A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
lundi 7 juin 2010

"Nous avons de l'espoir "

Jacques Touchon compte parmi les grands spécialistes de la maladie d'Alzheimer. Neurologue et responsable du Centre expert régional à Montpellier, il revient sur les avancées scientifiques et les premiers gestes à avoir pour prévenir au mieux de la maladie.
La maladie d'Alzheimer progresse toujours au même rythme ?
Oui, la maladie d'Alzheimer progresse encore. Au niveau national, on compte 200 000 nouveaux cas chaque année. Et le facteur risque principal, c'est le vieillissement. Nous continuons à gagner de l'espérance de vie, donc le nombre de cas augmente. La maladie se déclare le plus souvent aux alentours des 70 ans. Mais elle apparaît aussi à l'âge de 50 ans, ce n'est pas exceptionnel.
Avec le développement des consultations mémoire, les diagnostics ont-ils été facilités ? Oui. La maladie est beaucoup mieux connue. C'est l'une des grandes peurs des gens avec les cancers et les accidents vasculaires. Avant, les médecins de famille négligeaient un peu les gens qui se plaignaient de leur mémoire. Aujourd'hui, ils sont plus vigilants.
Où en est-on du côté de la recherche ?
On a surtout avancé en matière de technique de diagnostic. On sait diagnostiquer un Alzheimer très tôt. Avant même l'apparition des premiers symptômes... Mais d'un point de vue éthique, on ne peut pas l'utiliser pour l'instant. Parce qu'on n'a pas encore trouvé de traitement curatif capable de bloquer l'évolution de la maladie. Cela dit, nous avons de l'espoir. Il existe deux grandes voies sur lesquelles nous faisons des essais, avec mon équipe, au CHU. La première voie consiste à détruire les protéines anormales, qui se déposent dans le cerveau lorsque la maladie apparaît, en favorisant la fabrication d'anticorps. La deuxième voie, c'est d'empêcher directement que ces protéines soient sécrétées. Mais ce ne sont que des essais. Le développement d'un médicament peut prendre une quinzaine d'années avant qu'on ne le propose aux patients... Et du côté des ressources naturelles ? Oui, la recherche a aussi beaucoup progressé sur le sujet. Mieux vaut manger de la viande blanche que de la viande rouge. Mieux vaut encore du poisson que de la viande blanche. On sait aujourd'hui qu'il faut éviter le beurre et les matières grasses animales. Avec nos équipes de chercheurs, nous avons démontré que l'huile d'olive avait un rôle protecteur contre la maladie. La consommation de fruits et de légumes également, surtout avec les vitamines E et B9. Et puis de façon générale, tout ce qui peut stimuler le cerveau peut retarder la maladie : l'activité intellectuelle, rencontrer des personnes, être actif... Êtes-vous satisfait du plan Alzheimer mis en place par le gouvernement ? Non, je ne suis pas satisfait. Le centre expert que je coordonne n'a pas eu d'appui précis du plan Alzheimer. Il y a eu beaucoup d'effets d'annonce. Le projet de plan était très intéressant car il couvrait tous les aspects, de l'aide aux aidants familiaux à la recherche. Mais dans la pratique, il n'y a eu aucune aide significative. C'est peut-être dû à la situation économique. Mais le plan était prévu pour s'étaler entre 2008 et 2012. Et 2012, c'est demain...

source: www.lindependant.com

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