De Salouha à Annie Girardot...
En regardant le feuilleton tunisien ‘‘Said irrim’’, j’étais frappé par un personnage, celui de Salouha qui est interprété par la comédienne Latifa Gafsi…
Ne pensez pas que j’étais frappé par le talent de cette comédienne, ni par sa prestation, ni par le rôle qu’elle incarne, ni par le scénario… Loin de là : mais par le manque de respect pour une maladie pas très connue du grand public… ou disons ignorée parfois… l’Alzheimer… cette maladie ô combien cruelle… ô combien handicapante…
Ce qui fait mal c’est comment Salouha est présentée : comme une folle, comme une bête, comme la débile de service ; comment elle est traitée par sa famille, par ses voisins ; elle est la risée de tout un quartier ; on ne rate pas une scène sans qu’on ne se moque d’elle…
Personnellement, j’ai un parent atteint de cette maladie et je suis plus que révolté… contre ces pseudos scénaristes et je me demande s’ils auraient écrit la même chose s’ils avaient un parent atteint de cette maladie… Quand on voit un être cher à nos cœurs qui ne nous reconnaît plus, qui ne se reconnaît plus ; qui perd ses aptitudes intellectuelles et physiques ; qui sombre petit à petit ; on n’a pas envie de voir ces scènes bas de gamme qui touchent la dignité humaine, l’être humain… mais heureusement que TF1 existe encore pour nous soulager, nous présenter cette maladie d’une manière humaine, nous sensibilise avec cette émission diffusée sur ses ondes le dimanche 21 septembre à l’occasion de la journée mondiale de l’Alzheimer, et qui avait pour héros la grande Annie Girardot, atteinte de cette maladie; un documentaire émouvant, bouleversant qui a battu des records d’audience… mais entre notre Saliha nationale et Annie Girardot, il y a tout un monde…
Je conclus en disant qu’on peut perdre la tête mais le plus important c’est de ne pas perdre le «cœur»… À bon entendeur salut…
source lecteur assidu du magazine :http://www.lexpression.com.tn/
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