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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

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lundi 1 février 2010

Un mécanisme en jeu dans la maladie d'Alzheimer éclairci

Une équipe de chercheurs français, conduite par le professeur Etienne-Emile Baulieu, le père de la "pilule du lendemain", a mis en évidence in vitro un mécanisme qui pourrait éclairer des processus dégénératifs à l'oeuvre dans la maladie d'Alzheimer. Publiés en ligne, lundi 25 janvier, sur le site des comptes rendus de l'Académie nationale des sciences américaine (www.pnas.org), ces travaux expérimentaux pourraient aider à mieux comprendre comment une protéine présente dans le cerveau se combine à une autre molécule, la protéine "tau", pour empêcher son accumulation, qui favorise le développement de l'Alzheimer.

La protéine tau est présente dans les neurones humains. Elle est associée à des structures en forme de filaments, les microtubules, qui participent à la formation des prolongements émis par les neurones pour communiquer entre eux et à celle du squelette cellulaire. Des formes anormales de la protéine tau, comportant un excès d'atomes de phosphore, sont impliquées dans certaines maladies neurodégénératives, dont celle d'Alzheimer. Leur accumulation donne des sortes de pelotes ou de "buissons" dans le cerveau.

Nouvelle voie

"Dans une étude publiée en 2007, nous avions montré que la protéine FKBP52, abondante dans le cerveau, inhibait la formation de chaînes de tubuline dont sont faits les microtubules. Notre travail montrait que la FKBP52 s'accrochait à la tubuline, mais cela ne suffisait pas à expliquer l'inhibition ou le changement de conformation de celle-ci", raconte Béatrice Chambraud (Inserm U788, université Paris-XI), premier auteur de la publication.

Par une nouvelle étude, l'équipe de chercheurs a voulu vérifier si la stimulation de l'expression de la protéine FKBP52 pourrait modifier la fonction de la protéine tau. Il apparaît que la FKBP52 se lie bien de manière spécifique à la protéine tau. "Nous avons testé sur des lignées cellulaires représentant les premières étapes de la différenciation en neurones plusieurs doses de facteur de croissance des nerfs (NGF), qui induisent la production de protéine tau. Nous avons ensuite constaté que la FKBP52 empêchait l'accumulation de protéines tau et diminuait la poussée de prolongements des neurones", explique Béatrice Chambraud.

Bénéficiant, entre autres, de l'appui financier de Pierre Bergé, le travail de l'équipe d'Etienne-Emile Baulieu et de Michel Goedert ouvre une nouvelle voie de compréhension des mécanismes pathologiques en jeu dans les "tauopathies". De nombreuses questions devraient faire l'objet de travaux prolongeant cette publication : serait-il possible de modifier les agrégats de protéine tau qui se forment au cours des maladies neurodégénératives ? Quels sont les sites déterminants pour la liaison entre la FKBP52 et la protéine tau ? Pourrait-on élaborer un diagnostic de la maladie d'Alzheimer selon les modifications de l'expression de la protéine FKBP52 ? La perspective d'essais chez l'homme reste encore lontaine, et plus encore d'éventuelles applications thérapeutiques, mais une nouvelle piste de recherche est bien ouverte.

Paul Benkimoun

source: www.lemonde.fr

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