A propos de L'Association

Alzheimer Tunisie a été fondée le 13 Mars 2006 (JORT N°24 du Vendredi 24/03/2006

Notre association, à but non lucratif, a pour objectif de Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et d'apporter l'aide et l'assistance à leurs famille.

Pour nous contacter:

email: alzheimer.tunisie@gmail.com
tel: +216 98 61 39 76
adresse postale: BP N°116-Cité El Khadra-1003 Tunis
jeudi 27 août 2009

Alzheimer ou quand le temps suspend son vol…


La maladie d’Alzheimer représente en Tunisie une pathologie émergente dont la prévalence parmi la population du 3e âge va crescendo, comme le prédisent des études épidémiologiques récentes.

Maladie dégénérative, irréversible, lourdement handicapante, l’Alzheimer est en effet en passe de constituer un enjeu majeur de santé publique auquel familles, caisses de sécurité sociale, associations, personnels soignants, chercheurs et auxiliaires de vie, doivent faire face, lors des premières décennies de ce millénaire naissant.
Marquée par une série de déclins affectant l’orientation spatio-temporelle des patients, la mémoire des évènements récents, et une cascade de déficits cognitifs s’étendant aux domaines du langage, de l’organisation des mouvements, de la reconnaissance visuelle, la maladie d’Alzheimer se confond à un véritable égarement identitaire faisant perdre aux patients qui en sont atteints les attributs de leur propre essence et existence.
Selon une étude épidémiologique récente, 35.000 personnes, dont une majorité de femmes, souffrent en ce moment de cette pathologie. Des projections démographiques estiment la prévalence de l’Alzheimer en Tunisie, à 60.000 cas à l’horizon de l’année 2020.
Outre son impact sur les patients, l’Alzheimer a des incidences accablantes pour leurs familles, leurs aidants, menacés par l’épuisement et des conséquences économiques, en raison des coûts relativement onéreux de la prise en charge médicale et sociale des malades.
D’où la nécessité d’une mobilisation urgente des ressources nationales, singulières, institutionnelles, lucratives ou bénévoles afin de prévenir, autant que possible, ce mal du siècle et garantir un seuil de dignité aux personnes atteintes.
Certes, le corpus législatif propre à la prise en charge des vieilles personnes dans notre pays est riche en dispositifs et mécanismes de prise en charge.
De même que les compétences scientifiques pour diagnostiquer et administrer des thérapies existent.
Les caisses de sécurité sociale remboursent également, partiellement ou intégralement, les soins occasionnés par la maladie.
En vertu d’une prise de conscience émergente mais bien réelle, des associations de prise en charge sont mises en place et jouent un rôle majeur dans l’apaisement des patients et de leurs familles.
Un mécanisme (n°30) proposé par le Fonds 21-21 initie des cycles de formation au profit de diplômés du supérieur pour en faire des auxiliaires de vie, accompagnant les malades.
D’autre part, un centre spécialisé d’accueil du jour est en cours de construction, à l’hôpital Razi, grâce aux efforts croisés du ministère de tutelle, d’associations caritatives et des professionnels de la santé.
A terme, un plan national d’action contre la maladie, de nature à fédérer, de manière cohérente les efforts de tous afin de réhabiliter la dignité des patients et l’espérance auprès des familles et des aidants pourrait et devrait voir le jour.
Mongi GHARBI

source:La Presse de Tunisie

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