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Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

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jeudi 5 février 2009

Engouement mondial pour la recherche sur l'alzheimer


La recherche sur la maladie d'Alzheimer entre dans une nouvelle ère, selon le Dr Rémi W. Bouchard, spécialiste de cette maladie. Une ère où l'on s'attaque de plein front à la maladie avec des traitements qui permettront éventuellement de la prévenir, la ralentir et même la bloquer.

«Les avancées de la recherche sur la maladie d'Alzheimer permettent un optimisme prudent», affirme le Dr Bouchard, directeur de la Clinique de la mémoire et de l'unité de recherche Alzheimer de l'hôpital de l'Enfant-Jésus.Conférencier à la Journée d'information sur la maladie d'Alzheimer, qui se tenait hier à l'Université Laval, le Dr Bouchard constate qu'un réel engouement mondial entoure la recherche sur cette maladie. «C'est un peu comme au début des années 80, alors que l'on mettait au point les premières pilules pour traiter les symptômes de la maladie. Aujourd'hui, la recherche s'effectue sur plusieurs fronts et elle évolue très rapidement.»

Les avancées des dix dernières années ont permis de définir de façon beaucoup plus approfondie les différentes étapes d'évolution de la maladie, ce qui multiplie les possibilités de traitement à chacune de ces étapes. «On peut comparer l'évolution de l'alzheimer à une cascade, explique le Dr Bouchard. Il y a présentement de nombreux essais de traitement dans le monde à chacun des niveaux de cette cascade et l'avenir est à la combinaison de ces traitements.»

Un vaccin et un ancien médicament russe

Parmi les pistes les plus intéressantes, le Dr Bouchard cite celle d'un vaccin contre l'alzheimer qui, sans remplacer les médicaments, viendrait bonifier le traitement et qui fait l'objet de nombreux essais mondiaux.

Une autre piste, toute récente celle-là et qui devrait faire beaucoup parler d'elle, prédit le Dr Bouchard, est le Dimébon. «Il s'agit d'un ancien antihistaminique rus­se qui semble donner d'aussi bons résultats que les médicaments actuels, mais qui n'agit pas de la même façon. On pourrait donc le combiner avec les traitements actuels. Des essais à ce sujet dans la région de Québec pourraient débuter bientôt.»

Plus en amont de cette «cascade», il y a l'étape du dépistage et du diagnostic de la maladie elle-même. Les pistes de recherche y sont tout aussi encourageantes. Ainsi, on sait maintenant que le diabète, l'hypertension, le cholestérol élevé et l'obésité abdominale en milieu de vie sont autant de facteurs jouant un rôle dans le développement de l'alzheimer.

«On a découvert que les lésions cardiovasculaires au cerveau étaient un facteur qui faisait flamber les symptômes de l'alzheimer, même chez des personnes présentant en réalité peu d'alzheimer. D'où l'importance de traiter aussi les patients pour le diabète, l'hypertension et le cholestérol», précise le spécialiste.

Les propos du Dr Bouchard reflètent tout le dynamisme de la recherche sur la maladie d'Alzheimer. Dynamisme que ce dernier attribue à une prise de conscience des conséquences socioéconomiques que pourrait avoir cette maladie dans les prochaines années en raison du vieillissement de la population.

«Et si l'on peut retarder de seulement cinq ans l'apparition de la maladie, on diminue de 40 à 50 % le nombre de personnes qui en sont atteintes dans le monde. C'est énorme», conclut le spécialiste.

source:Jean Pascal Lavoie
Le Soleil

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