRE NATURELLE DE LA MALADIE" "Cette étude cherche à comprendre l'histoire naturelle de la maladie, explique Philippe Amouyel, directeur d'une unité de recherche mixte à l'Inserm à Lille et directeur de la Fondation Plan Alzheimer. Les altérations qu'elle suggère étaient connues, mais elle confirme nos hypothèses et elle donne une idée du moment où la maladie commence à se développer, ce qui est fondamental pour mettre en place des traitements préventifs à un stade précoce." Au total, 128 personnes venant du Royaume-Uni, des Etats-Unis et d'Australie, toutes prédisposées à développer la maladie d'Alzheimer à un âge précoce, ont participé. "En moyenne, les patients atteints de cette forme de la maladie ont 45 ans", a rappelé Randall Bateman, qui a mené cette étude. Les membres de ces familles ont en effet 50 % de chance d'hériter de l'un des trois gènes qui causent un Alzheimer précoce, la plupart des symptômes se développant au même âge que ceux de leur parent. Si Randall Bateman a souligné que ces biomarqueurs étaient très semblables à des changements déjà établis, il n'est pas encore certain que cette chronologie soit la même pour les patients qui sont atteints de la forme la plus commune et tardive de la maladie d'Alzheimer, qui se développe généralement après l'âge de 65 ans et touche 98 % des malades : "Ce que nous ne savons pas, c'est si le temps, l'ordre de grandeur et la taille de ces changements est similaire ou non. Il nous faudra encore peut-être de nombreuses années pour avoir la réponse." "C'est une des limites de cette étude", confirme Philippe Amouyel. Ces chercheurs ont gagné du temps en étudiant des formes très rares, dites 'familiales'. Mais on ne peut pas généraliser ces résultats." Au contraire, pour le professeur Etienne-Emile Baulieu, directeur d'unité de recherche à l'Inserm et professeur de biochimie à l'université Paris-XI, "on retrouve les mêmes mécanismes chez tous les malades. Cette étude, très astucieuse, nous conforte dans l'implication des béta-amyloïdes comme cause de cette maladie." UNE MUTATION GÉNÉTIQUE PROTECTRICE La seconde étude, publiée dans la revue scientifique britannique Nature, vient, elle aussi, confirmer cette implication : la découverte d'une mutation génétique rare de la protéine précurseur de l'amyloïde (APP), protégeant certaines personnes d'Alzheimer. Les scientifiques de la société islandaise deCODE, menés par le chercheur Kari Stefansson, l'ont repérée chez environ 1 % des 1 795 Islandais qui ont participé à cette recherche. "Cette étude confirme la plus ancienne cause suspectée d'Alzheimer : l'APP, qui forme la bêta-amyloïde, et devient un composé pathogène, dit Etienne-Emile Baulieu. Ce n'est pas révolutionnaire, mais c'est très intéressant." La mutation du gène APP découverte par l'équipe islandaise diminue de près de 40 % la production de protéine bêta-amyloïde, caractéristique de la maladie. Un traitement anti-bêta-amyloïde pourraient donc être efficace. Les détenteurs de ce gène auraient aussi 47 % de chance en plus d'atteindre 85 ans par rapport aux personnes qui en sont dépourvues, cette mutation prémunissant également de la baisse générale des performances du cerveau, courante avec la vieillesse. Pour cette étude encore, Philippe Amouyel souligne pourtant une limite : la population étudiée. Il indique que "l'Islande est un pays où ses 200 000 habitants sont familialement reliés. C'est une société génétique particulière." La maladie d'Alzheimer concernerait 860 000 personnes en France, 35 millions dans le monde. Les chercheurs travaillent encore à résoudre l'équation complète qui permettrait de trouver des traitements préventifs efficaces. source: www.lemonde.fr

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